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Affichage des articles associés au libellé CHRU

Mobilisation contre la fermeture de 24 lits de psychiatrie au CHRU de Tours

L'intersyndicale SUD, CGT et FO du CHRU de Tours avait appelé à la grève les personnels de psychiatrie à compter du 11 juin, pour protester contre la fermeture de 26 lits jusqu'à la fin de l'année.

Les professionnel.les étaient monté.es sur le toit du bâtiment pour visibiliser leur mouvement.

Une quarantaine de personnes dont notre collectif se sont retrouvés devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau pour les soutenir. (voir le message envoyé par le collectif et lu par une syndicaliste).

D'autres initiatives sont à suivre.

Un clin d'oeil a ainsi été envoyé aux "perchés du Havre" qui avaient mené une lutte débutée le 16 juin 2018 à l'hopital Pierre Janet contre les conditions d'accueil très dégradées pour leurs patient.es par manque de place et de personnel. Le 3 juillet la direction avait annoncé la création de 28 postes. Leur lutte est devenue emblématique avec celle du Rouvray la même année.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Stop à la dégradation des conditions de travail, des prises en charge et de l’accès aux soins !

Le 16 novembre était une journée nationale de mobilisation dans la Santé, au moment où le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale, qui prévoit encore 3,5 mds d’économie, va passer avec un nouveau 49-3. A l’appel de l’intersyndicale hospitalière 37 et de notre Collectif, une centaine de personnes se sont retrouvé dans la cour de l’hôpital pédiatrique Clocheville qui est mobilisé depuis le 2 octobre dernier pour protester contre la dégradation des conditions de travail et d’accueil des enfants malades. Ils et elles sont maintenant rejoints par la chirurgie digestive de Trousseau et la cardiologie va suivre. Le cortège s’est ensuite rendu place J. Jaurès devant la mairie où notre Collectif a pris la parole, (ci-dessous), puis jusqu’à l’ARS où une délégation a été reçue. Avant cela, au passage devant le centre des congrès, les manifestant.es ont reçu le soutien de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui était présente à Tours dans le cadre du congrès des cheminots CGT.

Le CHRU de Tours brûle !

Le tract intersyndical du CHRU de Tours donne la situation dramatique dans cet établissement après les 97 suppressions de postes en 2022 et les 970 suppressions au total depuis 2016 !

À lire ci-dessous

Mobilisation santé et action sociale du 22 septembre 2022

C’est environ 350 à 400 personnes qui se sont retrouvées dans la rue ce jeudi 22 pour défendre la santé, à l’appel de 3 Organisations Syndicales (CGT, SUD et FO) et du Collectif 37 Notre Santé En Danger. Les étudiant.es orthophonistes étaient particulièrement bien représentés, pour la reconnaissance de leur métier à BAC+5 et de meilleurs salaires. Les hospitaliers ont dénoncé les propos de F. Braun, ministre de la santé, qui a osé dire que l’été s’était bien passé, alors que le nombre de mort a été supérieur de 13% à celui de 2019, que de nombreux services d’urgences ont été fermés, et que le tri des patients a entrainé des pertes de chances qui ne sont pas comptabilisées, mais qui sont bien attesté par les usagers. Le collectif santé a dénoncé le tri des patient.es et en particulier avec témoignages à l'appui, le fait que les personnes atteintes d’AVC ne bénéficient pas des soins adéquats dès lors qu’elles sont trop « âgées »

Les soignants de psychiatrie dénonçaient toujours le manque de moyens humains qui ne permettent plus de faire un bon accompagnement, tandis que dans les blocs opératoires, le manque de personnel entraine du retard dans les opérations et une aggravation de l’état de santé des patients.

Des établissements du médicosocial (ADAPEI, BOISNIERE) étaient également venus défendre les 183€ du Ségur pour tous les oubliés

Aucune amélioration donc de la situation dans la Santé, et tous-tes les présent.es ont appelé à se retrouver le 28 pour défendre l’avortement et le 29 pour les salaires et les pensions

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

La psychiatrie en ébullition au CHRU de Tours

Ce 18 mars, l'appel à la grève du collectif de psychiatrie soutenu par la CGT et SUD a été entendu massivement par le personnel avec 24 % de grévistes et 80 personnes rassemblées devant la direction à Bretonneau. La mobilisation grandit, c'est le 2ème jour de grève en un mois et les grévistes sont encore plus nombreux-ses que la première fois.

Toutes et tous mobilisé-e-s le 15 octobre pour l’accès aux soins

Journée nationale de mobilisation de la santé

Jeudi 15 octobre 2020

venons avec nos masques

TOUTES ET TOUS EN GREVE Rassemblement à Tours,
15h place Jean Jaurès

Émission de radio du 23 septembre sur la situation à l'hôpital avec Marie-Pierre Martin pour le Collectif 37 Notre Santé en Danger

Le Festi-lutte du 3 octobre étant reporté, les organisations participantes ont fait une émission de radio le 3 octobre de 12h à 14h sur radio béton 93.6.

