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Affichage des articles du février, 2020

Santé : Changement de ministre mais pas de changement de cap

Les vicissitudes du candidat LREM Benjamin GRIVEAUX ont amené le président MACRON à jouer les DRH et à envoyer bon gré, mal gré, A BUZIN à la conquête de la mairie de Paris.

Son remplaçant Olivier VERAN, s’est dit « prêt depuis longtemps ». Il  s’est déjà illustré dans la mise en œuvre de la politique de casse de l’hôpital public.

Communiqué du SMG - Justice pour les soignant.e.s ! Non au tribunal d’exception de l'Ordre des médecins

SMG

Nous reproduisons ici le communiqué du 25 février 2020 du syndicat de la Médecine Générale appellant à rejoindre le rassemblement de soutien au Dr Nayt, psychiatre, ce mercredi 26 février à partir de 8h45 pour son procès en appel devant la chambre disciplinaire du Conseil national de l'Ordre des médecins. 

Le Collectif 37 : Notre Santé en Danger appelle à relayer très largement ce communiqué.

Le SMG, comme d'autres organisations (cf. le communiqué de presse interorganisations joint) appelle à rejoindre le rassemblement de soutien au Dr Nayt, psychiatre, ce mercredi 26 février à partir de 8h45 pour son procès en appel devant la chambre disciplinaire du Conseil national de l'Ordre des médecins.
 
Elle a été condamnée en première instance à 3 mois d'interdiction d'exercice dont 1 ferme pour avoir établi un lien de causalité entre l'état de santé d'un patient et ses conditions de travail au sein de l'entreprise Bouygues. Cette dernière, à l'origine de la plainte, a renoncé à toute procédure après sa condamnation par le Conseil des prud'hommes et la Cour d'appel de Versailles à verser au patient 25 000 € de dommages et intérêts, pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 3 000 € pour préjudice de santé. Mais le Conseil départemental de l'Ordre des médecins s'obstine lui à vouloir faire condamner le  Dr Nayt.
 
Il ne s'agit pas d'un phénomène isolé, mais bien d'une volonté explicite de l'Ordre des médecins, au profit des employeur.euse.s, de réduire au silence par une politique répressive visant à intimider des soignant.e.s qui ne font que leur travail dans le respect de leur éthique professionnelle. 
 
C'est pourquoi nous demandons :

  • l'abandon des poursuites contre Gaëlle Nayt en particulier,
  • l'interdiction de la recevabilité des plaintes des employeur.euse.s (tiers à la relation soignant.e-soigné.e) devant l'Ordre des médecins en général,
  • la suppression des chambres disciplinaires ordinales qui font encore une fois la preuve de leur nocivité.
  • initialement publié sur le site du Syndicat de la Médecine Général, le vendredi 25 février 2020.

Précision sur le Collectif 37 Notre Santé en Danger

Suite à la décision, fin janvier 2020, du Collectif NATIONAL « Notre Santé en Danger », d'intégrer  la "Convergence des services publics ", le Collectif 37 Notre Santé en Danger tient à apporter les précisions suivantes :

A Tours, le "Collectif 37 Notre Santé en Danger" créé depuis 2011, s'est constitué sur une base associative régie par la loi 1901en janvier 2017.

Il est un comité adhérent à la " Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ».

Il mène ses actions en lien avec elle et avec tous celles et ceux qui ont à cœur la défense de la Santé et l'accès aux soins et qui s'opposent à cette politique néo-libérale responsable de la dégradation de nos services de soins pour les usagers comme pour les personnels.

Manifestation dans la santé du 14 février à Tours et à Chinon

Voici une vidéo et quelques photos de la manifestation dans la santé du 14 février à Tours et à Chinon dont l’hôpital doit affronter un redressement financier de la part de l’Agence Régionale de Santé (comme l'hôpital de Loches) et dont la maternité est accusée de creuser le déficit!

