Pour le droit à l’IVG partout dans le monde !
Le 28 septembre 2021, une manifestation à 18h avait lieu Place Jean Jaurès à Tours, à l'occasion de la journée internationale de lutte pour le droit à l’avortement. Nous y étions :

- Pour que l’avortement libre, gratuit et sécure soit un droit fondamental pour toutes les femmes, partout dans le monde.
- Pour une prise en charge de proximité, simplifiée, choisie, gratuite et confortable de l’IVG.
- Pour l’arrêt de toutes les politiques austéritaires qui entravent l’accès de toutes les femmes à l’avortement.
- Pour le maintien et le développement des services publics sur tout le territoire.
- Pour des moyens pérennes et suffisant pour les associations.
- Pour l’abrogation de la « double clause de conscience ».
- Pour la dépénalisation totale de l’avortement partout dans le monde.
47 000 femmes sont mortes dans le monde en 2018 des suites d'un avortement clandestin!

Dans ce contexte, il est toujours bon de rappeler encore et encore ce fameux slogan du mouvement de libération des femmes
« Un enfant, si je veux, quand je veux! ».

Le droit à l’avortement, pierre angulaire de la lutte de libération des femmes, n’est toujours pas acquis dans de nombreux pays.
Là où il est gagné, un retour en arrière est toujours possible.
- Les femmes ont eu des difficultés pour avorter durant la crise sanitaire : pas de place dans les blocs opératoires, renvoi vers le privé !
Elles ont été soumises à encore plus de violences et ont dû parfois renoncer à avorter. Pour celles dont la grossesse dépassait le délai légal des 12 semaines, aller aux Pays Bas, en Espagne ou au Royaume Uni, où les délais sont moins stricts, s'est avéré quasi impossible ! - La proposition de loi portée par quelques élu-es, qui serait indispensable pour régler maintes difficultés et demandant l’allongement des délais de deux semaines, la suppression de la clause de conscience ainsi que la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer certaines IVG, a été arrêtée dans son parcours parlementaire par une stratégie d’obstruction.
Bien plus, le gouvernement n’a pas jugé bon de la reprendre à son compte et donc d’en faire un projet de loi pour défendre ce droit ! Et pourtant, des sages-femmes et des médecins sont prêt.e.s à réaliser des IVG à 14 semaines de grossesse. - Et pendant ce temps, les anti-IVG agissent, efficaces en communication, avec des moyens financiers importants enFrance, en Europe et aux États Unis.
Nous les voyons à l’œuvre, en Pologne, en Slovénie, en Hongrie, en Italie, à Malte, dans certains états des États Unis. Ils attaquent ou restreignent les droits des femmes (avortement contraception d’urgence), font reculer l’éducation à la sexualité à l’école, et plus largement menacent la démocratie.
Au Texas, une nouvelle loi interdit tout avortement à partir du moment où un battement de cœur de l'embryon est détecté, soit environ après six semaines de grossesse. Elle permet aussi les dénonciations, contre récompense, des personnes qui aident les femmes à avorter après ces 6 semaines.>
En France, ils attaquent les locaux du Planning Familial comme à Strasbourg, Nantes ou Paris. Sur C8, une soirée clairement anti-IVG vient d’être diffusée.
L’extrême droitisation à l’œuvre et ses idées réactionnaires en matière de droits des femmes et de droits à l’IVG avance. A Tours, la « Manif pour tous » et les groupuscules d’extrême droite (comme Némésis par exemple) occupent de plus en plus d’espace.
À l’appel de : Réseau féministe, OLF, Collectif santé, CGT, FSU, Solidaires, UCL, NPA, PCOF,PCF, Collectif NousToutes37, l'association C'est Autour du Peuple.
Le Premier Ministre ne répond pas à la gravité de la situation

Paris, le 20 novembre 2019<
Communiqué
Les collectifs : Inter-Blocs, Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux et les associations : Printemps de la Psychiatrie et Coordination Nationale des Comités de Défense des Maternités et des Hôpitaux de Proximité ainsi que les organisations syndicales représentatives médicales et paramédicales : AMUF, APH, CFE-CGC, CFTC, CFDT, CGT, SUD, UNSA, réagissent ensemble aux annonces faites ce matin par le Premier Ministre.