Voici l'intervention que Marie Pierre Martin a faite à cette occasion, au nom du Collectif 37 Notre Santé en Danger

Les violences du système ont atteint des sommets dans la santé avec la crise sanitaire que nous venons de connaître. La gestion purement comptable menée par les gouvernements successifs ont amené les fermetures de lits, de services, d’hôpitaux et de maternités de proximité, et des suppressions de postes qui finalement ont obligé à ce confinement général qui aurait peut-être pu être évité si l’hôpital n’avait pas été laminé par ces politiques d’austérité. Pour rappel en 2019, 3400 lits ont encore été supprimés, il y en avait eu 4200 en 2018. Cette situation a considérablement aggravé les conditions d’accès aux soins, entrainant aussi des retards dans la prise en charge des autres pathologies, un reportage télé récent montrait cet impact qu’on commence juste à mesurer sur, par exemple, des femmes atteintes de cancer du sein qui auraient pu éviter d’avoir une ablation mais qui y sont contraintes parce que les tumeurs ont trop grossi.

La 2ème vague provoque de nouveau ce type de phénomène dans certaines régions où on ne peut déjà plus assurer le suivi de certaines pathologies.

Il y a eu beaucoup de mobilisations dans la santé depuis longtemps, qui ont aussi subit la répression et elles sont longtemps restées ignorées, puis avec la crise Covid, les soignants sont devenus des héros, et il y a eu le Ségur de la santé, qui n’a pas répondu aux attentes avec 183€ d’augmentation de salaires, qui même s’ils sont historiques, ne sont pas à la hauteur des demandes, 300€. Les contreparties sont très lourdes en terme de destruction de ce qui reste de l’hôpital public, avec la remise en cause des 35h, l’individualisation des temps de travail, les heures supplémentaires, les primes sur objectifs, l’intéressement et finalement la casse de l’unité de la fonction publique hospitalière, puisque chaque établissement pourra négocier des accords. On va aussi mélanger l’exercice libéral et hospitalier. Aujourd’hui on assiste à des départs massifs de soignants, qui quittent la profession et des difficultés de recrutement qui font dire que cette fois, l’hôpital va craquer. On voit qu’il n’y a rien à attendre des aménagements qu’on nous propose dans le cadre de ce système capitaliste, et qu’il y a une nécessité urgente à continuer à se battre ensemble, usagers et professionnels. Le 15 octobre il y aura une mobilisation nationale à Paris et en région, à Tours rassemblement à 15H place J Jaurès pour exiger des moyens pour se soigner.

Le Collectif Santé va aussi mener une campagne contre les dépassements d’honoraires, en 2019 30% des français ont renoncé aux soins et dans le même temps on nous annonce un déficit record de la sécurité sociale, dont Anne va nous parler.

Nous vous invitons également à écouter l'intervention de Mari-Pierre dans l'émission du mercredi 23 septembre sur la situation dans la santé.

Quelques images de la manifestation du 17 septembre 2020

La manifestation interprofessionnelle de rentrée du 17 septembre a rassemblé près d'un millier de personnes à Tours.

Le secteur de la santé disséminé dans la manif était bien présent, non satisfait de l'imposture du Ségur. Il continue à demander des postes, des lits, des salaires. Les conditions de travail ne se sont pas améliorées bien au contraire ni les conditions d'accueil pour les usagers que les services publics renvoient dans le privé faute de lits et de moyens.

Conclusions minimalistes du ségur de la santé ! retour a l’ANORMAL ?

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 23 juillet 2020

Conclusions minimalistes du ségur de la santé ! retour a l’ANORMAL ?

 

Heureusement que les luttes sont passées par là ! Et il va falloir poursuivre car les annonces du Ministre de la Santé à la remise du rapport sur le Ségur par Nicole Notat sont minimalistes et ambiguës, porteuses de menaces pour l’avenir !

L’accord sur les salaires avait donné le « la » : avec les mobilisations successives, les augmentations proposées avaient été revues à la hausse, même si elles restent très insuffisantes. Elles se sont accompagnées de mesures de nature à aggraver les conditions de travail des personnels comme la possibilité d’accords locaux sur le temps de travail et l’intéressement collectif.

Côté formation, pas un mot pour augmenter le nombre de médecins formés. La même politique est poursuivie : faire travailler à l’hôpital les médecins libéraux et en ville les médecins hospitaliers. Cela n’a jamais dégagé de temps médical, mais contribue à la disparition de la notion de service public, complètement absente d’ailleurs de l’ensemble des annonces.

Côté capacités d’accueil, 4000 lits temporaires en zone touristique (et avec quel personnel?) ne régleront pas les attentes d’un lit libre sur les brancards des services d’urgence dans des hôpitaux saturés la majeure partie de l’année. Pendant que le ministre parle, des services de soins non programmés sont fermés pour l’été, comme à La Réole ou Valognes et des hôpitaux rechignent à embaucher les médecins nécessaires à leurs maternités comme à Digne les Bains ou Dinan : les personnels et la population doivent se mobiliser pour simplement obtenir une recherche active des professionnels nécessaires. Les groupements hospitaliers de territoire, l’usine à casser la proximité, ne sont pas remis en cause par le Ministre.

