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Affichage des articles du avril, 2020

1er mai 2020 Journée de revendication et de lutte des travailleurs et des peuples du monde entier

Manifestons nos revendications de toutes les façons que nous pouvons sur les fenêtres ou là où nous allons...

Le 1 er Mai 2020 et ensuite !

Le 1 er Mai 2020 et ensuite !

Ensemble pour défendre la santé, l’hôpital public, les établissements du médicosocial et du social.

L’épidémie de COVID19 est un drame aux conséquences multiples. Elle a mis au grand jour le délabrement de nos hôpitaux publics, du médicosocial et du social de l’ensemble de notre système de santé qui a rendu notre pays particulièrement fragile.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté depuis plusieurs années. Les mouvements de grève, en particulier des personnels des urgences, de manifestations, comme les 14 novembre, 17 décembre, 14 février, la démission des chefs de service n’avaient pas été entendus par le gouvernement.

Aujourd’hui, malgré la compétence et l’extraordinaire dévouement des personnels de ces secteurs d’activités , le bilan est là : les malades les plus graves ont été pris en charge dans des conditions acrobatiques, d’autres ont été, faute de place, « isolés » à domicile sans considération des conditions de logement, les EHPADs, les hôpitaux psychiatriques ont été parfois laissés à l’abandon, de nombreux soignant .e.s et autres personnels qui ont été contaminés, souvent faute de protections, autoentretenant l’épidémie.

Les matériels obtenus, comme les masques et les surblouses ont été le plus souvent le fait de solidarités locales et non de l’intervention de l’État, ce qui est un vrai scandale.

La peur de la contamination, le sentiment de perturber les services mais aussi l’absence d’interlocuteurs ont abouti à un important renoncement aux à d’autres soins par une partie de la population qui aura sans doute des conséquences lourdes.

Nous, organisations signataires, faisons nôtres les revendications des personnels et exigeons l’ouverture de négociations sur : l’ouverture pérenne de lits, de services et de structures ambulatoires (CMP, CATTP,...) dotées de moyens humains suffisants en création de postes, la

revalorisation des salaires , des financements supplémentaires pour les établissements et la sécurité sociale ...

Elles sont plus que jamais d’actualité. Quand les infirmier.e.s français.e.s sont au 28ème rang sur 32 des pays de l’OCDE pour leur salaire, ce n’est pas une prime qui est nécessaire, mais une revalorisation durable des salaires de l’ensemble des personnels hospitaliers , médico-sociaux et sociaux.

Les fermetures de lits et de services des dernières années ont impacté lourdement les prises en charge : il faut arrêter tous les plans de restructuration et rouvrir des lits partout où c’est nécessaire. Il faut embaucher dans les hôpitaux, dans les EHPAD etc...et pour cela il faut mettre en place un grand plan de formation de professionnels.

Nous demandons qu’il y ait une vraie volonté politique de développer l’accès aux soins pour toutes et tous partout. Cela passe par une approche globale, le développement d’un service public de soins de premier recours autour des centres de santé, la fin des dépassements d’honoraires...

La recherche publique doit être développée et les médicaments, vaccins doivent être sortis de la course au profit. Il faut relocaliser des productions en France.

C’est l’ensemble du service public de santé , du médico social et du social qu’il faut reconstruire.

Nous ne pouvons nous contenter de belles promesses et d’applaudissements pour les soignant.e .s. Avec elles et eux, nous voulons nous mobiliser localement, régionalement et nationalement pour exprimer les besoins et imposer d’autres choix aux ARS et au gouvernement. Nous appelons nos militant.e.s à se rencontrer et à agir en ce sens : organisation d’états généraux de la santé, établir des cahiers de doléances revendicatives ... Plus que jamais, nous devons construire et imposer une véritable démocratie sanitaire.


A l’occasion du 1er mai, même confiné.e.s, manifestons toutes et tous soignant.e.s et population avec des pancartes, banderoles et/ou en envahissant les réseaux sociaux.

Donnons à cette journée une véritable force collective pour continuer à faire avancer ensemble un nouveau projet pour notre système de santé et de protection sociale partout dès que ce sera possible !

Tous ensemble car la Santé, notre Santé n’a pas de Prix !

Lettre ouverte l'ARS

Voici la lettre envoyée aujourd'hui à l'Agence Régionale de Santé d'Indre et Loire, par le Collectif 37 : Notre Santé en Danger, pour l'interpeller sur la crise sanitaire actuelle et les questions qu'elle soulève.

Toujours pas de masques pour les auxiliaires de vie indépendantes

Voici la lettre envoyée hier à l'Agence Régionale de Santé, par le Collectif 37 : Notre Santé en Danger, pour demander des protections et des masques pour les auxiliaires de vie ou aides à la personne qui vont de maison en maison et travaillent en indépendant avec les chèques CESU, donc non affilié.es à une association, qui n'y ont toujours pas accès.

