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Affichage des articles du octobre, 2019

Arrachons l'hôpital public des mains de l'infamie ! Le 14 novembre : tous en grève !

COMMUNIQUE DE L’USP du 31 octobre 2019
 
 

Nous vivons aujourd'hui la conséquence des politiques de santé des dernières décennies et aggravées par le gouvernement actuel. C'est au nom de la « maîtrise comptable des dépenses » que sont menées ces politiques insensées.

La psychiatrie est particulièrement délabrée. Sous-dotée depuis plus de 15 ans, elle est abandonnée par les pouvoirs publics. Les hôpitaux psychiatriques se vident de leurs psychiatres, les unités ferment. Face à cette situation, depuis des mois, dans toute la France, des collectifs soignants font grève pour dire leur impossibilité à continuer à travailler dans ces conditions.

C'est tout notre système de santé qui est à bout de souffle, et l’hôpital particulièrement. Les professionnels, médicaux et paramédicaux, sont usés, épuisés.

Et devant ce constat partagé, que fait ce gouvernement ? Il propose encore une baisse de l’enveloppe attribuée à l’hôpital public en proposant un ONDAM à 2,1 %, alors même que les charges de l’hôpital augmentent de 4 % annuellement ! Que veulent donc Madame Buzyn et ses amis ? C'est « un virage massif vers l’ambulatoire », la fin de la politique de secteur et le partage entre privé et public de l’offre de soins. Leur recette est classique : appauvrir le service public, qui forcément finit par dysfonctionner... puis appeler au sauvetage du service public par le privé.

C’est un véritable transfert de l’hospitalisation publique vers le secteur privé et son management en entreprise concurrentielle qu’organise le gouvernement. Leur objectif est clair : soins au moindre coût, tout pour les bénéfices des actionnaires.

Nous devons briser cette logique infernale !

La psychiatrie n'est pas à vendre ! Les hôpitaux ne sont pas des marchandises ! Ce sont des biens communs.

L’USP exige des moyens pour soigner les patients accueillis en psychiatrie. Nous voulons simplement pouvoir proposer un accueil digne de ce nom, par des équipes pluriprofessionnelles, en ambulatoire et à l’hôpital.

L’USP appelle tous ses adhérents et sympathisants à se mettre en grève et à manifester le 14 novembre aux côtés de l’ensemble des personnels de l’hôpital public. Il y a urgence à défendre l’intérêt commun !

Dr Pascal Boissel
Dr Delphine Glachant

Union Syndicale de la Psychiatrie, 52 rue Gallieni, 92240 Malakoff
Tél/fax : 01 46 57 85 85 - uspsy@free.fr - www.uspsy.fr

NOTRE SANTÉ EN GRAND DANGER : Les usagers dans l’action le 14 Novembre

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 28 octobre 2019

NOTRE SANTÉ EN GRAND DANGER :
Les usagers dans l’action le 14 Novembre

Le refus du gouvernement de prendre en compte les besoins des hôpitaux et des EHPAD dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2020 mène à une véritable catastrophe sanitaire.

La Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité témoigne de son soutien à tous les personnels en lutte, à leurs organisations syndicales, à leurs collectifs (Collectif Inter Urgences, Collectif Inter Hôpitaux, Collectif inter-blocs), au printemps de la psychiatrie... Ces luttes sont celles des usagers qui ont besoin d'un service public hospitalier et d'EHPAD (Établissement d'hébergement de personnes âgées dépendantes) publics répondant à leurs besoins. Cela passe par l'arrêt des fermetures de lits, services et SMUR et des réouvertures, des embauches de personnels et une reconnaissance et revalorisation des métiers.

La Coordination Nationale est partie prenante de la journée d'action du 14 novembre. Elle appelle ses comités à organiser une participation massive à la manifestation parisienne et à contribuer à la mobilisation de toutes celles et ceux qui ne pourraient se rendre à Paris en prenant contact avec toutes les organisations des personnels dans leur territoire et toutes les organisations signataires de l'appel "Madame Buzyn, il faut donner plus de moyens pour notre santé".

Le film "Clocheville à vendre", un outil de débat sur l’Hôpital

Clocheville à vendre En 2017 le CHRU de Tours a entrepris une restructuration entraînant la fermeture à terme de 3 établissements sur 5 dont l’hôpital pédiatrique Gatien de Clocheville.

