Manifestation pour la santé du 30 juin à Tours

Mardi 30 juin, nous étions de nouveau 600, personnels des hôpitaux et usagers, à fouler le pavé de Tours pour défendre la santé, les conditions d’accueil des usagèr·es, les conditions de travail et de rémunération des personnels.

(cliquez pour accéder à la galerie des images)

Lors de cette manifestation, notre Collectif a fait l'intervention suivante :

 

Les usagers et ères étaient nombreux le 16 juin aux côtés du personnel à défendre l’hôpital et le système de santé accessible à tous et nous devons continuer à nous mobiliser

Malgré les destructurations qu’il a subi depuis une dizaine d’années l’hôpital a bien été un pilieressentiel dans la lutte contre le coronavirus. C’est bien sur le service public de santé qu’on peut compter dans les temps difficiles malgré les fermetures de lits de postes de services et les suppressions de personnel.

Mais si l’hôpital a pu assurer, c’est en délaissant d’autres pathologies. Et là ce sont aussi les usagers qui en payent le prix fort. Combien de cancers n’ont pas été détectés à temps avec les conséquences de chimio faites en urgence, ou d’AVC non soignés ou de pathologies comme le diabète aggravées. Il faut maintenant rattraper le retard et faute de trouver de la place à l’hôpital, comme pour les mammographies il est conseillé d’aller dans le privé.

La feuille de route pour le Ségur c’est de continuer ma santé CAP 2022 et de favoriser les liens public privé, continuer de défaire l’hôpital public et les hôpitaux de proximité, les petites maternités, de favoriser l’ambulatoire et les téléconsultations.

Il faut du personnel bien traité, rémunéré et formé qu’il puisse effectuer des soins de qualité mais pas qu’il soit soumis à la concurrence les uns envers les autres et entre hôpitaux ou services comme dans les entreprises avec des objectifs chiffrés et des primes au mérite. Ce n’est pas une ambiance qui amène des soins sereins.

Le 14 juillet le chef de l’état veut médailler les soignants qui sont été en première ligne sur le covid. Cet acte n’est pas seulement un affront pour les soignants en laissant croire qu’il suffit de donner des médailles pour que leur colère s’apaise mais aussi pour la population . Après avoir refusé d’écouter les revendications des personnels et usagers et détricoté démantelé l’hôpital public pendant des années, offrir des médailles à ceux qui ont essayé de pallier les méfaits de cette politique est bien un affront.

De l’argent il y en a pour la santé. Rappelons que Sanofi a versé 4 milliards à ses actionnaires cette année et qu’il va recevoir des subventions publiques pour sa recherche sur le vaccin, ce qui ne l’empêche pas de licencier ;

C’est pourquoi nous appelons à défendre l’hôpital public il faut des moyens pour la santé et pas la charité. Non à la marchandisation de la santé La santé est un droit pour tous au même titre quel ‘éducation ou le logement.

Nous dénonçons les violences policières contre les manifestants du 16 juin, et soutenons l’infirmière Farida violemment interpelée par la police alors qu’elle exprimait sa colère d’être gazée après des mois de lutte contre le coronavirus dans des conditions difficiles.

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Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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