Collectif 37 Notre Santé en Danger
102 rue Pierre Sémard
37700 St Pierre des Corps
collectifsante37@gmail.com

Tours le 8 avril 2019

Lettre ouverte à Mme la directrice départementale de l’ARS d’Indre et Loire
Copie à Mr le président du conseil départemental d’Indre et Loire

Objet : problème obtention masques pour auxiliaires de vie indépendantes

Madame la Directrice,

Le Collectif 37 Notre Santé danger qui se bat pour des protections pour toutes et tous les soignants, dans toute la chaîne de soins qu’ils soient à l’hôpital ou à domicile a été interpellé pour les cas suivants.

Les auxiliaires de vie ou aides à la personne qui vont de maison en maison et travaillent en indépendant avec les chèques CESU, donc non affilié.es à une association ou une mutuelle ne reçoivent pas de protections en particulier de masques. L’hôpital Bretonneau répartit la dotation entre les associations habilitées, une liste de 380 associations mais les aides à domicile indépendantes en sont exclues.

Elles se trouvent pourtant en contact rapproché avec les personnes dont elles s’occupent pour la toilette, les repas et l’aide dans les gestes de la vie quotidienne.

Le gouvernement communique beaucoup pour maintenir au maximum les personnes âgées ou handicapées à domicile mais est-ce pour les abandonner à leur sort et les laisser se débrouiller ?

La famille d’une personne âgée de Rochecorbon qui s’est adressée à l’ARS, a été renvoyée sur l’Hôpital Bretonneau puis sur la MDPH, puis sur les pharmacies de ville sans que le problème ne soit résolu ; son cas n’est pas prévu dans le dispositif !

À la fois pour la protection de ces personnes et celle de leurs patients, nous vous demandons de réparer urgemment cet oubli dans le programme de distribution des masques. D’autre part nous demandons qu’elles aient accès aux tests comme dans les EHPAD, pour couper une possible chaîne de contamination.

Cordialement

Marie Pierre Martin
Présidente du Collectif 37 Notre Santé en danger

Suite à notre intervention, une réponse de l'ARS a été reçue le 11 avril par la personne qui a attiré notre attention sur la situation et qui avait déjà écrit à l'ARS pour signaler le problème.

Les auxiliaires de vie indépendantes peuvent donc s'adresser aux pharmacies depuis le 10 avril ! Elles ont eu le temps d'être contaminées et contaminantes entre temps!

Voici donc à quoi elles ont droits :

« 3 masques par semaine par employeur ; 9 masques par semaine par employeur bénéficiaire de la PCH ; Le professionnel devra présenter le mail de l’ACOSS/CESU l’invitant à venir retirer en officine le nombre de masques qui lui est attribué par employeur avec sa carte d’identité. »

Merci de faire passer l'info... Maintenant ce sont les tests qu'il faut réclamer ! Il y a nécessité à continuer et amplifier notre campagne « Protection et tests pour toutes et tous les soignant.es de l’Hôpital jusqu'au domicile » Il y a eu beaucoup de retard à l'allumage pour le domicile, augmentant le nombre de personnes contaminées en premier chez les soignants ou intervenants.

À l'occasion du 7 avril...

À l'occasion du 7 avril, journée mondiale de la santé, une banderole revendicative a été accrochée sur les grilles de l'hôpital Bretonneau (CHRU de Tours)

Le Collectif avait proposé cette initiative à l'intersyndicale, dans le cadre de la campagne pour exiger des protections et des tests pour tous les soignants. 

Cette banderole a pu être mise face à celle de la direction de l'hôpital: "Merci pour vos Merci", celle-ci faisant dans le même temps appels aux dons pour soutenir les équipes du CHU. Sachant qu'avec le plan de restructuration COPERMO, c'est déjà 130 lits qui ont été supprimés ainsi que les postes correspondants, et que cette restructuration n'est pas terminée, au lieu de faire appel à la charité, nous appelons plutôt la population à défendre son hôpital public pour qu'il ait les moyens de soigner et d’accueillir toute la population.

Poursuivons la campagne de protections et tests pour les soignants

Alors qu'il est  question d'inciter tout le monde à mettre des masques, ceux qui sont au contact des patients ont de grandes difficultés pour obtenir les protections nécessaires. C'est vrai à l’hôpital qui n'a pas les stocks nécessaires mais encore plus pour ceux qui font des soins à domicile et toutes les aides à la personne. L'ARS et la Préfecture en arrive même à faire un appel aux dons pour les obtenir!

D'autre part l'accès aux tests est toujours très compliqué. Les hésitations du gouvernement pour accepter les propositions des laboratoires vétérinaires mais aussi d'autres laboratoires comme celui du CHRU de Lille font perdre un temps précieux qui se compte en nombre de morts.

Voici le communiqué envoyé à la presse.

Le Collectif 37 Notre Santé en Danger qui était intervenu auprès du Ministère de la Santé pour qu’il réponde positivement à la proposition du laboratoire Inovalys de fabriquer des tests, se réjouit que l’Académie Nationale de médecine ait donné son aval à la fabrication des tests Covid 19 par les laboratoires vétérinaires dont fait partie Inovalys.

