Pour une psychiatrie ouverte avec des moyens

Le 8 avril, le personnel s'est faite entendre au conseil d’administration du CHU de Tours.

Après le personnel de nuit venu rappeler son opposition à la nouvelle organisation des roulements de nuit pour pallier l'absentéisme, (voir article précédent), une trentaine de membres du personnel de psychiatrie dont des médecins est venue s'opposer aux nouveaux plans de restructuration de la psychiatrie.

"Il est urgent de prendre le temps pour ne pas aller à la catastrophe" a martelé l'un d'eux après que les uns et les autres ont expliqué que la situation était déjà intenable au point que des médecins et des infirmiers démissionnent. Il y a déjà de nombreux lits fermés à cause du manque de psychiatres. le service d'Accueil et de Crise aux urgences n'a pas été ré ouvert.

Il n'est donc pas envisageable de voir le projet du Nouvel Hopital Psychiatrique rassembler tous les secteurs sur Trousseau avec 84 lits de secteur adulte en moins. Les conséquences seront des patients attachés sur des brancards aux urgences, d'autres qu'il ne sera pas possible d'hospitaliser quand ils seront en crise et qui seront à la charge de leur famille ou bien, certains risquent de terminer à la rue ou en prison. C'est un délaissement total du soin de psychiatrie qui s'annonce avec ce plan.

La directrice a expliqué que sur l'enveloppe de 522 millions d'€ pour la rénovation du CHU, 41.5 étaient pour la psy avec 180 lits; mais il y a eu un surcoût pour un bâtiment qualitatif à 50,4 millions et l'ARS a demandé de réduire le coût. C'est ainsi que la capacité en lits a été réduite.

Le maire de Tours s'est dit préoccupé et inquiet de cette réduction. Il entend la priorité pour la psychiatrie et a exprimé sa volonté d’écrire au ministre de la santé qui lors de sa venue à Tours lui avait promis la fin des fermetures de lits. Il était déjà dubitatif sur le projet COPERMO. Il propose d’organiser une ou 2 réunions multipartites sur le projet médical avec des représentants des financeurs, le directeur de l’ARS, les professionnels, les députés et les usagers. Il pense qu’il faut faire de la prospective pour les 20 à 30 prochaines années.

Il propose une visite des services de psy avec des députés.

Cette intervention au conseil de surveillance a permis de faire bouger les lignes. Il faut continuer et élargir le mouvement

Une pétition est mise en ligne par le personnel mobilisé; il faut la faire tourner massivement sur tous les réseaux possibles et inimaginables ! pour donner du poids à la mobilisation, n'hésitez pas à la signer et à la faire signer.

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