Annonces à minima aussi sur la gouvernance ! Changer le nom des instances de démocratie sanitaire ne donne pas plus de pouvoirs aux élus, aux personnels et aux usagers, surtout quand les représentants des usagers sont désignés par les directeurs d’ARS, en privilégiant ceux qui ne font pas de vagues. Il y a urgence à revenir à des élections des représentants des assurés pour la gestion de la Sécurité Sociale permettant un contrôle démocratique des dépenses de santé.

En l’absence d’un bond démocratique, les milliards d’investissement nous laissent interrogatifs : rénover en fermant à nouveau des lits, des services de proximité, en augmentant les restes à charges sous forme de forfait « chambre individuelle » imposé ou répondre aux besoins ? Développer le service public ou donner de nouveaux gages à l’hospitalisation privée ?

Pour la Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternité de proximité, la mobilisation est plus que jamais d’actualité pour l’accès aux soins de toutes et tous dans la proximité, avec ses corollaires, le service public, la démocratie : les actions se poursuivent tout l’été dans les territoires et s’amplifieront à l’automne, en particulier autour du débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2021 : les milliards annoncés doivent s’y retrouver, sans contre partie contraire l’intérêt de la population !

Nous engagerons d’ailleurs en 2020, 2021, avec la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, une grande campagne pour la Sécurité Sociale à l’occasion des 75 ans de sa création qui sera lancée par une initiative nationale les 2 et 3 octobre à Saint-Etienne.

 

Manifestation pour la santé du 30 juin à Tours

Mardi 30 juin, nous étions de nouveau 600, personnels des hôpitaux et usagers, à fouler le pavé de Tours pour défendre la santé, les conditions d’accueil des usagèr·es, les conditions de travail et de rémunération des personnels.

Ensemble préparons la mobilisation du 16 juin pour la défense de notre système public de santé

Le 16 juin aura lieu une grande mobilisation dans la santé; il est important que les usagers soient également dans la bataille ce jour-là pour exiger de réels moyens pour la santé mais également en amont pour faire connaître cette journée.

Des diffusions de tracts d'appel auront lieu :

  • aujourd'hui le 4 juin entre 13h et 15h devant les hôpitaux Bretonneau et Ermitage
  • le jeudi 11 juin entre 13h et 15h devant les hôpitaux Clocheville et Trousseau
  • le samedi 13 juin  de 10h30 à 12h au marché St Pierre
  •  le samedi 13 juin  de 15h à 17h au marché aux fleurs à Tours Boulevard Béranger
  • le dimanche 14 juin de 10h30 à 12h30 au marché Velpeau à Tours

Vous pouvez participer à ces diffusions, mettre des affiches, prévenir vos voisin.es qui ont manifesté leur soutien aux  soignants.

En pièces jointes vous trouverez le tract intersyndical mais aussi le flyer spécifique du collectif santé en direction des usagers. Faites les circuler.

Il peut être possible de faire des panneaux en prévision du rassemblement....

Soyons nombreux-ses à exiger un système de santé à la hauteur des besoins de la population.

Collectif 37 Notre Santé en danger

Assez

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 6 mai 2020

ASSEZ !

Exigeons la gratuité des masques ! Reprenons les choses en main : réapproprions-nous notre Sécurité Sociale en exigeant le remboursement des exonérations scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique. Ouvrons partout la concertation sur la politique de santé dont nous avons besoin pour que la crise que nous venons de vivre, qui va durer encore un certain temps, ne se reproduise plus : états généraux, cahiers de doléances, observatoires locaux de la santé...Usagers, personnels, élus, inventons ensemble la politique de santé dont notre pays a besoin, il y a urgence et, dès maintenant, exigeons la prise en charge du Covid 19 à 100% par la Sécurité Sociale comme pour tous les soins.

Assez de belles paroles sur l’hôpital, assez de sanglots longs sur les hospitaliers, Mesdames et Messieurs qui nous gouvernez, un peu de dignité, lorsqu’on fait des choix, il faut les assumer.

La population a applaudi les soignants à juste titre : les personnels ont montré la remarquable capacité d'adaptation de l'hôpital et cela n'a été possible que parce que c'est un service public.

Et cela, malgré tous les obstacles sur leur route, conséquences des choix politiques calamiteux depuis de nombreuses années.

Un petit rappel historique :
1979
La Loi pour la première fois permet de supprimer des services et des lits
1990
Premiers grands plans de suppression de lits et d’effectifs
2004
Mise en place de la tarification à l’activité (T2A). L’hôpital est rémunéré selon son activité et devient ainsi une entreprise qui doit maximiser sa production (les actes de soin) en diminuant sa masse salariale
De 2008 à 2018
L’austérité budgétaire s’accentue : 8 milliards d’euros sur le dos des hôpitaux
De 2010 à 2017
La productivité augmente de 15% dans les hôpitaux, les effectifs seulement de 2%
2018
4200 lits fermés sur cette seule année

Au total, c’est près de 100 000 lits qui ont été fermés dans notre pays ces 30 dernières années. Si certains pays arrivent à mieux affronter cette crise sanitaire (avec moins de décès), en plus d’une politique de tests généralisée, c’est qu’ils ont fait le choix de mettre plus de moyens dans la santé, l’Allemagne c’est 8 lits pour 1000 habitants, la Corée du sud 14 lits... pour seulement 6 lits pour la France.