Le collectif 37 Notre santé en danger n’a pas tenu pour acquise la suppression d’un tel établissement à rayonnement régional, compte-tenu du service rendu à la population dans ce bassin de vie pour la prise en charge des enfants avec de multiples avantages dont une maison des parents.>

Le film relate l’importance de cet hôpital et les luttes qui jalonnent les différentes étapes de la restructuration en cours.

Ces fermetures de structures hospitalières ont lieu partout en France. Elles suscitent des luttes et ce film peut être un support pour engager une réflexion sur les transformations de l’hôpital public et l’évolution de la prise en charge de la santé en France.

Communiqué unitaire Santé et Action Sociale

Manifestation personnels Epahds, Aides, domicile et Retraités
Mardi, 8 octobre⋅10:00 à 12:00
Place Jean Jaurès 37000 Tours France
MANIF NATIONALE SANTE + SECOURS
Mardi, 15 octobre à Paris
Départ collectif en bus à 9h30
de la caserne des sapeur-es pompiers de Tours centre
et retour à 22h au même endroit.
Prix libre.
Vous pouvez vous inscrire auprès du Collectif Santé 37

Une ministre loin des réalités concrètes !

Une délégation de la Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a été reçue mercredi 25 septembre par Thomas Deroche, directeur adjoint du cabinet de la Ministre de la Santé, suite à une demande faite avant la journée nationale d’action du 15 juin, pour nos hôpitaux, nos maternités, nos services d’urgence, nos SMUR, nos services de gériatrie ...

La Coordination a rappelé son refus des fermetures de maternités : la volonté de sécurité affichée n’est que celle des administrations, pas celle de la population. C’est une fausse sécurité puisqu’elle ne prend en compte que l’acte d’accouchement entre l’arrivée de la maman à la maternité et sa sortie avec le bébé, alors qu’une vraie sécurité sanitaire se conçoit de la conception à la fin de la période périnatale. Cela a surtout pour but de faire des économies.

Cela vaut une réponse roublarde : pas d’économies puisque de toute façon la sécurité sociale rembourse l’accouchement où qu’il ait lieu : sauf que ces fermetures évitent de mettre en évidence le sous financement des accouchements normaux par la sécurité sociale, source de déficit pour les petites maternités !

Le reste de l’entrevue sera à cette image : il paraît que le nombre de personnels dans les services d’urgences a augmenté en proportion du nombre des passages !

Tout va bien Madame la Marquise et M. DEROCHE s’est montré presque choqué lorsque nous avons conclu que le secteur privé allait récupérer une partie des activités de soins les plus rentables, ce qui est bien le but des dernières réformes, comme pour tous les autres services publics.

Il a rappelé aussi que la volonté de mettre des moyens supplémentaires se heurtait au veto de Bercy, preuve, s’il en était besoin, que la politique d’austérité domine tout autre choix pour le gouvernement d’Edouard Philippe.

La Coordination Nationale a rappelé qu’elle demande

  • L’arrêt des fermetures de services et de lits et la réouverture en fonction des besoins. En exemple elle s’est étonnée qu’on ferme 150 lits de SLD à Emile Roux, 1000 lits dans l’AP HP alors que le rapport Libault prévoit une augmentation de 50 à 100 % des personnes âgées en perte d’autonomie d’ici 2050

  • Des conditions de travail des personnels leur permettant d’assurer une prise en charge de qualité des patients, notamment en augmentant le nombre de postes

  • La reconnaissance financière de tous les personnels hospitaliers : le manque d’attractivité c’est aussi que les infirmières sont pratiquement les moins bien payées d’Europe par rapport au salaire moyen

  • Le développement des centres publics de santé et non le recours quasi systématique au Pôle Libéral de Santé. Ces centres de santé sont la garantie d’une couverture territoriale, de l’absence de dépassements d’honoraires, la pratique du tiers payant.

  • Des mesures pour la régulation de l’installation des médecins (obligation à servir pour l’intérêt général, par exemple)

  • Une politique qui progresse vers une prise en charge 100 % Sécurité Sociale

  • La mise en place d’un service public du médicament. Les pénuries qui se multiplient sont les conséquences d’une recherche insupportable de profits maximum.

  • L’instauration d’une véritable démocratie sanitaire permettant le recueil des besoins au niveau des territoires et le contrôle des politiques mises en œuvre pour y répondre.

publication initiale par michelelfn le 30 septembre 2019
sur le site de la Coordination Nationale