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Affichage des articles du mars, 2020

Lettre ouverte au Ministère de la Santé

Voici la lettre envoyée aujourd'hui au Ministère de la Santé, par le Collectif 37 : Notre Santé en Danger pour demander au gouvernement d'accepter l'offre de service du laboratoire Inovalys qui se propose de réaliser jusqu’à 1000 tests par jour pour détecter les personnes atteintes du Covid-19.

Collectif 37 Notre Santé en Danger
102 rue Pierre Sémard
37700 St Pierre des Corps
collectifsante37@gmail.com
banNotreSantéEnDanger

Comité de la Coordination des Hôpitaux et Maternités de Proximité

Tours le 31 mars 2019

Lettre ouverte à Mr le Ministre de la Santé
à Mme La Préfète d’Indre et Loire
et Mme la directrice départementale de l’ARS d’Indre et Loire
Copie à Mr le président du conseil départemental d’Indre et Loire

objet Réquisition du laboratoire Inovalys pour réaliser des tests Covid-19

Mr le Ministre de la Santé

Madame la Préfète,
Mme la Directrice Départementale de l’ARS d’Indre et Loire,

En tant qu’association qui défend les intérêts des usagers pour l’accès aux soins pour tous, nous tenons à témoigner notre indignation devant le refus de l’État que vous représentez dans le département d’accepter la proposition d’Inovalys (ex laboratoire de Touraine) de réaliser jusqu’à 1000 tests par jour pour détecter les personnes atteintes du Corona virus.

Le laboratoire de Touraine (public) renommé en Indre et Loire a intégré ce groupe d’intérêt public le 1er janvier 2020. Spécialisé dans les contrôles de la qualité et la santé de l’eau et des aliments ou la santé animale, il a fait ses preuves depuis longtemps .

Nous nous faisons les porte-parole de la population qui ne comprend pas qu’un moyen de préserver la santé de la population soit écarté d’un revers de main pour des raisons obscures technocratiques.

Pourquoi rejeter un laboratoire public ? Si ce laboratoire qui travaille conjointement avec le CHU de Tours présente cette offre, c’est qu’il a toutes les garanties nécessaires. Il a d’ailleurs argumenté dans ce sens.

Or l’OMS préconise d’augmenter le nombre de tests et le besoin urgent est là.

Depuis un mois on nous serine qu’il n’est pas possible de faire plus de tests et quand une proposition sérieuse et motivée par un service public est présentée, elle est refusée ! Si les conséquences n’étaient pas si graves on pourrait se contenter de critiquer cette décision mais ce n’est pas suffisant dans cette période.

  • Quand on est dans une période ascendante de l’épidémie,
  • qu’on compte chaque jour les morts, ou les personnes gravement atteintes,
  • que les personnels de santé n’ont pas suffisamment de moyens de protections, avec des consignes variables en fonction des arrivages de masques ou de gants,
  • que les soignant.es ou les personnes qui font des soins à domicile ont la peur de transmettre le virus à leur patients ou leurs familles,
  • qu’on enferme les personnes âgées, handicapées, les malades mentaux dans leur chambre, tout cela par manque de tests et de moyens de protections

Comment comprendre ce refus ?.

Nous ne voulons pas attendre la fin de l’épidémie pour ensuite régler des comptes, c’est maintenant qu’il faut agir.

Il est en votre pouvoir d’intervenir rapidement pour donner le feu vert !

On a les moyens de dépister, ça ne demande pas d’envoyer des avions à l’autre bout du monde il n’y a pas à tergiverser.

Recevez nos salutations

Marie Pierre Martin
Présidente du Collectif 37 Notre Santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Des protections et des tests pour toutes et tous les soignant.es !

5 médecins sont décédés ces derniers jours. Nous n'acceptons pas de voir des soignant.es succomber pour venir en aide à la population. Chaque soir des applaudissements reconnaissent leur dévouement mais ça ne suffit pas. Il faut aller plus loin et réclamer les tests et les protections efficaces  pour toute la chaîne des soignant.es depuis l’hôpital jusqu'à tous les types de prises en charge à domicile ou dans les établissements. Ils ne doivent plus craindre ni pour leur santé, ni d'être contaminant.es pour leurs patient.es ou leurs proches.

Qui plante l'hôpital sème la mort.

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 25 Mars 2020

Qui plante l'hôpital sème la mort.

L'épidémie de Covid19 survient dans un contexte de grandes difficultés du système de santé français, de nos hôpitaux publics, des difficultés que la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité dénonce depuis des années.