Ils notent que pour la première fois le gouvernement à son plus haut niveau réagit à une mobilisation qui a débuté il y a plusieurs mois dans les services d’urgence et qui s’est étendue à l’ensemble de l’hôpital et des établissements médicosociaux et sociaux, touchant l’ensemble des catégories professionnelles.
Elles considèrent que ces annonces sont très loin de répondre aux attentes des personnels dont nous rappelons les revendications :
- Renforcement des moyens financiers significativement pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM d’au moins 4 % dans le cadre du projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale.
- Recrutement de professionnel.le.s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire.
- Revalorisation générale des salaires et reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s.
- Arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services. Réouvertures de lits là où cela est nécessaire, à la hauteur des besoins de la population. Réouvertures des structures ambulatoires pour la Psychiatrie.
- De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population surtout le territoire.
Nous exigeons de véritables négociations et d’être reçus par le Président de la République et le Premier Ministre pour sortir de la crise actuelle.
Nous poursuivons ensemble la mobilisation et réaffirmons aujourd’hui notre volonté et détermination d’avancer tous ensemble dans le but commun de défendre les conditions de travail de nos collègues et d’assurer la qualité et la sécurité des soins de nos patients.
- Le samedi 30 novembre 2019 autour d’initiatives et d’action de sensibilisation des
PROFESSIONNELS, DES PATIENTS ET DE LEURS FAMILLES DANS ET AUTOUR DES ÉTABLISSEMENTS.
- Le mardi 17 décembre 2019 pour une journée nationale de grève et de manifestations.
Les bébés doivent-ils être rentables ?
Le rapport de la cour régionale des comptes Centre Val de Loire rendu public récemment sur l’Hôpital de Chinon nous laisse pantois.


Les termes utilisés n’ont rien à voir avec les besoins en santé. Il est question de parts de marché, de rentabilité… L’hôpital aurait trop embauché et la maternité ne serait pas rentable avec seulement 560 naissances par an, il en faudrait 1100 à 1200.
Pourtant, la politique de santé vis-à-vis des hôpitaux peut-être clairement interrogée quand il est reconnu dans ce rapport qu’avec la T2A (1) l’hôpital s’est mis en déficit, que, avec la convention entre la clinique privée Jeanne d’Arc (2) et l’hôpital, les flux financiers se font au bénéfice de la clinique. On apprend également que des médecins, profitant de la pénurie ont négocié très cher leur salaire mettant un peu plus en difficulté l’établissement! Tout ceci sans compter les restrictions budgétaires votées avec le Projet de loi de financement de la sécurité sociale avec une enveloppe toujours plus restreinte pour les hôpitaux.
« La chambre observe que la maternité du CHC n’apparaît pas comme une activité soutenable en l’état. Si différentes solutions sont envisagées, elle considère qu’une décision doit être prise pour ne pas obérer la situation financière de l’établissement dans un avenir proche. De même, l’hôpital doit concevoir une offre de soins de proximité, conforme à la perspective de vieillissement de son bassin de recrutement. Ainsi, il pourrait utilement envisager d’explorer, en lien avec l’ARS et le CHRU de Tours, la possibilité d’un double repositionnement de son activité vers une prise en charge élargie de gériatrie et de SSR (3) , articulée avec une évolution de sa maternité vers un centre de périnatalité avancé du CHRU. »
Ces préconisations du rapport rentrent bien dans le cadre du plan « Ma santé 2022 » qui prévoit de transformer les hôpitaux périphériques en hôpitaux de « proximité » avec les mêmes caractéristiques que ce que propose la cour des comptes. Pour cette raison, les dénégations de l’ARS ne nous rassurent pas car les menaces de fermeture commencent souvent par un rapport défavorable de la Cour des Comptes, comme ce fut le cas à Vierzon. Il a fallu toute la mobilisation du personnel, de la population et des élus pour faire reculer ce projet. A Creil, la maternité niveau 3, pas assez rentable, a fermé avec 1700 accouchements par an !
La maternité de Chinon, une des 35 en France à être reconnue comme labellisée « Amie des bébés » attire également des parturientes de Tours recherchant une maternité à taille humaine.
