Projet de Loi BUZIN sur l’organisation et la transformation du système de santé...
Le projet de Loi BUZIN, relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé va effectivement poursuivre le travail déjà engagé par les gouvernements précédents : privatisation de la sécurité sociale d’un côté et marchandisation de la santé de l’autre, tout cela sur fond de politique d’austérité pour tous et toutes, sauf pour le privé et les libéraux, qui vont pouvoir se gaver en particulier le secteur du numérique et autres technologies innovante et leurs investisseurs.. !
Pour nous endormir, on nous parle des « hôpitaux de proximité », qu’on va « labelliser », mais en leur retirant tout ce qui en faisait des hôpitaux ! Pas d’urgence, ni de maternité et encore moins de chirurgie. On n’y trouvera plus que de la médecine gériatrique, des soins de suite et de rééducation, en lien avec les médecins libéraux, et s’il n’y en a plus, on pourra surement obtenir une consultation de télémédecine et tchatter sur internet. A condition d’avoir un ordinateur et du réseau, il sera aussi possible d’avoir accès à des télé-soins, assurés par des infirmier-es, grâce à des outils connectés, des SMS…
Les glissements de tâches du cabinet médical vers la pharmacie vont augmenter : ces dernières vont voir leur rôle de soins de premier recours renforcés, (vaccinations, consultations de suivi de certaines pathologies chroniques, des personnes âgées… ), aidées en cela par les infirmier-es en « pratiques avancées ».
Les passerelles seront facilitées entre le libéral et l’hôpital.
Tout le secteur libéral de santé sera financièrement encouragé à adhérer à des CommunautésProfessionnelles de Territoire de Santé, censées permettre des parcours de soins public/privé. De toute façon l’accès aux services d’urgence sera de plus en plus empêché : les EHPAD ont d’ores et déjà eu comme recommandation de retarder le plus possible le recours aux urgences et demain il est prévu de rémunérer les hôpitaux qui arriveront à renvoyer les malades SANS LES AVOIR VUS ! Les soignant-es seront payé-es pour ne pas soigner !
La carte des hôpitaux va être revue par ordonnance et les regroupements se poursuivre.
Rappelons qu’à Tours il n’y aura plus en 2040, si les prévisions se réalisent, qu’un seul hôpital : Trousseau. Trois sites doivent disparaitre, dans un premier temps : Clocheville, l’Ermitage et la Clinique Psychiatrique Universitaire de St Cyr qui seront rassemblés sur Bretonneau et Trousseau d'ici 2026. Dans un deuxième temps, Bretonneau disparaîtra aussi pour ne garder que le site de Trousseau.
En clair il y aura une médecine technique et « de pointe » pour quelques très gros hôpitaux, hyper spécialisés, et peu nombreux, des centres hospitaliers où les praticien-nes de secteur libéral pourront exercer comme les hospitalier-es (à quels coûts pour le malade ? ), avec moins de lits, moins de soignant-es, et plus d’« hospitel », et pour le reste chacun-e se débrouillera avec de vrais faux hôpitaux de proximités, une médecine de ville quand il y en aura, et son ordinateur.
Par ailleurs, les données collectées par la sécurité sociale pourront être rassemblées dans une plate-forme et servir pour développer l’intelligence artificielle.
Voilà pourquoi nous appelons à renforcer le Collectif 37 Notre santé en danger pour défendre l’accès aux soins par du personnel bien formé et en nombre suffisant.
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Voilà : c'est fait.
Et un grand MERCI !!!!