700 manifestant.es étaient présent.es à Tours et 550 à Chinon.

Les cortèges ont été accompagnés par l'intersyndicale départementale contre la réforme des retraites en particulier celle des cheminots.

Hommage à Rose-Marie Merceron

Rose-Marie Merceron, figure emblématique de Chrétiens Migrants, est décédée dans la nuit du 12 au 13  février 2020.

Sa mémoire restera gravée dans la mémoire des tourangeaux comme celle d'une personne prenant soin jusqu'à son dernier souffle des plus démunis face aux insuffisances et dérives de la politique de la ville et du gouvernement.

La cérémonie religieuse de ses obsèques sera célébrée Mercredi 19 Février 2020 , à 14h 30 , en l'église Saint Paul du Sanitas, à Tours suivie de l'inhumation au cimetière La Salle à Tours Nord

Voici un homage à « la grande dame » publié sur la page Facebook de la « Table de Jeanne-Marie ».

Les morts ne sont pas morts.

Rose-Marie restera vivante.

Le Baobab que tu fus ne s'est pas effondré le jeudi 13 février 2020.

Les acteurs du mouvement associatif, soutiens tenaces des migrants, tes amis migrants et exilés sont debout pour perpétuer ta mission pour le respect de la dignité humaine et contre l'injustice.

Concernant la Table de Jeanne Marie, que d'appels téléphoniques et de déplacements à l'association pour apporter aide et réconfort à des personnes en détresse !

Recueillement des adhérents debout le jeudi 13 février 2020 (voir photo).

Merci Rose-Marie !

Que ton âme repose en paix !

Omar

Souffles, BIRAGO DIOP

Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l’Eau qui coule,
Ils sont dans l’Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les Morts ne sont pas morts.

Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des Ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la Terre
Qui ne sont pas morts.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme,
Ils sont dans l’Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s’enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s’éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.

Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres.Il redit chaque jour le Pacte,
Le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort,
Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
La lourde Loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l’Herbe qui pleure.

Des Souffles qui demeurent
Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.

Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres.

BIRAGO DIOP

Extrait des Contes d'Amadou Koumba, 1947 Présence africaine

La Petite Histoire - La « Soeur Emmanuelle » de Touraine
Rose-Marie MERCERON Bénévole Chrétiens Migrants

Communiqué du collectif 37 Notre santé en Danger suite aux annonces sur les hôpitaux du département

Le CHRU de Tours a reçu le 17 janvier dernier l’avis définitif du COPERMO (Comité pour la Performance et la Modernisation de l’Hôpital) qui l’autorise à implanter la pédiatrie et la biologie sur le site de Trousseau.

Nous pourrions nous réjouir de la construction d’un nouvel hôpital à Trousseau s’il n’était pas entièrement soumis aux contraintes budgétaires et corrélé à une nouvelle organisation technocratique qui a déjà amené 130 suppressions de lits sur 2018 et 2019 et de postes correspondants, la fermeture des hôpitaux de semaine et les difficultés aux urgences pour trouver des lits. Le personnel y est d’ailleurs en grève pour dénoncer les conditions de travail et de prise en charge des patients.

Nous nous réjouissons de l’annonce de la construction du « Nouvel Hôpital Clocheville » sur le nouveau site de Trousseau, en tant qu’entité  pédiatrique dédiée. Nous pensons que la lutte pour le conserver, notamment menée par notre collectif santé, a porté ses fruits, mais nous restons vigilants sur ce point, conscients de l’émotion de la population face au risque de perdre cette structure historique dans la ville. Ainsi nous restons inquiet.es quant à la mutualisation, « synergie » prévue entre les services enfants et adultes. La spécificité de Clocheville c’est l’environnement adapté, le personnel dédié, formé pour appréhender l’enfant et les parents.