Le collectif 37 Notre santé en danger appelle les usager-ères à s’organiser pour défendre leur hôpital et leur maternité et à participer aux mobilisations dans la santé, notamment le 14 novembre prochain, journée nationale de défense de la santé aux côtés des professionnel-les de santé.
Notre Collectif appartient à la Coordination des Hôpitaux et maternités de proximité qui a tenu ses rencontres nationales du 17 au 19 octobre et qui fait état de situations similaires et s’attache à coordonner ces luttes.
Pour nous joindre
par Courriel : collectifsante37@gmail.com
sur notre blog https://collectifsante37.blogspot.fr/
sur Facebook https://www.facebook.com/collectifsante37/
sur Twitter: https://twitter.com/ColSante37
- T2A : Tarification à l’activité
- Dès 1998, un protocole a été établi entre le CHC, la clinique Jeanne d’Arc. La répartition initiale prévoyait que le l’Hôpital assurerait les activités de gynécologie-obstétrique, de médecine, de soins de suite et rééducation, de psychiatrie et d’urgences et la clinique assurerait les activités de chirurgie (plateau technique) y compris de chirurgie gynécologique
- SSR : Services de Soins de Suite et Réadaptation
NOTRE SANTÉ EN GRAND DANGER : Les usagers dans l’action le 14 Novembre
Communiqué de la Coordination Nationale
Lure le 28 octobre 2019
Les usagers dans l’action le 14 Novembre
Le refus du gouvernement de prendre en compte les besoins des hôpitaux et des EHPAD dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2020 mène à une véritable catastrophe sanitaire.
La Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité témoigne de son soutien à tous les personnels en lutte, à leurs organisations syndicales, à leurs collectifs (Collectif Inter Urgences, Collectif Inter Hôpitaux, Collectif inter-blocs), au printemps de la psychiatrie... Ces luttes sont celles des usagers qui ont besoin d'un service public hospitalier et d'EHPAD (Établissement d'hébergement de personnes âgées dépendantes) publics répondant à leurs besoins. Cela passe par l'arrêt des fermetures de lits, services et SMUR et des réouvertures, des embauches de personnels et une reconnaissance et revalorisation des métiers.
La Coordination Nationale est partie prenante de la journée d'action du 14 novembre. Elle appelle ses comités à organiser une participation massive à la manifestation parisienne et à contribuer à la mobilisation de toutes celles et ceux qui ne pourraient se rendre à Paris en prenant contact avec toutes les organisations des personnels dans leur territoire et toutes les organisations signataires de l'appel "Madame Buzyn, il faut donner plus de moyens pour notre santé".
Des fermetures insupportable
Communiqué de la Coordination Nationale
Lure le 23 Juillet 2019
Le Président de la République a annoncé ne fermer aucun hôpital ! En réalité il en vide certains, en ferme d’autres, ainsi que des maternités. Depuis un mois, les mauvaises nouvelles se multiplient : la fermeture définitive des maternités de Bar Le Duc, de Thann, d'Altkirch, celles temporaires mais sans garantie de réouverture de Dinan et de Privas, la fermeture des urgences de nuit à Sisteron, des suppressions de lignes de SMUR et même une fermeture totale temporaire à Lens. Où demain ?
Le dossier de presse de l'ARS Grand Est annonçant les fermetures des maternités alsaciennes est caricatural, s'appuyant sur une tribune d'"experts", personnalités certes assurément très compétentes dans leur domaine spécialisé, mais sans doute très éloignés des besoins des femmes enceintes et de leurs familles, des besoins globaux, qui seraient mieux connus par une concertation démocratique, incluant les professionnels de proximité et les populations. La gradation des soins sert précisément à prévoir ce qui sort du physiologique, pour permettre d'y rester dans les 85% de grossesses qui ne présentent pas de complications.
