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Affichage des articles du mai, 2018

Marée populaire samedi 26 mai à Tours

Le collectif 37 Notre santé en danger se rallie à la marée populaire pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité initiée nationalement par 48 organisations politiques associatives et syndicales pour donner plus de force aux luttes qui se mènent contre la politique de "Macron de son gouvernement et du MEDEF".

Elle aura lieu dans toute la France avec des initiatives locales.

L'austérité dans la santé se traduit par des catastrophes au niveau des hôpitaux, du point de vue des salariés et des usagers dont on entrevoit seulement les conséquences, car les pressions sont fortes sur les salariés pour qu'ils se taisent. Les inégalités territoriales se traduisent par des déserts médicaux aggravés par les restructurations hospitalières. Les attaques contre la sécurité sociale augmentant les restes à charge, amènent de plus en plus de  renoncements aux soins.
Des luttes dans les EHPAD, les hôpitaux, dans les services sociaux éclatent, les usagers doivent aussi joindre leur voix.

Le collectif 37 Notre santé en danger appelle à venir se joindre à la

Marée populaire à Tours, le 26 mai à 15h place de la liberté, pour légalité la justice sociale et la solidarité.

Venez avec vos pancartes pour défendre le droit à la santé pour tous

Cela devait arriver!


Le collectif 37 Notre santé en Danger est scandalisé par l’annonce de la mort de personnes âgées dans la salle commune d’attente des urgences à l’hôpital de Tours sans soins et sans accompagnement mais n’est pas étonné. Il n’est pas étonné car pour deux cas qui sont connus combien de personnes  sont renvoyées ou restent chez elles sans être prises en charge ? Depuis des années le personnel des urgences tire la sonnette d’alarme et l’hôpital continue à supprimer des postes et des lits ! Pour le Pr Calais, président de la commission médicale, sur 200 décès aux urgences chaque année, la majorité survient dans ces conditions là et ce n’est pas spécifique à Tours!

Dans ce cas-là il faut mettre des moyens au niveau national mais ce n’est pas le choix fait par le gouvernement.

Pour la ministre, Agnès Buzyn, le problème n’est pas qu’il manque des médecins et du personnel mais que trop de personnes vont aux urgences qui ne devraient pas y aller ! D’ailleurs le tri doit être fait en amont, on a vu avec Naomi Musenga ce que donnait ce tri !  Les cas de Naomi Musenga ou de ces personnes décédées aux urgences sans soins ne sont pas des accidents de parcours ! C’est le résultat d’une politique préméditée de démantèlement des hôpitaux et de moyens pour la santé. Le plan de restructuration du CHU de Tours ne peut qu’aggraver les problèmes. Les hôpitaux sont démantelés petit à petit, par exemple encore 9 lits en moins sont  prévus en pneumologie au CHU de Tours.

Il faut des moyens pour soigner humainement donc du personnel et des lits en nombre suffisant.

C’est un traitement inhumain pour  les patients et insupportable pour le personnel. Nous appelons la population à exiger des moyens pour la prise en charge humaine des patients à l’hôpital et pour cela à rejoindre le collectif santé. Les usagers doivent aussi prendre en charge la défense de l’hôpital et de l’accès aux soins pour tous.

Le collectif santé était présent hier au rassemblement organisé par les hospitaliers pour dénoncer les nouvelles coupes dans les services (rappel de l'annonce faite à cette occasion).

Il sera le 22 mai prochain avec les hospitaliers à 9h30 place Jean Jaurès pour rejoindre le cortège des défense des services publics. Il se réunira le 22 mai prochain à 18h dans une salle du passage Chabrier pour envisager la suite. Il appelle également à soutenir les initiatives du personnel hospitalier qui vont suivre comme à partir du 24 mai avec la grève aux urgences.

un Jeudi de la Colère

Aujourd’hui, jeudi 17 mai, les personnels du CHRU de Tours et des services en grève étaient mobilisés, place Jean Jaures avec les salariés de la Croix rouge d’Indre et Loire pour manifester leur colère face à la dégradation de leurs conditions de travail qui met en danger la qualité "minimale" des soins.