L’hémodialyse de Clocheville a déjà été transférée avec les adultes à Bretonneau. Nous aimerions être certain.es qu’il n’y aura pas de mutualisation du personnel entre enfants et adultes et que le personnel aura du temps pour une prise en charge adaptée.

Les derniers scandales de bébés renvoyés des services de réanimation de grands hôpitaux pédiatriques parisiens par manque de lit, mis dans des ambulances pour faire 200 kms, ont provoqué l’émoi de nombreux parents et montré les limites de cette politique de santé qui restreint les moyens et les capacités d’accueil, y compris pour les enfants. La fermeture de la réanimation pédiatrique du Mans n’a fait que le confirmer.

Malheureusement cette politique continue. Le Pr PATAT, nouveau président de la Commission Médicale d’Etablissementdu CHU de Tours, dans un interview à la Nouvelle République en date du 24 janvier 2020, confirme que la restructuration des activités du CHRU de Tours se traduira de nouveau par une baisse du nombre de lits ; c’est la même logique comptable qui se poursuit pour les adultes comme pour les enfants.

Il souligne : « ce n’est jamais agréable pour un enfant et ses parents de devoir passer la nuit à l’hôpital, la nouvelle organisation fera en sorte qu’ils rentrent chez eux le plus vite possible. Nous ferons le plus d’ambulatoire possible dans la limite de la sécurité médicale. »

On sait déjà pour les adultes et particulièrement les personnes âgées comment se traduit cette course à l’ambulatoire : le renvoi au domicile à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit sans se soucier des conditions de vie de la personne, pouvant entraîner des allers-retours aux urgences et l’engorgement de ce service. La famille se trouve souvent dans le désarroi et épuisée.

Que dire alors quand il s’agit des enfants qui du fait de leur fragilité peuvent se dégrader rapidement? Les parents peuvent-ils se réjouir, quand renvoyés de l’hôpital, angoissés, ils doivent surveiller leur petit, devant prévoir un éventuel retour à ‘hôpital en cas d’aggravation ?

Comment gérer ces situations quand on travaille ?

L’ambulatoire devrait rester un vrai choix pour les malades et leur famille, et ne jamais être imposé. Aujourd’hui c’est devenu une politique imposée par une réduction des dépenses hospitalières pour diminuer le nombre de lits et le personnel  !

L’hémodialyse de Clocheville a déjà été transférée avec les adultes à Bretonneau. L’ophtalmo adulte accueille aussi des enfants. Nous craignons que cette mutualisation entre enfants et adultes s’étende et que le personnel n’aie pas le temps ni la formation pour une prise en charge adaptée aux enfants.

La psychiatrie quant à elle, devra sans doute se contenter de ce qui restera, rien n’est encore acté. Et l’Ermitage ?...

Dernièrement les hôpitaux de Loches et Chinon ont fait l’objet d’une mise sous surveillance de l’ARS pour cause de « déficit » en fait dû à une insuffisance de dotations pour leur fonctionnement. La maternité de Chinon est à nouveau sur la sellette… des postes seraient aussi menacés.

Il y a un lien entre la restructuration du CHU et les menaces sur les hôpitaux périphériques.

Le but n’est pas seulement la rénovation annoncée mais la « rationalisation des moyens » qui aboutit à la diminution de l’accès aux soins à l’hôpital public, au profit du privé qui se saisira de tout ce qui est « rentable ». Nous ne voulons pas d’un hôpital « entreprise » comme le dénonce le Pr Velut dans son livre [1].

C’est pourquoi nous invitons la population à participer à la mobilisation nationale dans la santé du 14 février, à l’appel de l’intersyndicale, des associations et collectifs de professionnels et d’usagers de la santé.

A Tours rendez vous devant l’Agence Régionale de Santé, 38 rue E.Vaillant à 10H pour une manifestation qui se terminera par un pique nique place J. Jaurès.

