Soirée débat autour du film « Sauve qui peut »

Comme annoncé dans notre article du 24 mai, ce 5 juin à Tours, le collectif 37 Notre Santé en Danger et Attac, présentaient le film « Sauve qui peut » dans le cadre des cinémas Studio suivi d’un débat.

Une cinquantaine de personnes ont assisté à la séance.

Le film est très représentatif de ce que peuvent vivre patients et soignants dans le système de santé actuel. Les jeux de rôle reprennent des situations rencontrées couramment à l’hôpital suivies de débriefing, mettant l’accent sur la relation soignant.e-soigné.e, la formation à l’empathie et la réalité concrète dans les établissements de santé très éloignée des conditions idéales pour l’appliquer.

Dans le débat qui a suivi ce sont surtout des soignant.es qui se sont exprimées.

Certain.es s’en vont quand ils se sentent devenir maltraitant.es . Dans le film il est question des vagues de suicide notamment chez les internes, ... Une jeune médecin a regretté de ne jamais avoir eu de débriefing ni de possibilité de se poser après des situations stressantes. Elle a abandonné la psychiatrie parce qu’elle ne pouvait plus avoir des qualités d’écoute requises dans ce domaine. Une femme du collectif santé a donné son expérience personnelle de la dégradation dans la prise en charge avec la saturation des services qui exigent un turn-over rapide des malades, avec l’ambulatoire et le sentiment d’abandon quand la douleur n’est pas prise en charge tout de suite obligeant ensuite à prendre des doses plus fortes.

L’accent a été mis sur les injonctions contradictoires auxquelles doivent répondre les soignant.es entre les besoins des malades et les multiples tâches et nécessités de l’organisation du service.

Comment se protéger et en même temps répondre aux besoins des patient.es dans une institution qui est de plus en plus soumise aux injonctions financières et donc maltraitante ?

Le film, de même que le débat ,dans lequel des syndicalistes se sont exprimés, conclut sur la résistance nécessaire pour de meilleures conditions de soins. C’est ce que fait le personnel de psychiatrie qui a expliqué sa lutte et ses revendications.

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