Pour les EHPADs, une récente commission parlementaire préconisait un ratio de 0,6 personnel par résident, sans l’obtenir alors que certains pays pratiquent la politique du 1 pour 1.

Faut-il ajouter le secteur de la Psychiatrie en très grande souffrance encore augmentée avec le covid 19 ?

Les gouvernements successifs ont fait le choix de saborder l’hôpital public. Le choix de l’argent et non de l’humain.

Et n’allez surtout pas croire les belles paroles, le « plus jamais ça » de notre Président car la casse continue de plus belle et la crise actuelle va permettre d’accélérer l’application de la dernière loi « ma santé 2022 », dite loi Buzyn, avec Véran aux manettes qui opérait déjà sous...Touraine.

Les fermetures de lits et suppressions de postes vont continuer comme au CHU de Nancy, au Vinatier de Lyon ou à l’hôpital de Douai les fermetures de services « provisoires » pour cause de Covid 19 comme les Urgences à Concarneau et à Lavelanet, la Chirurgie au Blanc, qui risquent de s’éterniser.

Cela va permettre de labelliser les fameux « hôpitaux de proximité » dans lesquels il n’y aura plus que des soins de suite et de réadaptation (SSR) ou de la médecine à orientation gériatrique. Le reste des établissements, les hôpitaux « pivots » des Groupements Hospitaliers de territoire (GHT) ne vont plus pouvoir faire face à l’augmentation d’activité à moyens constants mais, comme pour le Covid 19, le secteur privé sera là et, comme pour le Covid 19, il prendra en charge ce qui lui rapportera le plus : chirurgie programmée, cancérologie...

Tout cela est déjà bien huilé et permettra ce que la loi appelle : aller au bout des GHT en mutualisant avec le secteur privé. C’est vrai quoi, nous sommes un peu ringards à vouloir défendre le public à toute force !

Mais, comme le dit la formule, quand tout sera privé, nous serons privés de tout et pour les soins : dépassements d’honoraires, refus de prise en charge, notamment des bénéficiaires de la CMU... Voilà ce que le privé va nous offrir et nous n’aurons plus d’autre choix que le renoncement aux soins.

L’hôpital public a donc bel et bien été bradé sur l’autel de la rentabilité financière, mais il en est de même pour la recherche avec les conséquences dramatiques suite à l’arrêt des recherches publiques sur les vaccins, par exemple.

Le premier recours a été abandonné à la "liberté d'installation", en fait la privation du droit d'être soigné correctement dans toute une partie de notre pays

Même catastrophe avec le choix d’externaliser la production de matériels nécessaires à la santé : masques, gels, réactifs pour les tests, respirateurs...

Il est plus que temps de nous mêler de ce qui nous regarde : notre santé.

Le Président a dit que nous étions en guerre, argument plus que discutable qui va permettre de museler la démocratie pendant un bon moment.

Il est vrai que notre pays, à l’issue de la pandémie, va se trouver presque aussi exsangue qu’à la sortie de la 2ème guerre mondiale. Alors, rappelons-nous que c’est à ce moment que le Conseil National de la résistance (CNR) a créé la Sécurité Sociale, a nationalisé les industries dont les productions étaient indispensables à la vie de la nation. Reprenons les choses en main !

1er mai 2020 Journée de revendication et de lutte des travailleurs et des peuples du monde entier

Manifestons nos revendications de toutes les façons que nous pouvons sur les fenêtres ou là où nous allons...

Le 1 er Mai 2020 et ensuite !

Le 1 er Mai 2020 et ensuite !

Ensemble pour défendre la santé, l’hôpital public, les établissements du médicosocial et du social.

L’épidémie de COVID19 est un drame aux conséquences multiples. Elle a mis au grand jour le délabrement de nos hôpitaux publics, du médicosocial et du social de l’ensemble de notre système de santé qui a rendu notre pays particulièrement fragile.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté depuis plusieurs années. Les mouvements de grève, en particulier des personnels des urgences, de manifestations, comme les 14 novembre, 17 décembre, 14 février, la démission des chefs de service n’avaient pas été entendus par le gouvernement.

Aujourd’hui, malgré la compétence et l’extraordinaire dévouement des personnels de ces secteurs d’activités , le bilan est là : les malades les plus graves ont été pris en charge dans des conditions acrobatiques, d’autres ont été, faute de place, « isolés » à domicile sans considération des conditions de logement, les EHPADs, les hôpitaux psychiatriques ont été parfois laissés à l’abandon, de nombreux soignant .e.s et autres personnels qui ont été contaminés, souvent faute de protections, autoentretenant l’épidémie.

Les matériels obtenus, comme les masques et les surblouses ont été le plus souvent le fait de solidarités locales et non de l’intervention de l’État, ce qui est un vrai scandale.