Cette manifestation a été marquée par une dénonciation des conditions de fonctionnement du CHRU devant un parterre de salariés et d'usagers de l'hôpital couchés au sol.


Cet événement a fait l'objet d'un article dans la Nouvelle République du 18 mai 2018.

CHU de Tours : les usagers ont le droit de savoir!

 

La direction de l’Hôpital ne veut pas que la population connaisse les conséquences des restructurations déjà engagées avec une diminution du nombre de lits et de personnels. Une cinquantaine de lits ont déjà été supprimés depuis le début de l'année; c'est maintenant au tour du service de pneumologie de subir la suppression de 8 lits supplémentaires avec des conséquences néfastes pour les patients.

C'est ce qui ressort d'un article de la Nouvelle République de ce jour: 

CHU de Tours : On ne doit pas dire ce qui se passe à l’hôpital,

dans lequel « Sud Santé dénonce l’"omerta" imposée par la direction ... Dans la plupart des services du CHU, le dialogue social s’est considérablement durci ces derniers mois. Pour preuve, ce récent courrier de la direction qui rappelle aux grévistes (réquisitionnés) qu’ils n’ont pas le droit d’afficher leurs revendications et leurs états d’âme en présence des patients ou du public. « Le personnel subit des pressions. L’encadrement cherche à culpabiliser les grévistes. La parole des médecins n’est pas prise en compte. On ne doit pas dire ce qui se passe à l’hôpital ; on veut nous imposer une véritable omerta. Tout cela est inacceptable », s’insurge François Baudry, délégué Sud-Santé » .

Les personnels en grève du CHU de Tours viendront à la rencontre des tourangeaux sur la place Jean-Jaurès à Tours, de 12 h 30 à 14 h 30, jeudi 17 mai.

Nous avons le droit de savoir.

Le Collectif 37 Notre Santé en Danger appelle les usagers à venir nombreux ce jour-là pour échanger avec les hospitaliers et exprimer leur refus de ces restructurations qui vont diminuer l'offre et la qualité des soins.

Communiqué de soutien aux mobilisations

Lure, le 11 Mai 2018.


15 mai, Marche Blanche des Hôpitaux en lutte
22 mai, journée de grève des fonctionnaires
26 mai, Convergence des luttes
23 juin, Initiative Nationale de la Coordination Nationale des mobilisations grandissantes pour les services publics du XXI ème siècle

Les mobilisations pour la défense des services publics et notamment hospitaliers sont en cours ou en devenir.
Face aux attaques sans précédent contre les hôpitaux, la SNCF, la fonction publique, les personnels, les élus, les usagers refusent de laisser faire.
Dans le secteur hospitalier, à Clamecy, Decize, Gray, Saint Claude, en Bretagne, à Ruffec, Creil, dans toute la France des mobilisations convergentes résistent à cette politique régressive et quelquefois en remportant des succès comme en Bourgogne Franche-Comté ou dans le Grand Est.
Partout ailleurs des mobilisations massives sont en cours à la SNCF, dans les universités, dans la fonction publique d’une façon générale.
Loin d’être dépassé, le service public est une idée d’avenir pour renforcer les solidarités et la cohérence territoriale dans le pays, répondre aux défis sociaux de notre temps.
Chaque lutte réaffirme la place essentielle des services publics dans notre société.
Ces luttes traduisent le malaise, les insatisfactions, les souffrances des personnels, de la population et l'écart entre les besoins et les décisions gouvernementales .
La Coordination Nationale soutient ces mouvements et appelle ses comités à être présents dans ces mobilisations pour :
  • des services publics de santé de proximité
  • une politique de santé élaborée démocratiquement
  • la fin des fermetures de services et de lits dans les hôpitaux
  • une véritable politique de protection sociale
  • des solutions efficaces et pérennes pour solutionner les déserts médicaux, ruraux , dans les quartiers et hospitaliers
  • la remise en cause du numérus clausus et la régulation des installations des professionnels de santé
Le CA de la Coordination Nationale


