Grand meeting de défense de la psychiatrie du vendredi 20 mai à Tours

Grand meeting de défense de la psychiatrie

Vendredi 20 mai à partir de 18h30 aux Fontaines à Tours

La psychiatrie en Indre et Loire est à un embranchement historique. Faisons en sorte qu'elle prenne le chemin du soin et de l'accueil. Nous pouvons aujourd'hui imposer le choix de donner durablement les moyens aux professionnels de psychiatrie, pour l'accueil inconditionnel de toutes celles et ceux qui en ont besoin.

Nous sommes toutes et tous concernés et nous avons toutes et tous à y gagner.

De tels choix de société ne devraient pas se faire contre les premiers concernés. La crise du COVID nous a fourni la preuve de la nocivité des restrictions budgétaires appliquées à la santé ! Contre les fossoyeurs qui suppriment les moyens d'accueil, imposons nos pratiques professionnelles et notre vision des soins !

Il y a un an s'est créé un collectif composé de professionnels de psychiatrie du CHRU de Tours. Nous avons décidé de nous mobiliser suite au projet nommé Nouvel Hôpital Psychiatrique (NHP) du CHRU. En l'état actuel des choses, une suppression de 84 lits d'hospitalisation est prévue.

Comme l'aurait dit Lucien Bonnafé, le degré de civilisation d'une société se mesure à la manière dont nous traitons les plus fragiles d'entre nous.

Lors du Conseil de Surveillance du CHU de Tours du 8 avril, Emmanuel Denis, le maire de Tours, s'est positionné en faveur de la revendication principale des professionnels mobilisés : la mise en place de réelles concertations multipartites. Elles doivent se tenir début juin. Pour l'avenir, elles sont capitales.

Pire, nous voyons que cette politique est en train de s'abattre sur l'ensemble du département. A Chinon, les mêmes choix mortifères sont à l'œuvre. Les restrictions budgétaires, bien loin des beaux discours publics sur la priorité mise pour la santé mentale, condamnent l'ensemble du secteur psychiatrique.

Nous défendrons la psychiatrie publique accessible gratuitement à toutes et tous, sans condition. Nous nous battons pour l’augmentation massive des moyens alloués à la psychiatrie publique d'Indre et Loire totalement sous-dotée. Une psychiatrie respectueuse de la situation de chacun. Nous sommes contre la fermeture des lits !! Nous sommes pour des soins décents et respectueux des personnes en souffrance que nous accompagnons tous les jours !!

Tours le 6 mai 2022

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

SANTÉ MENTALE : un plan com de plus

Alors qu’un grand plan de santé a été annoncé par le gouvernement le 11 juin dernier, notre Collectif 37 « Notre Santé en Danger » souhaite alerter sur la situation de la psychiatrie en Indre et Loire.

Non à la fermeture de l’Ermitage ! Oui à un vrai lieu de vie pour les ancien-nes !


Vous êtes usager-ère ou famille d’usager de l’Ermitage. Vous avez  suivi ou participé aux dernières mobilisations dans les hôpitaux et à celle du 30 janvier pour les EHPAD. Elles ont mis en évidence l’ampleur du manque de moyens pour le personnel ainsi que pour les personnes accueillies et mis en avant la nécessité d’avoir de vrais lieux de vie pour les personnes âgées. Avec la restructuration du CHRU de Tours, la fermeture annoncée du site de l’Ermitage ajoute aux inquiétudes actuelles pour les patient-es et les salarié-es. 

Une restructuration contre l’intérêt des salarié-es et des résident-es 

Ce plan prévoit la suppression de 3 des 5 sites actuels : l’Ermitage, la Clinique psychiatrique Universitaire de St Cyr et l’hôpital des enfants de Clocheville.  Ils seraient tous regroupés sur Bretonneau et Trousseau dans un premier temps ; la directrice du CHU expliquait en février 2016 que la vente des actifs de Clocheville et de l’Ermitage permettrait de financer une partie du projet (entre dix et 15 millions). Nul doute que la situation de ces deux sites, l’un en centre ville et l’autre sur les hauteurs de Tours Nord, surplombant la Loire sur le versant Sud, va attiser la convoitise des promoteurs ! 
Seul le service des Soins de Suite et Réadaptation (SSR) serait installé à Bretonneau, mais avec combien de lits en moins ? Que deviendront les résident-es de l’EHPAD qui ne serait plus intégrée au CHRU? 
Ce plan signé par le gouvernement précédent répond à la loi de santé de Marisol Touraine et  aux objectifs de réduction des dépenses de santé du gouvernement actuel. Il se fait en échange de plusieurs centaines de suppressions de postes et de lits. Pour l’instant 250 suppressions de lits sont reconnues par la direction du CHRU. La méthode utilisée est de « traiter » les services les uns après les autres. La  neurochirurgie ciblée dernièrement a fait les feux de l’actualité grâce à la mobilisation de son personnel. La finalisation de ces projets est prévue pour 2026. Ensuite tout sera regroupé sur Trousseau d’ici 2040 s’il n’y a pas de changement de stratégie d’ici là. 
Les mobilisations du personnel, avec les syndicats CGT et SUD ainsi que celle des usager-ères avec le Collectif 37 « Notre santé en danger », relayées par les médias,  ont eu de l’écho dans la population. Face au refus de voir démantelé l’hôpital public au profit du privé et face à la revendication de soigner et d’accueillir dignement les patient-es  et résident-es,  la direction essaye de diviser le personnel et menace ceux et celles qui protestent en s’attaquant aux syndicalistes. C’est pourquoi il est important que les usager-ères soient solidaires des personnels en lutte. 

Le défense de l’Ermitage est l’affaire de tous et toutes 

Les usager-ères, malades et leurs familles  ne peuvent pas attendre passivement la fermeture de l’Ermitage dont ils vont subir les conséquences : éloignement plus important pour les visites, prix plus élevé si les lits sont transférés dans le privé et peut-être difficulté à trouver un nouveau lieu d’accueil, perturbation pour des personnes âgées qui ont du mal à supporter des changements de lieu de vie, du fait de leur âge. 
La rénovation des bâtiments est certes nécessaire, mais faut-il pour cela entasser tout le monde à Bretonneau ou à Trousseau ? Le site exceptionnel que représente l’Ermitage sera-t-il réservé  à ceux et celles qui auront les moyens de se payer une place dans le privé ? 

Il n’y a pas de fatalité à voir restreindre les soins et les moyens pour les ancien-nes alors que des sommes importantes sont allouées aux plus riches: 101 milliards d’Euros d’allègements fiscaux et parafiscaux entre 2014 et 2017 ont été alloués aux entreprises, profitant surtout aux plus grandes d’entre elles
Nous invitons la population à participer au mouvement de soutien aux EHPAD, à signer la pétition 
et à s’impliquer pour la défense de l’hôpital avec le Collectif 37 « Notre santé en danger »