La peur de la contamination, le sentiment de perturber les services mais aussi l’absence d’interlocuteurs ont abouti à un important renoncement aux à d’autres soins par une partie de la population qui aura sans doute des conséquences lourdes.

Nous, organisations signataires, faisons nôtres les revendications des personnels et exigeons l’ouverture de négociations sur : l’ouverture pérenne de lits, de services et de structures ambulatoires (CMP, CATTP,...) dotées de moyens humains suffisants en création de postes, la

revalorisation des salaires , des financements supplémentaires pour les établissements et la sécurité sociale ...

Elles sont plus que jamais d’actualité. Quand les infirmier.e.s français.e.s sont au 28ème rang sur 32 des pays de l’OCDE pour leur salaire, ce n’est pas une prime qui est nécessaire, mais une revalorisation durable des salaires de l’ensemble des personnels hospitaliers , médico-sociaux et sociaux.

Les fermetures de lits et de services des dernières années ont impacté lourdement les prises en charge : il faut arrêter tous les plans de restructuration et rouvrir des lits partout où c’est nécessaire. Il faut embaucher dans les hôpitaux, dans les EHPAD etc...et pour cela il faut mettre en place un grand plan de formation de professionnels.

Nous demandons qu’il y ait une vraie volonté politique de développer l’accès aux soins pour toutes et tous partout. Cela passe par une approche globale, le développement d’un service public de soins de premier recours autour des centres de santé, la fin des dépassements d’honoraires...

La recherche publique doit être développée et les médicaments, vaccins doivent être sortis de la course au profit. Il faut relocaliser des productions en France.

C’est l’ensemble du service public de santé , du médico social et du social qu’il faut reconstruire.

Nous ne pouvons nous contenter de belles promesses et d’applaudissements pour les soignant.e .s. Avec elles et eux, nous voulons nous mobiliser localement, régionalement et nationalement pour exprimer les besoins et imposer d’autres choix aux ARS et au gouvernement. Nous appelons nos militant.e.s à se rencontrer et à agir en ce sens : organisation d’états généraux de la santé, établir des cahiers de doléances revendicatives ... Plus que jamais, nous devons construire et imposer une véritable démocratie sanitaire.


A l’occasion du 1er mai, même confiné.e.s, manifestons toutes et tous soignant.e.s et population avec des pancartes, banderoles et/ou en envahissant les réseaux sociaux.

Donnons à cette journée une véritable force collective pour continuer à faire avancer ensemble un nouveau projet pour notre système de santé et de protection sociale partout dès que ce sera possible !

Tous ensemble car la Santé, notre Santé n’a pas de Prix !

Poursuivons la campagne de protections et tests pour les soignants

Alors qu'il est  question d'inciter tout le monde à mettre des masques, ceux qui sont au contact des patients ont de grandes difficultés pour obtenir les protections nécessaires. C'est vrai à l’hôpital qui n'a pas les stocks nécessaires mais encore plus pour ceux qui font des soins à domicile et toutes les aides à la personne. L'ARS et la Préfecture en arrive même à faire un appel aux dons pour les obtenir!

D'autre part l'accès aux tests est toujours très compliqué. Les hésitations du gouvernement pour accepter les propositions des laboratoires vétérinaires mais aussi d'autres laboratoires comme celui du CHRU de Lille font perdre un temps précieux qui se compte en nombre de morts.

Voici le communiqué envoyé à la presse.

Le Collectif 37 Notre Santé en Danger qui était intervenu auprès du Ministère de la Santé pour qu’il réponde positivement à la proposition du laboratoire Inovalys de fabriquer des tests, se réjouit que l’Académie Nationale de médecine ait donné son aval à la fabrication des tests Covid 19 par les laboratoires vétérinaires dont fait partie Inovalys.

Mais le temps presse. C’est une première étape. Il reste ensuite, après l’autorisation du ministère de la santé, à franchir rapidement les étapes dont la réquisition de ce même laboratoire comme il l’a lui-même demandé pour que les tests soient rapidement mis à disposition du public pendant cette période de vague montante de la pandémie.

Pour l’heure, le site d’Inovalys indique toujours à :"Suite aux différentes informations parues dans la presse, nous souhaitons vous informer que laboratoire Inovalys n’est pas habilité à réaliser le dépistage du COVID-19. Il est inutile d’appeler ou venir au laboratoire pour un dépistage."

Nous regrettons le retard que font prendre les atermoiements du gouvernement qui, en cette période de crise, se comptent en nombre de morts.

Il faut donc continuer à se battre pour des protections et des tests pour tous les soignants et ceux qui sont au contact des personnes contaminées.

Continuons la campagne de revendication pour
des protections et des tests pour toutes et tous les soignant.es !

Mettez des panneaux aux fenêtres, sur vos caddies de marché et envoyez nous vos photos.

7 avril, journée mondiale de la santé : la lutte contre le COVID19 avant les intérêts privés !

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 3 avril 2020

7 avril, journée mondiale de la santé : la lutte contre le COVID19 avant les intérêts privés !

La Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité est en colère ! Trois cent milliards d'euros promis aux entreprises, et pas uniquement aux plus petites, (les TPME, les artisans, les commerçants, les auto entrepreneurs ont vraiment besoin de soutien), et des miettes pour l'hôpital, des miettes pour la santé publique.

Dans une pétition lancée en 2017, nous disions « Stop à la catastrophe sanitaire annoncée. Exigeons l'accès aux soins pour toutes et tous. » Elle est toujours d'actualité et peut être signée sur https://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annoncee-exigeons-acces/37000.

La catastrophe sanitaire est là ! Les mesures d'économies sont venues à bout des réserves de masques. Les soignants, les personnels des EHPAD, des services d'aides à domicile se trouvent démunis. Les fermetures de lits, de services, le manque de matériel ont réduit les capacités de notre système de santé qui n’est plus en mesure de répondre à la crise.

Les remarques sur le respect du confinement se multiplient. Arrêtons de faire porter sur la population la responsabilité de la crise sanitaire ! La gestion de la crise est calamiteuse. Les mensonges et sous estimations permanents affaiblissent la confiance de la population, créent un espace aux fakenews, La vraie responsabilité est celle de nos gouvernants, des députés qui les soutiennent, qui ont limité les dépenses de santé et laminé les hôpitaux publics.

Les appels aux dons se multiplient. La vraie solidarité, c'est celle de la sécurité sociale. Le gouvernement doit arrêter de la mettre en difficulté à travers des exonérations de cotisations de plus en plus massives. La crise va coûter cher à la Sécurité Sociale (rien que pour l’Agence Nationale de Santé Publique, 4 milliards) : les assurés n’ont pas à en subir les répercussions.

La limitation des dépenses de santé par la loi de financement de la sécurité sociale et l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) n’a plus lieu d'être. Les dépenses de santé doivent pouvoir répondre aux besoins exprimés par les soignants et les patients des territoires, aujourd'hui pour le Covid et demain pour nos vies. Pour cela il devient de plus en plus urgent de nous réapproprier la gestion de la Sécurité Sociale et de mettre en œuvre toutes les mesures pour augmenter ses recettes.

Car il faut rouvrir des lits, des services, créer des emplois à l'hôpital, revaloriser les salaires des personnels, condition pour que les postes soient pourvus.

La crise montre l'importance des hôpitaux de proximité, de la médecine de ville : il faudra en tenir compte. Et nous continuerons à lutter pour un hôpital public de proximité, alors qu’il semble que les ARS et l’hospitalisation privée profitent de la crise pour accélérer l’organisation de l’hospitalisation telle qu’annoncée par la loi « ma santé 2022 » avec des fermetures de services et la valorisation du secteur privé, avec tous les risques de dépassement d’honoraires et de frais administratifs.

Dans son discours guerrier en Anjou, le président de la République annonce, avec retard, des mesures de production industrielle pour la santé. Mais il ne semble toujours pas avoir compris que les matériels médicaux et les médicaments devraient être soustraits aux intérêts privés, que la recherche publique doit être démultipliée !

C'est la politique de santé conduite hier et poursuivie aujourd’hui qui augmente le nombre de nos drames et de nos morts.

L’après coronavirus commence dès maintenant : le 7 avril, journée mondiale de la santé, avec le Réseau Européen contre la privatisation et la commercialisation de la santé et de la protection sociale, nous disons stop à la privatisation de la santé et de la protection sociale et en exigeons les moyens. Nous appelons la population à le revendiquer par toutes les formes compatibles avec le confinement actuel et à amplifier cette exigence par la suite.

Lettre ouverte au Ministère de la Santé

Voici la lettre envoyée aujourd'hui au Ministère de la Santé, par le Collectif 37 : Notre Santé en Danger pour demander au gouvernement d'accepter l'offre de service du laboratoire Inovalys qui se propose de réaliser jusqu’à 1000 tests par jour pour détecter les personnes atteintes du Covid-19.

Collectif 37 Notre Santé en Danger
102 rue Pierre Sémard
37700 St Pierre des Corps
collectifsante37@gmail.com
banNotreSantéEnDanger

Comité de la Coordination des Hôpitaux et Maternités de Proximité

Tours le 31 mars 2019

Lettre ouverte à Mr le Ministre de la Santé
à Mme La Préfète d’Indre et Loire
et Mme la directrice départementale de l’ARS d’Indre et Loire
Copie à Mr le président du conseil départemental d’Indre et Loire

objet Réquisition du laboratoire Inovalys pour réaliser des tests Covid-19

Mr le Ministre de la Santé

Madame la Préfète,
Mme la Directrice Départementale de l’ARS d’Indre et Loire,

En tant qu’association qui défend les intérêts des usagers pour l’accès aux soins pour tous, nous tenons à témoigner notre indignation devant le refus de l’État que vous représentez dans le département d’accepter la proposition d’Inovalys (ex laboratoire de Touraine) de réaliser jusqu’à 1000 tests par jour pour détecter les personnes atteintes du Corona virus.

