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Affichage des articles du octobre, 2018

Le personnel de l’Hôpital de Vierzon poursuit sa mobilisation

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La rencontre du 24 octobre 2018 entre le maire de Vierzon et l’intersyndicale avec l'ARS à Orléans soutenus par 150 manifestants venus en grande partie de Vierzon, n'a pas eu les résultats escomptés.

Depuis 136 jours de grève et 37 jours de campement dans la cour de l’Hôpital, ils demandaient :

  • le maintien de la maternité,
  • la rénovation du bloc opératoire et du service de chirurgie,
  • l'apurement de la dette,
  • la non fermeture de services et l’arrêt des suppressions de postes.

La directrice de l’ARS a confirmé le maintien de la maternité mais sans s’engager sur le reste, entre autre la rénovation du bloc ; or, si jamais le bloc ferme, la maternité ne pourra pas se maintenir.

Le personnel a donc décidé de continuer la lutte et 2 agents hospitaliers ont entamé une grève de la faim le dimanche 28 octobre.

Le Collectif Santé 37 : Notre Santé en Danger assure le personnel en lutte de son soutien.


Pierre et Olivier, deux agents de l'hôpital de Vierzon, ont décidé d'entamer une grève de la faim pour défendre le maintien de tous les services de l'établissement.

La maternité du Blanc évacuée "manu militari", le Collectif Santé 37 réagit!

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Le 30 octobre 2018 la maternité du Blanc a été évacuée, « manu militari », après 11j d’occupation et la décision de fermeture.

communiqué du collectif 37 Notre santé en danger :

Face à la résistance contre la destruction des hôpitaux généraux (ou de proximité) et des maternités ô combien nécessaires dans les communes éloignées des grands centres hospitaliers, le gouvernement choisit la manière forte, celle d'envoyer la police pour s'en prendre à celles et ceux qui défendent les services de santé pour la population.

C'est ce qui s'est passé ce matin 30 octobre à la maternité du Blanc occupée depuis la décision de sa fermeture.

Le collectif 37 Notre santé en danger proteste vigoureusement contre la violence exercée contre la population du Blanc: violence de la fermeture de la maternité et violence contre celles et ceux qui s'y opposent.

Il est solidaire des personnes qui refusent cette destruction des hôpitaux publics ; c'est dans ce sens qu'il a participé le 23 octobre à Vierzon à la réunion organisée avec les maires de Vierzon, du Blanc, la directrice de cabinet du maire de Châteaudun, l'intersyndicale en lutte de l’Hôpital de Vierzon ainsi que les représentant-es d'une dizaine de comités de la coordination des hôpitaux et maternité de proximité pour résister ensemble à ces politiques de casse de notre système de santé

Occupation de la maternité du Blanc

Après la décision du conseil de surveillance de l'Hôpital de Châteauroux-Le Blanc de fermer la maternité du Blanc, la résistance s'est organisée en occupant la maternité...


LE BON SENS
Le vendredi 26 octobre 2018, j'ai passé la nuit à la maternité du Blanc, occupée depuis l'annonce de sa fermeture définitive une semaine plus tôt.

Rencontre nationale des maires et des comités de défense des hôpitaux à Vierzon

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En présence de l’Inter-Syndicale de l’Hôpital de Vierzon en lutte et à l’invitation du maire de Vierzon, 26 représentants élus ou membres de comité de soutien issus de 13 territoires :
Vierzon, Le Blanc, Châteaudun, Tours, Nantes, Châtellerault-Loudun, Saint-Claude, Vire, Pithiviers, Montluçon, Thouars, Decize, Feurs,
se sont réunis le 23 octobre 2018, date du débat du projet de loi de financement de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale, pour échanger sur les menaces pesant sur les services des hôpitaux publics de ces territoires.

22 autres comités de soutien appartenant à la Coordination des Hôpitaux et Maternités de Proximité de: Creil, Concarneau, Decazeville, Privas, Saint-Agrève, Aubenas, Sarlat, Saint-Affrique, Ruffec, Avranches et Granville, Remiremont, Apt, Auch et Gers, Alès, Laval et Mayenne, Moûtiers, Douarnenez, Die, Brioude, Montceau-les-Mines, Gisors, Bernay.

n'ayant pas pu se déplacer ont apporté leur soutien à cette initiative.