Mais le temps presse. C’est une première étape. Il reste ensuite, après l’autorisation du ministère de la santé, à franchir rapidement les étapes dont la réquisition de ce même laboratoire comme il l’a lui-même demandé pour que les tests soient rapidement mis à disposition du public pendant cette période de vague montante de la pandémie.

Pour l’heure, le site d’Inovalys indique toujours à :"Suite aux différentes informations parues dans la presse, nous souhaitons vous informer que laboratoire Inovalys n’est pas habilité à réaliser le dépistage du COVID-19. Il est inutile d’appeler ou venir au laboratoire pour un dépistage."

Nous regrettons le retard que font prendre les atermoiements du gouvernement qui, en cette période de crise, se comptent en nombre de morts.

Il faut donc continuer à se battre pour des protections et des tests pour tous les soignants et ceux qui sont au contact des personnes contaminées.

Continuons la campagne de revendication pour
des protections et des tests pour toutes et tous les soignant.es !

Mettez des panneaux aux fenêtres, sur vos caddies de marché et envoyez nous vos photos.

7 avril, journée mondiale de la santé : la lutte contre le COVID19 avant les intérêts privés !

Communiqué de la Coordination Nationale

Lure le 3 avril 2020

7 avril, journée mondiale de la santé : la lutte contre le COVID19 avant les intérêts privés !

La Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité est en colère ! Trois cent milliards d'euros promis aux entreprises, et pas uniquement aux plus petites, (les TPME, les artisans, les commerçants, les auto entrepreneurs ont vraiment besoin de soutien), et des miettes pour l'hôpital, des miettes pour la santé publique.

Dans une pétition lancée en 2017, nous disions « Stop à la catastrophe sanitaire annoncée. Exigeons l'accès aux soins pour toutes et tous. » Elle est toujours d'actualité et peut être signée sur https://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annoncee-exigeons-acces/37000.

La catastrophe sanitaire est là ! Les mesures d'économies sont venues à bout des réserves de masques. Les soignants, les personnels des EHPAD, des services d'aides à domicile se trouvent démunis. Les fermetures de lits, de services, le manque de matériel ont réduit les capacités de notre système de santé qui n’est plus en mesure de répondre à la crise.

Les remarques sur le respect du confinement se multiplient. Arrêtons de faire porter sur la population la responsabilité de la crise sanitaire ! La gestion de la crise est calamiteuse. Les mensonges et sous estimations permanents affaiblissent la confiance de la population, créent un espace aux fakenews, La vraie responsabilité est celle de nos gouvernants, des députés qui les soutiennent, qui ont limité les dépenses de santé et laminé les hôpitaux publics.

Les appels aux dons se multiplient. La vraie solidarité, c'est celle de la sécurité sociale. Le gouvernement doit arrêter de la mettre en difficulté à travers des exonérations de cotisations de plus en plus massives. La crise va coûter cher à la Sécurité Sociale (rien que pour l’Agence Nationale de Santé Publique, 4 milliards) : les assurés n’ont pas à en subir les répercussions.

La limitation des dépenses de santé par la loi de financement de la sécurité sociale et l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) n’a plus lieu d'être. Les dépenses de santé doivent pouvoir répondre aux besoins exprimés par les soignants et les patients des territoires, aujourd'hui pour le Covid et demain pour nos vies. Pour cela il devient de plus en plus urgent de nous réapproprier la gestion de la Sécurité Sociale et de mettre en œuvre toutes les mesures pour augmenter ses recettes.

Car il faut rouvrir des lits, des services, créer des emplois à l'hôpital, revaloriser les salaires des personnels, condition pour que les postes soient pourvus.

La crise montre l'importance des hôpitaux de proximité, de la médecine de ville : il faudra en tenir compte. Et nous continuerons à lutter pour un hôpital public de proximité, alors qu’il semble que les ARS et l’hospitalisation privée profitent de la crise pour accélérer l’organisation de l’hospitalisation telle qu’annoncée par la loi « ma santé 2022 » avec des fermetures de services et la valorisation du secteur privé, avec tous les risques de dépassement d’honoraires et de frais administratifs.

Dans son discours guerrier en Anjou, le président de la République annonce, avec retard, des mesures de production industrielle pour la santé. Mais il ne semble toujours pas avoir compris que les matériels médicaux et les médicaments devraient être soustraits aux intérêts privés, que la recherche publique doit être démultipliée !

C'est la politique de santé conduite hier et poursuivie aujourd’hui qui augmente le nombre de nos drames et de nos morts.

L’après coronavirus commence dès maintenant : le 7 avril, journée mondiale de la santé, avec le Réseau Européen contre la privatisation et la commercialisation de la santé et de la protection sociale, nous disons stop à la privatisation de la santé et de la protection sociale et en exigeons les moyens. Nous appelons la population à le revendiquer par toutes les formes compatibles avec le confinement actuel et à amplifier cette exigence par la suite.