Le laboratoire de Touraine (public) renommé en Indre et Loire a intégré ce groupe d’intérêt public le 1er janvier 2020. Spécialisé dans les contrôles de la qualité et la santé de l’eau et des aliments ou la santé animale, il a fait ses preuves depuis longtemps .

Nous nous faisons les porte-parole de la population qui ne comprend pas qu’un moyen de préserver la santé de la population soit écarté d’un revers de main pour des raisons obscures technocratiques.

Pourquoi rejeter un laboratoire public ? Si ce laboratoire qui travaille conjointement avec le CHU de Tours présente cette offre, c’est qu’il a toutes les garanties nécessaires. Il a d’ailleurs argumenté dans ce sens.

Or l’OMS préconise d’augmenter le nombre de tests et le besoin urgent est là.

Depuis un mois on nous serine qu’il n’est pas possible de faire plus de tests et quand une proposition sérieuse et motivée par un service public est présentée, elle est refusée ! Si les conséquences n’étaient pas si graves on pourrait se contenter de critiquer cette décision mais ce n’est pas suffisant dans cette période.

  • Quand on est dans une période ascendante de l’épidémie,
  • qu’on compte chaque jour les morts, ou les personnes gravement atteintes,
  • que les personnels de santé n’ont pas suffisamment de moyens de protections, avec des consignes variables en fonction des arrivages de masques ou de gants,
  • que les soignant.es ou les personnes qui font des soins à domicile ont la peur de transmettre le virus à leur patients ou leurs familles,
  • qu’on enferme les personnes âgées, handicapées, les malades mentaux dans leur chambre, tout cela par manque de tests et de moyens de protections

Comment comprendre ce refus ?.

Nous ne voulons pas attendre la fin de l’épidémie pour ensuite régler des comptes, c’est maintenant qu’il faut agir.

Il est en votre pouvoir d’intervenir rapidement pour donner le feu vert !

On a les moyens de dépister, ça ne demande pas d’envoyer des avions à l’autre bout du monde il n’y a pas à tergiverser.

Recevez nos salutations

Marie Pierre Martin
Présidente du Collectif 37 Notre Santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Des protections et des tests pour toutes et tous les soignant.es !

5 médecins sont décédés ces derniers jours. Nous n'acceptons pas de voir des soignant.es succomber pour venir en aide à la population. Chaque soir des applaudissements reconnaissent leur dévouement mais ça ne suffit pas. Il faut aller plus loin et réclamer les tests et les protections efficaces  pour toute la chaîne des soignant.es depuis l’hôpital jusqu'à tous les types de prises en charge à domicile ou dans les établissements. Ils ne doivent plus craindre ni pour leur santé, ni d'être contaminant.es pour leurs patient.es ou leurs proches.

Qui plante l'hôpital sème la mort.

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 25 Mars 2020

Qui plante l'hôpital sème la mort.

L'épidémie de Covid19 survient dans un contexte de grandes difficultés du système de santé français, de nos hôpitaux publics, des difficultés que la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité dénonce depuis des années.

Elle apporte tout son soutien aux personnels soignants : elle ne se contente pas d'applaudir leur travail, mais surtout prend l'engagement de continuer et d'amplifier la défense et la promotion de la protection sociale, d’un service public de santé de premier recours autour des centres de santé, d’un service public hospitalier jouant la carte de la proximité, pour des soins accessibles à toutes et tous partout et cela passe par une amélioration durable des conditions de travail et de rémunération des personnels hospitaliers.

Le manque scandaleux de moyens, de masques, de solutions hydroalcooliques, les hésitations et contradictions du gouvernement sur la politique à suivre, sont les signes les plus voyants de l'impréparation de notre pays.

La liste des difficultés actuelles, comme la limitation des tests de diagnostic malgré les recommandations de l'OMS, est beaucoup plus longue : l’urgence sanitaire nécessite que l’État français se donne les moyens d’y répondre.

Qu'ils meurent infectés par le COVID ou non, des résidents d’EHPAD vont vivre dans la solitude, des malades en attente de soins non urgents vont voir leur santé s’aggraver … Le confinement, actuellement nécessaire en raison de l'absence d'autres moyens adaptés, de l'état de dénuement des hôpitaux publics, doit durer le moins longtemps possible. Il sera d’autant mieux supporté qu’il sera expliqué et non l’objet de mesures autoritaires. Il sera d’autant mieux supporté que toutes et tous auront l’impression que tout est fait pour sortir de la crise, en donnant les moyens des équipements nécessaires, en donnant les moyens de limiter la contagiosité par le développement des tests de diagnostic permettant des mesures de confinement sélectives, en donnant les moyens à la recherche, virologique, pharmacologique, clinique et épidémiologique ! La santé doit passer avant les équilibres financiers.

Le communiqué

Le Covid19 percute notre service public de santé, fragilisé par la politique du gouvernement et de ses prédécesseurs !

Partie d’un marché aux animaux en Chine, l’épidémie de coronavirus Covid19 est devenue une pandémie qui touche tous les continents. L’évolution dramatique, en quelques jours seulement, dans un pays comme l’Italie, au cœur de l’Europe, laisse présager de ce qui peut arriver à très court terme en France.