Les participants ont décidé de lancer un appel sur change.org : https://chn.ge/2OLC7i9

Ils ont également décidé de 4 autres actions :

  • une adresse aux maires lors du congrès des maires de France le 21 novembre prochain
  • une demande d'audience auprès de la ministre de la santé avant le vote du projet de loi santé
  • une mobilisation le 1er décembre sur tout le territoire sous des formes décidées localement
  • l'organisation de référendums d'initiative locale sur chaque territoire les 26 et 27 janvier 2019

Cette mobilisation en faveur de l'hôpital public sur tout le territoire de la République se fédère pour faire respecter l'Égalité.

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Le 23 octobre 2018, notre Collectif 37 Notre Santé en Danger s’est rendu au « camp gaulois » tenu par l’intersyndicale depuis 36 jours dans la cour du CH de Vierzon pour résister au démantèlement de l'Hôpital.
La grève dure elle, depuis 135 jours.

Les Recettes Miracles Du « Sapeur » Véran

Sapeur Camembert

Lure le 23 octobre 2018


LES RECETTES MIRACLES DU « SAPEUR » VÉRAN


La Coordination Nationale des Comités de Défense des hôpitaux et Maternités de proximité ne peut se satisfaire du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 (PLFSS), débattu à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée Nationale. L'augmentation de l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) ne couvre pas la progression des charges qui découle de la réglementation. Les hôpitaux vont encore devoir restreindre leurs dépenses, au détriment des patients et des personnels.

Cerise sur le gâteau, le rapporteur de la commission des affaires sociales à l'AN, Olivier VERAN a déjà fait accepter un amendement en commission qui propose d’octroyer une prime aux services d’urgences qui, plutôt que de prendre en charge les patients relevant de la médecine générale les réorienteront vers les soins de ville.

L’idée séduit Agnès BUZYN, ministre de la Santé, qui a indiqué son intention de la soutenir.

Cette proposition est indéniablement novatrice puisque si elle est retenue, elle permettra aux hôpitaux de dégager des ressources nouvelles en renvoyant les patients.

Si elle est retenue, on est en droit de penser que, pour des raisons de sécurité et de responsabilité, le renvoi du patient ne se fera pas sans un examen permettant d’apprécier la gravité de son état.

Elle permettra ainsi aux services d’urgence de consacrer du temps à des patients qu’ils ne soigneront pas alors qu’ils sont à la peine pour répondre à ceux qui ont besoin de leurs soins.

Elle permettra aux patients renvoyés, qui n’avaient pas trouvé de réponse du côté de la médecine générale compte tenu des déserts médicaux, de se retourner à nouveau vers la médecine générale ou de renoncer à se soigner.

Elle permettra à la Sécurité Sociale, pour un même patient, de payer une première fois pour un renvoi c’est-à-dire pour un refus de soins puis une deuxième fois pour une consultation en ville, si le patient a obtenu un rendez-vous.

Elle permettra aux hôpitaux qui connaissent des difficultés de fonctionnement du fait des restrictions budgétaires successives de dégager des ressources nouvelles en renvoyant les patients mais de perdre dans le même temps les recettes qui auraient résulté des consultations d’urgence de ces mêmes patients.

Et c’est sans doute là que réside l’objectif réel de cet amendement : désengorger les urgences en réduisant une fois de plus les moyens alloués aux hôpitaux.

Il n’y a là, malheureusement, rien de novateur.

Les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale vont débuter ce 23 octobre. Les députés qui accepteront de le voter cautionneront la réduction drastique des moyens pour la santé, la fermeture de centaines de maternités, de services de chirurgie, de services d’urgences et de SMUR, la suppression de milliers de postes hospitaliers.

La Coordination Nationale demande le retour à une gestion démocratique de la Sécurité Sociale.et invite les députés à se prononcer contre cet amendement et pour une augmentation d’au moins 4,5 % de l'ONDAM pour empêcher une nouvelle dégradation des conditions de fonctionnement des hôpitaux publics.

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Soignant-es et Usager-ères : Ensemble On Peut Gagner!

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821750D9 0FC0 455D B452 FF9CBE5ECA41Soignant-es en burn-out, ou qui abandonnent le métier, arrêts maladie…. Le dernier film de N. PHILIBERT « De chaque instant » nous montre des élèves infirmier.es engagé.es et enthousiastes, mais quel sera l’avenir  des soignant-es dans l’hôpital de demain d’A. BUZIN ? 

Le Collectif 37 Notre Santé en Danger se constitue en avril 2011, en lien avec le Collectif national unitaire qui rassemble plus de 150 organisations associatives, syndicales et politiques. Ils se battent contre la casse de la santé publique (loi Bachelot HPST, baisse des moyens, fermetures de maternités, de lits, de postes, restructurations, déserts médicaux…), et celle de la sécurité sociale (forfaits, franchises, déremboursements, dépassements d’honoraires...). 

Nous n’acceptons pas de voir les hôpitaux et les services fermer alors que des milliards d’euros sont mis dans l’augmentation de l’armement Nucléaire. 

Nous prenons le parti de la vie ! 

4EB3AD49 3B70 413B 8814 C3DC81264863Débattre et agir : difficultés d’accès aux soins, séjours à l’hôpital qui tournent au cauchemar, retours au domicile improvisés, chacun-e a pu faire l’expérience des dégradations du système de santé  : il faut rompre l’isolement, se réunir, s’organiser, échanger avec les professionnel-les, comprendre les enjeux et mener concrètement la bataille avec les soignant-es pour défendre l’accès des usager-ères à des soins de qualité pour toutes et tous. 

C’est ce que fait le Collectif, qui a organisé des soirées débats, seul ou avec d’autres organisations, sur la psychiatrie, la Sécurité sociale et  les retraites, l’industrie pharmaceutique et le scandale du Médiator. 

D8716F7C 43A7 4233 9EAD B5048688BA00La rencontre du 28 octobre 2016 avec Irène FRACHON (voir affiche page précédente) est à marquer dans les annales. Nous nous revendiquons de sa pugnacité et de son refus d’abandonner, qui a abouti à la mise en examen du laboratoire SERVIER et de l’Agence Nationale du Médicaments.

Localement, nous avons agi pour la défense du centre municipal de santé de St Pierre des Corps avec la réalisation d’une brochure où les habitants de la ville ont pu témoigner de leur attachement à leur centre. Nous avons également participé aux mobilisations pour la défense du laboratoire de Touraine et de la médecine du travail, avec le soutien au Dr. HUEZ. 

Depuis 1 an, suite à l’annonce d’un vaste plan de restructuration du CHRU de Tours, nous sommes particulièrement mobilisé-es pour la défense de l’hôpital. Ce plan (COPERMO) prévoit la suppression de l’Ermitage, de la Clinique psychiatrique de St Cyr (CPU) et de l’hôpital pédiatrique de Clocheville, accompagné  de centaines de suppression de lits et de postes. 

B8ADA6A3 2B43 49D1 B348 02178E317318Nous avons organisé la signature d’une pétition, et dans nos rencontres avec la population sur les marchés et devant les écoles,  nous avons pu constater l’attachement de celle-ci pour son hôpital pédiatrique, et le refus général de se résigner à le voir fermer. 

 

D5507870 2A2F 4543 844F 53D8D41D22321600 signatures de notre pétition ont été recueillies et remises au maire de Tours lors d’une réunion du Conseil de surveillance de l’Hôpital, dont il est président. 

La directrice de l’hôpital a, quant à elle refusé de nous recevoir, et sa communication sur l’avenir de Clocheville reste très floue : le COPERMO, qu’elle a signé, prévoit de transférer la pédiatrie dans Bretonneau, (avec 50 lits en moins, soit le tiers de l’existant) puis, devant la levée de bouclier suscitée par ce projet, de le transférer à Trousseau, dans une entité spécifique, mais non budgétée. 

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Info ? Intox ?
C’est bien maintenant qu’il faut peser de toutes nos forces dans la balance, 
avant que les dés ne soient jetés ! 
Nous ne voulons pas d’un hôpital qui mélange les enfants avec les adultes ! 
Nous voulons garder la spécificité d’un hôpital pédiatrique, avec du personnel dédié, formé et spécialisé.

Nous n’acceptons pas non plus la fermeture de l’Ermitage, (où iront les résident-es ?) ou la diminution de lits qu’entrainera la fermeture de la CPU, alors qu’il en manque déjà ! Le développement à outrance de l’ambulatoire ne va  pas tout résoudre et laissera de nombreuses personnes sur le carreau !...

B6F7D2C4 5783 48DB A9CF 04BB4E977E4CNous avons décidé de réaliser un film, avec le concours de Sans  Canal Fixe, pour témoigner de l’attachement à Clocheville, de la situation à l’hôpital, faire connaitre et amplifier la mobilisation. Avec la chorale d’Esvres, le concert de participation que nous avons organisé pour financer ce projet, a réuni plus de 300 personnes. 

Le collectif, en appelant au soutien des usager-ères, s’est mobilisé à de nombreuses reprises aux côtés du personnel hospitalier qui,  malgré les pressions de la direction, lutte et se met en grève. 

0751AB3F E0B9 4096 A919 FD82B06773B7C’est aussi ce qui se passe un peu partout dans la région, comme au Blanc, à Vierzon, et partout en France, où les manifestations pour réclamer des moyens pour pouvoir soigner correctement sont légions. 

NOUS SOMMES
TOUS ET TOUTES CONCERNÉ-ES !

Chacun-e de nous est amené-e à avoir besoin de soins : le système de santé publique, ce sont nos cotisations, c’est notre affaire ! 

C’est le poids que nous représentons, ensembles, 
usager.ères et personnels, qui peut faire échec aux 
fermetures et aux remises en cause du service public de santé.
 

Notre Collectif se réunit régulièrement (environ tous les 15 jours), à 18h, dans une salle du passage Chabrier à Saint Pierre des Corps (près de la mairie). 

Nous sommes membre de la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité.

Il est ouvert à tous et toutes, individus, associations, syndicats, partis, qui partagent nos valeurs et nos orientations. Pour ceux et celles qui veulent s’engager plus sur le long terme et/ou nous aider financièrement, l’adhésion individuelle est de 10€ par an et l’adhésion pour une organisation est de 20€ par an. 

Vous pouvez suivre notre activité, consulter diverses contributions et prendre connaissance des informations concernant le secteur de la santé (localement ou nationalement) de deux façons : 

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Sur notre blog : 
https ://collectifsante37.blogspot.fr/ 

Sur notre page facebook : 
https ://www.facebook.com/collectifsante37/

Sur notre page compte twitter :
https ://twitter.com/ColSante37/

Et vous pouvez nous contacter à l’adresse mail suivante : 
collectifsante37@gmail.com 

Appel à manifester pour la défense de l'hôpital vendredi 19 octobre à Tours

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Vendredi 19 octobre, le Collectif 37 Notre Santé en danger appelle la population Tourangelle à venir place J.Jaurès, de 12H30 à 14H, pour défendre l'hôpital face à la dégradation du service public, due à la restructuration et aux fermetures de postes et de lits qu'elle entraine.

Soutien de la Coordination Nationale à l'action pour le maintien de la maternité du Blanc

Lure le 12


SOUTIEN À LA MATERNITÉ DU BLANC
APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE
POUR L’ACCÈS AUX SOINS DE PROXIMITÉ

 

 

À l’annonce de la fermeture de la maternité de l’hôpital du Blanc, dans l’Indre, les élus locaux viennent de donner leur démission.

La Coordination nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité tient à apporter tout son soutien aux élus, aux personnels et à la population touchés par cette fermeture.

Avec le plan « ma santé 2022 » ce sont des centaines d’établissements publics de proximité qui vont voir leurs services fermer les uns après les autres : maternités, chirurgie, urgences…

Nous appelons partout les citoyennes et citoyens, les personnels et les élu-e-s à se mobiliser pour exiger le maintien des structures de proximité, l’arrêt des fermetures et restructurations : c’est l’accès aux soins de proximité qui est remis en cause partout avec des risques sanitaires graves.

À Vierzon, dans le Cher, la maternité et la chirurgie sont menacées et les élus ont lancé un appel large pour un rassemblement à l’Hôtel de Ville le 23 octobre à 10H.30 ; ce même jour, ce sera l’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale pour le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).

Ensemble, refusons l’austérité qui nous est imposée et exigeons la mise en œuvre d’une politique de santé qui réponde aux besoins de toutes et tous partout.

https ://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annonceeexigeons-acces/37000

 

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« Ma Santé 2022 » : la fin de l’accès aux soins de proximité

Lure le 12 Octobre 2018

« MA SANTÉ 2022 » : LA FIN DE L’ACCÈS AUX SOINS DE PROXIMITÉ

 

 

La Coordination, réunie lors de sa 30 ième rencontre nationale à Luçon, a analysé les annonces du plan « Ma santé 2022 » présenté par le Président de la République le 18 septembre dernier.

Nous dénonçons l’approche qui consiste à renvoyer les problématiques prégnantes de notre système de santé sur sa mauvaise organisation et à nier le sous-financement chronique dont il souffre depuis des années, en particulier à l’hôpital et dans les EHPADs, avec entre autres un manque cruel de personnels.

C’est d’autant plus scandaleux que de nouvelles restrictions budgétaires sont annoncées à hauteur de 3,8 milliards d’euros

Nous prenons acte positivement de la suppression du numerus clausus, proposition que nous portions officiellement depuis 2006 et plus récemment au travers de notre pétition nationale « Stop à la catastrophe sanitaire annoncée, exigeons l’accès aux soins pour toutes et tous » *. Cependant, cette seule annonce ne suffira pas à régler la question de la démographie médicale et des déserts médicaux qui en découlent.

En effet, il n’a été défini ni d’objectifs quantitatifs (combien de médecins par an), ni les moyens nécessaires aux universités pour accueillir d’avantage d’étudiants. Par ailleurs il n’est pas fait mention d’une évaluation des besoins sur les territoires. Ces mesures, au mieux, apporteraient une réponse dans une dizaine d’années, temps de formation d’un médecin.

Concernant l’hôpital public, avec l’annonce de la refonte en trois niveaux d’hospitalisation, c’est la poursuite et l’accélération des restructurations : de 250 à 350 hôpitaux supplémentaires verraient la fermeture de leur maternité, leur chirurgie, leur service de spécialités, leur service d’urgences, leur radiologie et deviendraient des hôpitaux de proximité « coquille vide ». Il y a donc tromperie dans le discours gouvernemental sur les structures de proximité.

L’ouverture des groupements hospitaliers de territoire au secteur privé se traduira par une privatisation de pans entiers d’activité. A terme, on peut craindre que la notion même d’hôpital public et de ses missions disparaissent au profit d’un modèle semblable à celui des États Unis.

L’e-médecine, outil qui devrait permettre une mise en relation des professionnels, un complément dans leurs pratiques, n’est vu que comme un moyen de les remplacer.

La relation dans le « prendre » soin des patients est totalement absente des objectifs de ce plan de santé.

S’agissant des EHPAD et de la perte d’autonomie, ils ne sont qu’à peine évoqués, alors qu’il manque des dizaines de milliers de postes.

La Psychiatrie, sinistrée perd de plus en plus sa spécificité.

En conclusion, face aux alarmes lancées depuis des mois dans le secteur de la santé, le gouvernement n’entend pas et poursuit dans la même voie : politique d’austérité et réductions des dépenses publiques, fermetures de services et suppressions de postes de soignants, glissement de la prise en charge par l’assurance maladie vers les complémentaires…

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité demande l’arrêt des fermetures et restructurations des établissements de santé publics de proximité et exige le retour à un maillage territorial égalitaire permettant de répondre aux besoins des populations partout :

  • Multiplication des centres de santé, structures publiques plutôt que les maisons de santé, structures privées.
  • Maintien et extension des sites hospitaliers de proximité avec services d’urgence et SMUR, Chirurgie, Médecine, Maternité, radiologie et Laboratoire, le partenariat avec des établissements de niveau supérieur quand la prise en charge le nécessite.
  • La définition du nombre de généralistes et de spécialistes en fonction des besoins des territoires.
  • La remise en question de la liberté d’installation, une régulation assurant leur répartition en fonction des besoins, tant en ville qu’à l’hôpital.
  • Des moyens pour une politique de santé répondant aux besoins de toutes et tous, avec uneSécurité Sociale ayant pour objectif le 100%, de la prévention à la dépendance, en passantpar le soin et l’éducation thérapeutique, indépendante et gérée de façon démocratique.
  • Suppression des exonérations de cotisations sociales patronales et reversement des excédents budgétaires de la Sécu à l’Hôpital public et aux EHPADs à but non lucratif.

 

 

 

Soutien de la Coordination Nationale à l'Action du 9 octobre

Lure le 7 Octobre 2018


POUR UN SERVICE PUBLIC DE PROXIMITÉ POUR TOUTES ET TOUS
QUI METTE FIN AUX INÉGALITES TERRITORIALES ET SOCIALES
LA COORDINATION NATIONALE SOUTIENT LA JOURNÉE NATIONALE
D’ACTION DU 9 OCTOBRE 2018

 

Réunie en Assemblée générale à Luçon le 7 octobre, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a exprimé son soutien à la journée nationale d’action à l’appel d’une intersyndicale large le 9 octobre 2018.

Le plan santé, « ma santé 2022 », loin d’apporter des solutions à la crise sanitaire, va accroitre les difficultés d’accès aux soins en réduisant les structures de proximité, en les vidant de leur substance, au risque de voir augmenter le nombre de citoyennes et de citoyens qui renoncent à se soigner.

Les sites hospitaliers de proximité doivent être dotés des moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population :

Un service d’urgences avec un SMUR, une maternité, de la Chirurgie, de la Médecine, un laboratoire, un service de radiologie des personnels en suffisance.

Pour défendre l’accès aux soins de proximité pour toutes et tous partout, nous soutenons la journée nationale d’action du 9 octobre.