DÉFENDRE LES ARRÊTS DE TRAVAIL - Les arrêts maladie sont un droit des personnes malades, ils font partie des traitements

 

Le  Syndicat de la Médecine du Travail a publié, sur son blog, jeudi 5 mai, une «  lettre aux patient.e.s, usager.ère.s, citoyen.ne.s » pour rappeler la nécessité de défendre les arrêts de travail.

Ce rappel est particulièrement important alors que la médecine du travail est de plus en plus souvent attaquée sur ce sujet et d'autres comme le montrait encore récemment un article de l’Express.

Cette lettre fait écho à notre article de décembre dernier sur les attaques actuelles des grandes entreprises et du gouvernement contre les mesures de protection de la santé au travail.

Voici le contenu de cette lettre:

Le SMG, comme d'autres organisations politiques et syndicales, constate avec inquiétude que les arrêts maladie sont de plus en plus critiqués au moyen de raccourcis idéologiques :
Arrêt maladie = fainéant.e.s,
Arrêt maladie = fraudeur.euse.s,
Arrêt maladie = absentéisme,
Arrêt maladie = trou de la sécu,
Arrêt maladie = perte de compétitivité...
Cette stigmatisation aboutit même à un comportement de « présentéisme », en effet beaucoup de salariés.e.s refusent les arrêts médicalement justifié.e.s, pour ne pas perdre de salaire ou ne pas faire porter plus de poids/charge de travail sur les collègues.

Le SMG rappelle que l'arrêt maladie est un acquis social des travailleur.euse.s.
Le SMG rappelle que les arrêts maladie sont justifiés par l'évolution naturelle des maladies et la période de récupération d'une maladie ou d'un traumatisme.
Le SMG rappelle que la durée d'un arrêt maladie ne peut être prévue à l'avance avec certitude car elle dépend de facteurs multiples, individuels, environnementaux, familiaux, sociaux, psychologiques.
Le SMG rappelle que les arrêts maladies dépendent également de l'activité professionnelle des travailleur.se.s. Ils sont parfois justifiés par la toxicité des conditions de travail. Ils sont sous-prescrits depuis de trop nombreuses années quand il s'agit de certifier (par le médecin) et déclarer (par les patient.es et les employeur.euse.s) les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Le SMG rappelle que c'est une arme thérapeutique qui a beaucoup moins d'effets indésirables que les médicaments ou les interventions chirurgicales.
Le SMG demande à toutes les instances d'arrêter :
- De culpabiliser les travailleur.se.s et les médecins ! Lorsqu'un arrêt de travail est prescrit, c'est qu'il est nécessaire !
- De promouvoir des pseudo-référentiels de métier qui déterminent la durée des arrêts de travail selon la maladie. Aucune donnée scientifique ne justifie ces recommandations !
- De vouloir faire du peu d'arrêts de travail prescrits un élément de performance dont dépendront les primes des médecins ! La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique dans son forfait structure prévoit de rémunérer les médecins selon ces prescriptions. Ils joueront le jeu de la suspicion, des contrôles et des employeur.euse.s. Pour la santé de qui?

Patient·es
Osez demander les arrêts de travail dont vous avez besoin pour garantir votre santé.
Demandez à votre médecin de ne pas noter la cause de l'arrêt maladie, qui ne regarde que vous et lui/elle.
Défendez votre droit aux arrêts maladie, et à la reconnaissance de votre parole concernant vos conditions de travail et les moyens de protéger votre santé.

Le bureau du SMG

Syndicat de la Médecine Générale
52 rue Gallieni, 92240 Malakoff
Tél : 01 46 57 85 85 - Fax : 01 46 57 08 60
syndmedgen@free.fr
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