La responsabilité du gouvernement

Bien que les spécialistes en tous genres dans les grands médias, que nos gouvernants, aient essayé de nous rassurer en déclarant sur tous les tons que nous avions un système de santé bien supérieur à celui de l’Italie, personne n’est dupe.

Après avoir dégradé depuis des décennies notre service public de santé (fermeture de plus de 100 000 lits en 20 ans, suppressions de postes, manque de matériel, baisse des crédits et des moyens pour la recherche notamment pour celle sur la famille des coronavirus) il paraît évident que nous ne sommes pas mieux armés que l’Italie.

La France dispose de 5000 lits de réanimation et de 7000 lits de soins intensifs.

12 000 lits, c’est bien loin de suffire pour faire face à une épidémie de l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui, d’autant qu’il faut bien sûr continuer à s’occuper de toutes les autres pathologies qui nécessitent d’être traitées dans les services de réanimation et les soins intensifs. 

La politique de flux tendu à l’hôpital, comme à l’usine, ne peut pas permettre de faire face aux crises.

Les équipes médicales seront-elles obligées, comme en Italie, de faire un tri parmi les malades à soigner ? Le comité d’éthique est déjà saisi de cette question pour conseiller les équipes au cas où…c’est la preuve qu’ils se préparent à cette éventualité !

L’hypocrisie du gouvernement

La fermeture des petits hôpitaux, avec des populations entières qui ne trouvent déjà pas de médecin généraliste en temps normal et n’ont pas accès aux soins nécessaires près de chez eux augmentent ces difficultés pour faire face à cette épidémie !

Depuis plus d’un an ce gouvernement, qui aujourd’hui découvre la nécessité d’un tissu hospitalier public performant en cas de crise, méprise les personnels et refuse de répondre à leurs revendications. Il est plus qu’hypocrite aujourd’hui de leur tresser des lauriers et de les encenser pour leur dévouement. Va-t-il enfin répondre aux exigences des personnels et usagers de la santé qu’il a refusé d’entendre jusqu’à présent ?

Des milliards pour les entreprises et les banques, la stigmatisation pour la population !

Les solutions proposées par ce gouvernement ne sont pas à la hauteur de la crise : au lieu de dégager des crédits pour renforcer les équipes, rouvrir des lits, acheter du matériel, il fait appel aux « jeunes » retraitées, supprime les congés, les repos et prône la généralisation des consultations par télémédecine.

Les crédits dégagés permettent avant tout aux entreprises de continuer à tourner, pour garantir leurs prêts bancaires en leur versant des milliards (donc nos impôts et nos cotisations), alors que quasiment rien n’est prévu pour protéger les salarié-es, la population.

On a même vu la ministre du travail déclarer qu’il n’y avait pas matière à procéder à des droits de retraits (c'est-à-dire quitter le travail) de la part des salarié-es qui s’estimaient exposé-es au virus.

Pourtant, Macron et son gouvernement nous font la leçon et renvoient à la responsabilité individuelle la propagation du virus.

Cette crise sanitaire au niveau mondial est intrinsèquement une conséquence du système économique actuel, qui privilégie les profits à court terme au détriment des écosystèmes, des services publics et - par extension - de notre santé. Les mesures efficaces et responsables à prendre pour lutter contre le Covid19 ne peuvent l’être qu’en remettant en cause cette logique et en remettant l’intérêt général au centre de nos préoccupations.

Le collectif 37 « Notre santé en danger » appelle bien sûr la population à respecter scrupuleusement les mesures barrières pour freiner la progression du Covid19 (lavage de mains, prise de distance, confinement, port de masque, etc.).

Des mesures d’ampleur et collectives qui doivent être prises !

  • Pourquoi ne pas avoir dès le début organisé et orienté la production des masques et du gel hydroalcoolique, (quitte à réquisitionner des entreprises) afin de les distribuer massivement et gratuitement ? Ils sont devenus introuvables rapidement par une grande partie de la population y compris pour des professionnels de la santé ou de l’assistance à la personne. D’autant plus que maintenant, vu le nombre de cas, il n’est plus possible de procéder aux tests de dépistage systématique.
  • Pourquoi ne pas stopper la production non indispensable afin de protéger les salarié-es ?
  • Pourquoi ne pas augmenter immédiatement les budgets hospitaliers pour ouvrir des lits, procéder à des recrutements massifs en CDI dans un premier temps et revaloriser les salaires ?
  • Pourquoi ne pas réquisitionner sans contreparties les cliniques privées pour assurer momentanément des missions de service public ?

Au lieu de ça, on assiste à des mesures contradictoires et incohérentes, à tout et son contraire : des familles confinées et des centres d'appel ouverts, comme à Tauxigny (800 personnes en open-space sans masque ni gant), des aides à domicile sans protection, SKF à St Cyr toujours en fonctionnement …

De quoi décourager les soignant-es et se demander comment, dans ces conditions, on pourra vaincre l'épidémie.