Elle apporte tout son soutien aux personnels soignants : elle ne se contente pas d'applaudir leur travail, mais surtout prend l'engagement de continuer et d'amplifier la défense et la promotion de la protection sociale, d’un service public de santé de premier recours autour des centres de santé, d’un service public hospitalier jouant la carte de la proximité, pour des soins accessibles à toutes et tous partout et cela passe par une amélioration durable des conditions de travail et de rémunération des personnels hospitaliers.

Le manque scandaleux de moyens, de masques, de solutions hydroalcooliques, les hésitations et contradictions du gouvernement sur la politique à suivre, sont les signes les plus voyants de l'impréparation de notre pays.

La liste des difficultés actuelles, comme la limitation des tests de diagnostic malgré les recommandations de l'OMS, est beaucoup plus longue : l’urgence sanitaire nécessite que l’État français se donne les moyens d’y répondre.

Qu'ils meurent infectés par le COVID ou non, des résidents d’EHPAD vont vivre dans la solitude, des malades en attente de soins non urgents vont voir leur santé s’aggraver … Le confinement, actuellement nécessaire en raison de l'absence d'autres moyens adaptés, de l'état de dénuement des hôpitaux publics, doit durer le moins longtemps possible. Il sera d’autant mieux supporté qu’il sera expliqué et non l’objet de mesures autoritaires. Il sera d’autant mieux supporté que toutes et tous auront l’impression que tout est fait pour sortir de la crise, en donnant les moyens des équipements nécessaires, en donnant les moyens de limiter la contagiosité par le développement des tests de diagnostic permettant des mesures de confinement sélectives, en donnant les moyens à la recherche, virologique, pharmacologique, clinique et épidémiologique ! La santé doit passer avant les équilibres financiers.

Le communiqué

Le Covid19 percute notre service public de santé, fragilisé par la politique du gouvernement et de ses prédécesseurs !

Partie d’un marché aux animaux en Chine, l’épidémie de coronavirus Covid19 est devenue une pandémie qui touche tous les continents. L’évolution dramatique, en quelques jours seulement, dans un pays comme l’Italie, au cœur de l’Europe, laisse présager de ce qui peut arriver à très court terme en France.

La responsabilité du gouvernement

Bien que les spécialistes en tous genres dans les grands médias, que nos gouvernants, aient essayé de nous rassurer en déclarant sur tous les tons que nous avions un système de santé bien supérieur à celui de l’Italie, personne n’est dupe.

Après avoir dégradé depuis des décennies notre service public de santé (fermeture de plus de 100 000 lits en 20 ans, suppressions de postes, manque de matériel, baisse des crédits et des moyens pour la recherche notamment pour celle sur la famille des coronavirus) il paraît évident que nous ne sommes pas mieux armés que l’Italie.

La France dispose de 5000 lits de réanimation et de 7000 lits de soins intensifs.

12 000 lits, c’est bien loin de suffire pour faire face à une épidémie de l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui, d’autant qu’il faut bien sûr continuer à s’occuper de toutes les autres pathologies qui nécessitent d’être traitées dans les services de réanimation et les soins intensifs. 

La politique de flux tendu à l’hôpital, comme à l’usine, ne peut pas permettre de faire face aux crises.

Les équipes médicales seront-elles obligées, comme en Italie, de faire un tri parmi les malades à soigner ? Le comité d’éthique est déjà saisi de cette question pour conseiller les équipes au cas où…c’est la preuve qu’ils se préparent à cette éventualité !

L’hypocrisie du gouvernement

La fermeture des petits hôpitaux, avec des populations entières qui ne trouvent déjà pas de médecin généraliste en temps normal et n’ont pas accès aux soins nécessaires près de chez eux augmentent ces difficultés pour faire face à cette épidémie !

Depuis plus d’un an ce gouvernement, qui aujourd’hui découvre la nécessité d’un tissu hospitalier public performant en cas de crise, méprise les personnels et refuse de répondre à leurs revendications. Il est plus qu’hypocrite aujourd’hui de leur tresser des lauriers et de les encenser pour leur dévouement. Va-t-il enfin répondre aux exigences des personnels et usagers de la santé qu’il a refusé d’entendre jusqu’à présent ?

Des milliards pour les entreprises et les banques, la stigmatisation pour la population !