Références

  1. « L’hôpital, une nouvelle industrie », éditions Gallimard, collection Tracts, livre du Pr Stéphane Velut, neurochirurgien au CHU de Tours,

Rassemblement du 11 février devant la MDPH d'Indre et Loire

Rassemblement devant les MDPH pour un meilleur accès au droit des personnes handicapées le 11 février à l’occasion de l’intervention de Macron à la conférence du Handicap, 15 ans après la loi du 11 février 2005

Le collectif santé avait répondu à cet appel mais n’avait pas pu mobiliser largement car l’avait appris tardivement.

Avec des militants de Solidaires présents au rassemblement, nous avons été reçu.es par la directrice de la MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées, Mme Laetitia Chevalier.

Nous avons posé le problème de l’inclusion à tout prix sans moyens en face et qui permet de diminuer les moyens des structures spécialisées.

Avec des exemples concrets nous avons posé

le problème pour les jeunes

  • à partir de 18 ans le manque de structures d’accueil adaptés après les IME instituts médico éducatifs amène à imposer aux jeunes et aux parents par exemple des foyers de vie loin de la famille avec les drames que cela peut provoquer ; malgré l’amendement Creton [1] qui impose aux IME de garder les jeunes jusqu’à 25 ans s’il n’y a rien de proposé, il peut y avoir des pressions sur les jeunes pour accepter des solutions non satisfaisantes au regard de leur situation pour libérer des places.

  • Dans les écoles, les AESH, Accompagnants d’enfants en situation de handicap, ne sont pas suffisamment reconnus dans leur statut, souvent précaires manquant de formation qu’ils sont parfois obligés de se payer eux-mêmes pour être à même d’ assumer leur travail correctement ! Avec l'expérimentation des Pôle Inclusifs d'accompagnement localisé (PIAL) les moyens en AEVS sont mutualisés et ceux-ci se trouvent avec 3 ou 4 enfants à accompagner ce qui ne leur permet pas une bonne prise en charge. Les volumes d’heures attribuées à l’enfant ne correspondent pas forcément à ses besoins réels. Il reste aussi encore beaucoup de jeunes sans accompagnement : 250 sur le département.

Pour les adultes

  • Même quand ils sont intégrés dans une entreprise au titre des 6 % de personnes en situation de handicap, ils peuvent être au même titre que les autres salariés soumis aux pressions de productivité et étant fragilisés peuvent être plus sujets au burn-out. La médecine du travail est insuffisante dans les entreprises.

  • Pour ceux qui sont en CAT ( centres d’aide par le travail ) maintenant appelés ESAT établissements ou services d’aide par le travail, ils ne sont pas suffisamment rémunérés.

  • Il n’y a pas suffisamment de structures de ce type

La directrice nous a parlé de pistes, de béquilles que pouvait apporter la MDPH avec les conseillers d’autonomie, des dispositif d’emploi accompagné et elle a parlé de la création de nouvelles structures d’accueil dans le département. Il est question de rapatrier des jeunes envoyés en Belgique. Elle n’a pas voulu entendre qu’il n’y avait pas suffisamment de moyens, c’est pourtant de cela qu’il s’agit et qui touche l’ensemble de la santé et du médico social professionnel et usagers compris avec les drames que cela engendre.

Nous lançons un appel à participer à l’action nationale pour la santé et l’action sociale le vendredi 14 février Rassemblement à 10 h devant l’ARS à Tours au 38 rue Edouard Vaillant, Cité administrative Champ Girault

Références

  1. Suite aux problèmes posés par le manque de places dans les établissements pour adultes handicapés, un amendement dit « Creton » a été pris : il vise le cas des personnes handicapées de plus de 20 ans qui ne peuvent être immédiatement admises dans un établissement pour adultes handicapés. La mise en place de cet amendement est issue de l’idée que la prise en charge la plus précoce possible est nécessaire et qu’elle doit pouvoir se poursuivre tant que l'état de la personne handicapée le justifie et sans limite d'âge ou de durée.