Soirée débat autour du film « Sauve qui peut »

Comme annoncé dans notre article du 24 mai, ce 5 juin à Tours, le collectif 37 Notre Santé en Danger et Attac, présentaient le film « Sauve qui peut » dans le cadre des cinémas Studio suivi d’un débat.

Une cinquantaine de personnes ont assisté à la séance.

Le film est très représentatif de ce que peuvent vivre patients et soignants dans le système de santé actuel. Les jeux de rôle reprennent des situations rencontrées couramment à l’hôpital suivies de débriefing, mettant l’accent sur la relation soignant.e-soigné.e, la formation à l’empathie et la réalité concrète dans les établissements de santé très éloignée des conditions idéales pour l’appliquer.

Dans le débat qui a suivi ce sont surtout des soignant.es qui se sont exprimées.

Certain.es s’en vont quand ils se sentent devenir maltraitant.es . Dans le film il est question des vagues de suicide notamment chez les internes, ... Une jeune médecin a regretté de ne jamais avoir eu de débriefing ni de possibilité de se poser après des situations stressantes. Elle a abandonné la psychiatrie parce qu’elle ne pouvait plus avoir des qualités d’écoute requises dans ce domaine. Une femme du collectif santé a donné son expérience personnelle de la dégradation dans la prise en charge avec la saturation des services qui exigent un turn-over rapide des malades, avec l’ambulatoire et le sentiment d’abandon quand la douleur n’est pas prise en charge tout de suite obligeant ensuite à prendre des doses plus fortes.

L’accent a été mis sur les injonctions contradictoires auxquelles doivent répondre les soignant.es entre les besoins des malades et les multiples tâches et nécessités de l’organisation du service.

Comment se protéger et en même temps répondre aux besoins des patient.es dans une institution qui est de plus en plus soumise aux injonctions financières et donc maltraitante ?

Le film, de même que le débat ,dans lequel des syndicalistes se sont exprimés, conclut sur la résistance nécessaire pour de meilleures conditions de soins. C’est ce que fait le personnel de psychiatrie qui a expliqué sa lutte et ses revendications.

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Clocheville : Patrimoine historique de la ville

Evolution de l’hôpital

L’hôpital de Clocheville ouvre en 1881 avec 16 lits pour les enfants pauvres de tours de 4 à 14 ans

Après la mort de la comtesse, à la fin du XIX ième siècle l’hôpital comportait 60 lits, 6 religieuses, un couple de concierge, une fille de cuisine, quelques auxiliaires.

4 types de bâtiments

Sol + construction des legs : Jules Verne et Charles Perrault (côté actuelle rue de Courset)

Sol des legs + construction CHR : Jean de la Fontaine (1964?)

Sol CHR (hors legs) + construction et acquisition CHR (Andersen et Georges Sand et espace médico psychologique + espace de recueillement))

Maison des Parents (dont une partie sol des legs)

Le CHRU Gatien de Clocheville de nos jours

En 2016, l'hôpital Clocheville compte au total 213 lits, dont 115 en médecine générale, 80 en chirurgie, 5 en moyen-séjour, et 13 en long-séjour8. Il est équipé, entre autres, d'un scanner, d'une IRM et d'un tomographe9.

L'hôpital comprend au total dix services, dédiés à la pédiatrie :

  • Anesthésie-réanimation
  • Chirurgie orthopédique traumatologique
  • Chirurgie viscérale et plastique
  • Médecine
  • Neurologie et CRTLA (Centre de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages)
  • Pharmacie
  • Radiologie
  • Réanimation et médecine néonatale
  • Soins de suite pédiatrique
  • Urgences
  • L'hôpital Clocheville bénéficie également de l'intervention de nombreuses associations aidant les enfants à mieux supporter leur séjour à l'hôpital, telles que Les Blouses Roses, Le rire médecin ou encore Sapeurs-Lipopette. Elles interviennent régulièrement à l'hôpital en proposant aux patients des lectures de livres, des animations festives ou encore des ateliers cuisine.

Les bâtiments du CHRU sont nommés selon des personnages historiques. Ainsi, on trouve notamment les bâtiments C01 Charles Perrault, C06 Jules Verne ou encore C16 Jean de la Fontaine.

L'hôpital dispose aussi d'un bâtiment (le C09) destiné à accueillir les parents des enfants hospitalisés n'habitant pas dans la commune de Tours. La gestion de ce bâtiment est confiée à l'association La maison des parents. Elle propose un hébergement en pension complète pour la famille d'un patient, et peut aussi accueillir un patient en soin ambulatoire sous certaines conditions.

Conclusion

Ces recherches montrent que l’hôpital pédiatrique de Clocheville s’inscrit dans une longue histoire de la vie tourangelle.

Faisant l’objet d’un don à la ville de Tours suite au vœu avant sa mort en 1853 de Gatien de Clocheville pour les enfants pauvres et malades Il a été inauguré en 1881.

Il s’est développé, passant de 16 lits au moment de l’ouverture à 213 lits en 2016. Depuis ce temps, les tourangeaux ont bénéficié d’un hôpital dédié aux enfants leur permettant d’avoir un accueil spécifique et une sécurité dans leur prise en charge.

Il n’est pas pensable pour la majorité d’entre eux qu’il puisse disparaître pour des raisons financières, sachant que l’emplacement au centre ville suscite bien des appétits immobiliers! Peut-on sacrifier la santé des enfants pour ces intérêts financiers? Il est plus facile de détruire que de construire pas-à- pas un hôpital qui a un aura régional et même au-delà.

Les professionnels pédiatriques viennent s’y former. Le personnel a un savoir faire auprès des enfants. Quoi de plus précieux?

Ces éléments d’archive montrent qu’on ne peut pas extirper cette histoire au nom de projets immobiliers. Il faut garder un hôpital spécifique pour enfants

Une Partie ancienne de l’actuel bâtiment Jules Verne donnant sur l’actuelle rue de Courset qui à l’époque ne va pas jusqu’au boulevard Béranger, c’est une impasse qui sera complétée par un legs de Gaston Paillhou,