Le manque de professionnels de santé, en particulier de médecins, est aggravé par la politique actuelle. L'hôpital public ne fidélise plus ses personnels et les fait fuir, vers le privé ou vers une totale réorientation professionnelle. L'absence de véritable réponse de la Ministre de la Santé à la grève des personnels des urgences, qui gagne de plus en plus d'hôpitaux malgré la période estivale, traduit le désengagement du gouvernement pour l'hôpital public. C'est une stratégie assumée pour favoriser le secteur privé et les profits de ses actionnaires au détriment du service public, au détriment de la sécurité sociale et laissant de côté toute une partie de la population, en difficulté pour accéder aux soins, pour des raisons géographiques ou financières. Qui va payer les hôtels annoncés pour permettre aux femmes enceintes de passer les derniers jours de leur grossesse à proximité d'une maternité ou les dépassements d’honoraires lorsqu’il n’y aura plus d’autre choix que le privé pour les soins ?
Alors que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de faire savoir qu'il était impératif de réduire le trafic routier, la ministre de la santé met les femmes enceintes, les malades et leurs familles sur les routes !
Cela est insupportable ! Notre pays n'en peut plus, et les gilets jaunes l'ont largement exprimé, de ces politiques où l'on réduit chaque jour davantage les dépenses publiques pour enrichir quelques-uns. L'hôpital public est notre bien commun, financé par NOS cotisations, sa proximité la garante de la sécurité pour les populations. La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité apporte son soutien à tous ses comités dans l'action pour défendre et développer le service public hospitalier, à tous les élu. e. s, à tous les citoyen. ne. s, à tous les personnels hospitaliers qui revendiquent une politique de santé répondant aux besoins des populations. Ici et là, les mobilisations permettent de faire reculer la casse organisée, comme à Remiremont ou à Gérardmer. Tous ensemble, nous arriverons à être entendus !
Un enfant est mort-né le 18 février dernier à Die.
Lure le 19 Juillet 2019
Un enfant est mort-né le 18 février dernier à Die.
L'Agence Régionale de Santé d'Auvergne Rhône Alpes vient de faire connaître les résultats de son enquête, refusant de reconnaître que la fermeture de la maternité de Die ait pu jouer un rôle dans ce drame au prix d'arguments très discutables.
Voici le courrier que Michèle Leflon, Présidente la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité vient de lui adresser.
Urgences : Le 2 juillet les usagers étaient aux côtés du personnel dans la rue
Le 2 juillet une cinquantaine de manifestant-es se sont rassemblé-es place Jean-Jaurès à l’appel de l’intersyndicale de l’hôpital CGT, FO et SUD en lien avec le mouvement des urgences.
Le collectif santé avait appelé les usagers à soutenir cette manifestation.
Le rassemblement interpelait la population avec notamment un « dying » associé au discours sur les conditions de travail des soignants : «ça nous tue !… », le stand intersyndical avec le mot d’ordre « ça déborde aux urgences » a reçu un bon accueil, médiatisé.
Le personnel ne se satisfait pas des 100 € de prime accordés au personnel des urgences et continue le mouvement.
Les manques de personnel et de lits ne sont pas résolus, aggravant ainsi les conditions de travail.
Le collectif santé avait appelé à soutenir la lutte des hospitalier-es ; à cette occasion, il arborait sa banderole et le drapeau de la coordination des hôpitaux et maternités de proximité. Sa présidente, Marie-Pierre Martin, a lu le communiqué de l’appel du 2 juillet de la coordination avec des précisions locales notamment sur les fermetures de lits faute de personnel : un scandale étant donné leurs conséquences pour les patient-es.
La solution de la direction qui est de fermer des lits contredit son discours :
Le déplacement de la réa néonatale de Clocheville sur Bretonneau a été justifié par la nécessité d’avoir les enfants au plus près de leur mère ! En attendant, 2 lits ont déjà été fermés et cela pourrait aller jusqu’à 4 lits en fin de semaine par manque de personnel, les nouveaux-nés pouvant être envoyés à Angers, Orléans, Nantes ou Paris ! C’est nettement plus loin que la distance entre Bretonneau et Clocheville !
Le collectif santé a également distribué son flyer d’appel pour le bal folk du 6 juillet qui se tiendra à la Salle de la Médaille de St Pierre des Corps et qui sera précédé de la projection du film « Clocheville à vendre »
À Loches, l’ensemble des services du Centre Hospitalier étaient mobilisés pour un pique-nique en lien avec le mouvement. À Chinon des rassemblements du personnel des différents services ont eu lieu renforcés par la présence de Gilets Jaunes.