Les solutions proposées par ce gouvernement ne sont pas à la hauteur de la crise : au lieu de dégager des crédits pour renforcer les équipes, rouvrir des lits, acheter du matériel, il fait appel aux « jeunes » retraitées, supprime les congés, les repos et prône la généralisation des consultations par télémédecine.

Les crédits dégagés permettent avant tout aux entreprises de continuer à tourner, pour garantir leurs prêts bancaires en leur versant des milliards (donc nos impôts et nos cotisations), alors que quasiment rien n’est prévu pour protéger les salarié-es, la population.

On a même vu la ministre du travail déclarer qu’il n’y avait pas matière à procéder à des droits de retraits (c'est-à-dire quitter le travail) de la part des salarié-es qui s’estimaient exposé-es au virus.

Pourtant, Macron et son gouvernement nous font la leçon et renvoient à la responsabilité individuelle la propagation du virus.

Cette crise sanitaire au niveau mondial est intrinsèquement une conséquence du système économique actuel, qui privilégie les profits à court terme au détriment des écosystèmes, des services publics et - par extension - de notre santé. Les mesures efficaces et responsables à prendre pour lutter contre le Covid19 ne peuvent l’être qu’en remettant en cause cette logique et en remettant l’intérêt général au centre de nos préoccupations.

Le collectif 37 « Notre santé en danger » appelle bien sûr la population à respecter scrupuleusement les mesures barrières pour freiner la progression du Covid19 (lavage de mains, prise de distance, confinement, port de masque, etc.).

Des mesures d’ampleur et collectives qui doivent être prises !

  • Pourquoi ne pas avoir dès le début organisé et orienté la production des masques et du gel hydroalcoolique, (quitte à réquisitionner des entreprises) afin de les distribuer massivement et gratuitement ? Ils sont devenus introuvables rapidement par une grande partie de la population y compris pour des professionnels de la santé ou de l’assistance à la personne. D’autant plus que maintenant, vu le nombre de cas, il n’est plus possible de procéder aux tests de dépistage systématique.
  • Pourquoi ne pas stopper la production non indispensable afin de protéger les salarié-es ?
  • Pourquoi ne pas augmenter immédiatement les budgets hospitaliers pour ouvrir des lits, procéder à des recrutements massifs en CDI dans un premier temps et revaloriser les salaires ?
  • Pourquoi ne pas réquisitionner sans contreparties les cliniques privées pour assurer momentanément des missions de service public ?

Au lieu de ça, on assiste à des mesures contradictoires et incohérentes, à tout et son contraire : des familles confinées et des centres d'appel ouverts, comme à Tauxigny (800 personnes en open-space sans masque ni gant), des aides à domicile sans protection, SKF à St Cyr toujours en fonctionnement …

De quoi décourager les soignant-es et se demander comment, dans ces conditions, on pourra vaincre l'épidémie.

Questions aux candidat-es aux prochaines élections municipales de Saint Pierre des Corps concernant le Centre Municipal de Santé

Voici la lettre envoyée par le Collectif 37 Notre Santé en Danger à tous les candidats aux élections municipales de mars 2020 à Saint Pierre des Corps.

Madame, Monsieur,

A St Pierre, le 1er février 2020

 

Le Collectif 37 Notre Santé en Danger défend l’accès à des soins de qualité, partout et pour tous.

C’est dans ce cadre qu’à Saint Pierre des Corps, nous avons défendu le Centre Municipal de Santé, dont le statut municipal avait été remis en cause par un élu, faisant craindre sa privatisation.

Nous avions réalisé une brochure avec les témoignages des habitants, qui s’avéraient tous très attachés à ce centre de santé, proche d’eux, avec des infirmières et des médecins qu’ils connaissaient et auxquels ils pouvaient recourir facilement, au lieu de se déplacer aux urgences.

Nous souhaiterions donc connaître vos intentions par rapport à ce centre en tant que candidat-es aux prochaines élections municipales de mars 2020

  • Comptez-vous garder le statut municipal du CMS ?

  • Quelles sont vos intentions par rapport au personnel infirmier, administratif, médical et autres ?

  • Que comptez-vous faire par rapport au programme d’éducation diabète-obésité etc…

  • Avez-vous d’autres projets en lien avec les difficultés d’accès aux soins de la population de St Pierre des Corps ?

Merci de nous faire parvenir à notre adresse mail collectifsante37@gmail.com avant le 1er mars, une réponse la plus détaillée possible, que nous ferons connaître à nos adhérents et à la population de St Pierre

Bien Cordialement,

Le Collectif Santé 37

Voici les réponses que nous avons reçues à ce jour: