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A la Une de Collectif Santé 37

Mobilisation contre la fermeture de 24 lits de psychiatrie au CHRU de Tours

L'intersyndicale SUD, CGT et FO du CHRU de Tours avait appelé à la grève les personnels de psychiatrie à compter du 11 juin, pour protester contre la fermeture de 26 lits jusqu'à la fin de l'année.

Les professionnel.les étaient monté.es sur le toit du bâtiment pour visibiliser leur mouvement.

Une quarantaine de personnes dont notre collectif se sont retrouvés devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau pour les soutenir. (voir le message envoyé par le collectif et lu par une syndicaliste).

D'autres initiatives sont à suivre.

Un clin d'oeil a ainsi été envoyé aux "perchés du Havre" qui avaient mené une lutte débutée le 16 juin 2018 à l'hopital Pierre Janet contre les conditions d'accueil très dégradées pour leurs patient.es par manque de place et de personnel. Le 3 juillet la direction avait annoncé la création de 28 postes. Leur lutte est devenue emblématique avec celle du Rouvray la même année.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Mobilisation le 11 juin contre la fermeture de 24 lits en psychiatrie. le mardi 11 juin 2024 à 13h devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau

Tours, le 07 juin 2024

Communiqué de presse

La Psychiatrie boit la tasse au CHRU de Tours!

Après une fermeture (temporaire aux dires des directions) de 18 lits entre décembre et janvier en psychiatrie B, c’est maintenant la fermeture définitive d’une unité complète de 26 lits jusqu’à la fin de l’année qu’ont annoncé le professeur Camus, psychiatre, et Mme Carré-Renault, Cadre supérieure du pôle de psychiatrie addictologie et le Directeur général adjoint, Mr Rouget.

Le principal motif invoqué par la direction est le manque de personnel soignant, alors que les demandes pour travailler en psychiatrie affluent.

Ces fermetures prendront effet à partir du lundi 8 juillet 2024, faisant fi des patients qui ne sont toujours pas informés, qui subiront des transferts ou des sorties anticipés très déstabilisants et ne pourront plus être pris en charge.
Les familles devront une nouvelle fois prendre le relais, alors qu’elles sont déjà très sollicitées tout au long de l’année, manquant elles aussi d’expérience et de moyens pour accompagner leur proche dignement. Enfin, c’est sans compter le nombre de patients nécessitant une hospitalisation qui se retrouveront livrés à eux-mêmes

Maltraités, humiliés et rabaissés à un simple matricule dans une matrice, les soignants se voient proposer des postes, ne correspondant absolument pas à leur projet professionnel.

Cette maltraitance institutionnelle met les professionnels très en colère, et ceux-ci ont d’ors et déjà déposé un préavis de grève qui débutera le 11 juin 2024. Plusieurs actions sont en cours d’organisation pour les semaines à venir, mobilisant les soignants, les usagers et les familles afin de faire entendre leurs revendications : stop aux fermetures de lits, maintien des effectifs et des postes, maintien de conditions de travail acceptables. Un premier rassemblement est prévu le mardi 11 juin 2024 à 13h devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau.

Le gouvernement nous martèle d’annonces affirmant vouloir déstigmatiser la santé mentale et en faire sa priorité, mais la réalité de terrain se situe bien à l'opposé : La psychiatrie se noie sous le regard attentif d’une majorité d’élus et de la direction qui semblent s’en moquer chaque jour un peu plus.

L’Intersyndicale CGT, FO et SUD Santé Sociaux reste déterminée à proposer une meilleure prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques et soutient les collègues dans leurs actions et dénonce l’inaction de la direction à trouver des solutions pour permettre le maintien de l’offre de soins de psychiatrie en Indre-et-Loire.

L’Intersyndicale CGT, FO et SUD Santé Sociaux

Le 16 mai rassemblement pour les EHPAD à Tours

Une 60ne de personnels et usager.es se sont rassemblés le 16 mai devant l’ARS départemental de Tours à l’appel des organisations syndicales, FO , CFE CGC acteurs santé, SUD santé sociaux et le collectif 37 Notre Santé en Danger.

Un rendez-vous avait lieu avec la directrice départementale de l’ARS et son adjointe pour exiger des conditions de travail décentes et des prises.

Le collectif santé a demandé des précisions sur le budget alloué aux département sachant qu’il y a des annonces contradictoires : 10 milliards + 10 milliards d’économies prévues en 2024 sur les services publics, les hôpitaux, la sécu les collectivités locales et d’un autre 650 millions d’€ annoncés le 23 avril pour les EHPAD et la loi bien vieillir du 8 avril 2024 qui fait beaucoup de promesses.

 La loi bien vieillir notamment qui prétend lutter contre les maltraitances dédouane à bon compte le gouvernement en favorisant les signalements, alors qu’il faudrait d’abord mettre fin à la maltraitance institutionnelle qui oblige le personnel à courir pour s’occuper des résidents. Comment accueillir des animaux quand il y a déjà du manque de personnel?

Rien n'est dit sur le nombre de personnels par résident, la formation de ce personnel, l'encadrement des bénéfices des EHPAD privés ; comment éviter la maltraitance institutionnelle dans ces conditions?

Le prix des EHPAD est tel qu'une partie de la population ne peut même pas envisager d'y aller.

La directrice a répondu que c’était trop tôt ou trop tard mais qu’elle ne pouvait nous dire les moyens alloués aux départements.

 Par contre, elle met tous les dysfonctionnements sur le dos des directions d’établissements qui ne gèrent pas bien les moyens alloués.

Par ex à l’EHPAD de Loches où il n’y a plus d’infirmière de nuit, un partenariat a été fait avec une HAD qui couvre 35 établissements. Si un résident a besoin d’antalgique type morphinique qui ne peut être donné par une aide-soignante il doit attendre de longues heures pour être calmé le temps qu’une infirmière puisse être disponible ou bien le renvoyer aux urgences.

Quand on réduit les fonds des services publics, des collectivités locales comment permettre aux EHPAD de fonctionner correctement ?

Les personnels ont décrit leurs conditions de travail et la perte de sens qui leur fait pour une partie quitter ce travail.

Au total, plus d’une soixantaine de personnes des différentes EHPAD du département est venue pour exiger de meilleures conditions de travail et de soins avec l’intersyndicale. L’épuisement du personnel rend difficiles aussi les conditions de lutte, c’est pourquoi il est important d’élargir le soutien. A noter qu’aux côtés du collectif santé une délégation d’étudiant.es de la FSE est venue soutenir cette lutte.

Cette mobilisation est une étape pour aller plus loin en prévision de nouvelles initiatives

Collectif 37 Notre santé en danger
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Rassemblement à Tours pour la journée mondiale de la santé.

Le Collectif Santé avait appelé à marquer la journée mondiale de la santé par un rassemblement Place J. Jaurès ; nous étions bien visibles avec de nombreux panneaux et banderoles, accompagné entre autre, de Convergences services publics. Nous avons distribué le tract commun et fait de nouveaux contacts. Ci-dessous notre intervention :

Le 4 avril, avec le social et le médicosocial

Jeudi 4 avril 2024, les secteurs social et médico-social étaient dans la rue, à l’appel de Sud Solidaires, la CGT, FO soutenus par le Collectif 37 Notre Santé en Danger.

Plusieurs établissements ou associations étaient représentés, dont La Boisnière, l’ADAPEI, l’Eveil, les Elfes, le CH de Luynes des étudiant.es de l’ITS….

Une travailleuse sociale et une AESH ont donné des éléments pour comprendre cette mobilisation nationale qui concerne à la fois le social et le médico-social, les pénuries dans l’un et l’autre secteur augmentant les difficultés pour les usager-ères: Et malgré un constat déjà alarmant, le gouvernement choisit de réduire les budgets de fonctionnement de plus d'un milliard d'euros cette année. 

Quand les Travailleur-ses Sociaux et médico- sociaux-les craqueront et n'en pourront plus, qui prendra en charge l'enfance en danger, les personnes vieillissantes, les personnes en situation de handicap, les personnes en insertion professionnelle, les personnes à la rue, les personnes sortant de prison, les personnes migrantes, les personnes mal logées, les personnes dont les accidents de vie empêchent de se nourrir, de se chauffer, de se vêtir ...

De quelle société voulons nous ?
  •  150 travailleurs et travailleuses sociaux et médico-sociaux en grève se sont rassemblé.es devant la préfecture avant de manifester jusqu'à l'ARS pour revendiquer:
    • La prime Ségur 183€ pour tous-tes! Sans conditions!
    • La sauvegarde de leurs conventions collectives ! 
    • Refus du décret d'1 milliard d'euros d'économies dans le social!
    • Mesures attractives pour le métier, augmentation de salaires!
    • De vrais moyens pour accueillir/accompagner dignement les personnes.
      Il y a 1,2 millions de travailleurs et travailleuses sociaux en France.
      En 2 ans il y a eu 150 000 départs à la retraite et 90 000 démissions depuis la COVID.
      30 000 postes restent non pourvus dans le social d' où :
  •  Les personnes âgées se retrouvent abandonnées et leurs familles en souffrance.
    • Par manque de places dans des établissements, elles sont maintenues à domicile avec peu ou pas du tout l'accompagnement nécessaire, les familles se retrouvent alors devoir les prendre en charge.
  • Il y a aussi les personnes en précarité financière, sans emploi, qui peinent à se loger (et au passage le gouvernement veut alléger la loi SRU qui garantit notamment la mixité sociale), les personnes en souffrance psychique, les personnes isolées, les personnes qui ont fui leur pays pour leur survie.... on a tous et toutes été, on est tous et toutes et/on sera tous et toutes confronté.es au travail social à un moment de notre vie. 
  • Une enfance en danger, puisque les enfants ne sont pas pris en charge.
    Lorsqu'ils devraient être placés, ils ne peuvent pas l'être par manque de personnel, de places dans les foyers d'accueils...
    On peut même parler de maltraitance pour les enfants qui ont besoin de soins dans le médico-social, mais qui n'en n'ont pas, par manque de structures spécialisées, de personnels, qui sont donc en "inclusion" dans les écoles en attendant... 
    • Inclusions sans les moyens nécessaires et maltraitantes également. Avec des AESH mutualisées qui accompagnent plusieurs enfants en même temps, qui n'ont pas les formations adaptées et pas en nombre suffisant par manque d'attractivité du métier, avec un salaire sous le seuil de pauvreté et rappelons également que ce sont en majorité des femmes encore une fois non reconnues pour leur travail.

Les travailleurs et les travailleuses sociaux d'aujourd'hui représentent la dernière digue. Elle est en train de péter !

Tout l'équilibre et le lien social que le travail social permet de maintenir est en train de s'effondrer !

Rappelons également que 90% des travailleuses sociales sont des femmes qui ne sont pas valorisées pour leurs compétences professionnelles, puisque ce système patriarcal considère que c'est un travail "inné" chez les femmes...

Le social se bat pour tout le monde!
Et tout le monde se bat pour le social!

Une travailleuse sociale et une AESH.

Intervention du Collectif Santé
Collectif 37 Notre santé en danger
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Intervention du 23 mars 2024 journée internationale contre le racisme, le fascisme et le colonialisme

Le Collectif Notre Santé en Danger est mobilisé aujourd’hui contre le racisme, le fascisme et le colonialisme : nous refusons toujours la réforme de l’Aide médicale d’état, qui permet un accès minimal aux soins des personnes sans-papiers, et dont Fréderic VALLETOUX a annoncé qu’elle se ferait par décret avant le 1er juillet, pour en durcir encore les conditions d’accès. Avec une telle mesure, le gouvernement banalise un climat de haine de l’autre et veut imposer l’idée qu’on n’aurait plus les moyens de soigner tout le monde, qu’il faut faire « le tri » entre les malades. Mais attaquer l’AME c’est attaquer la santé de tous et toutes ! Dans le même temps, G. Attal a annoncé vouloir nommer un émissaire pour aller chercher des médecins à l’étranger et les faire travailler en France : Vision très néocoloniale qui consiste à déshabiller des pays de leurs médecins à notre profit, pour ensuite restreindre l’accès aux soins des malades de ces mêmes pays. L’hôpital public repose aujourd’hui en bonne partie sur des médecins étrangers, mais ils y sont sous-payés, surexploités et maintenus dans la précarité. Notre santé a besoin d’eux, avec les mêmes statuts et salaires que leurs collègues !

Nous continuons d’exiger l’accès aux soins pour toutes et tous avec ou sans papiers !

Et bien sûr, nous condamnons les bombardements commis par Israël sur les hôpitaux à Gaza, tuant indistinctement, des malades de tous âges et des soignants.

Collectif 37 Notre santé en danger
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