Non à la fermeture de l’Ermitage ! Oui à un vrai lieu de vie pour les ancien-nes !


Vous êtes usager-ère ou famille d’usager de l’Ermitage. Vous avez  suivi ou participé aux dernières mobilisations dans les hôpitaux et à celle du 30 janvier pour les EHPAD. Elles ont mis en évidence l’ampleur du manque de moyens pour le personnel ainsi que pour les personnes accueillies et mis en avant la nécessité d’avoir de vrais lieux de vie pour les personnes âgées. Avec la restructuration du CHRU de Tours, la fermeture annoncée du site de l’Ermitage ajoute aux inquiétudes actuelles pour les patient-es et les salarié-es. 

Une restructuration contre l’intérêt des salarié-es et des résident-es 

Ce plan prévoit la suppression de 3 des 5 sites actuels : l’Ermitage, la Clinique psychiatrique Universitaire de St Cyr et l’hôpital des enfants de Clocheville.  Ils seraient tous regroupés sur Bretonneau et Trousseau dans un premier temps ; la directrice du CHU expliquait en février 2016 que la vente des actifs de Clocheville et de l’Ermitage permettrait de financer une partie du projet (entre dix et 15 millions). Nul doute que la situation de ces deux sites, l’un en centre ville et l’autre sur les hauteurs de Tours Nord, surplombant la Loire sur le versant Sud, va attiser la convoitise des promoteurs ! 
Seul le service des Soins de Suite et Réadaptation (SSR) serait installé à Bretonneau, mais avec combien de lits en moins ? Que deviendront les résident-es de l’EHPAD qui ne serait plus intégrée au CHRU? 
Ce plan signé par le gouvernement précédent répond à la loi de santé de Marisol Touraine et  aux objectifs de réduction des dépenses de santé du gouvernement actuel. Il se fait en échange de plusieurs centaines de suppressions de postes et de lits. Pour l’instant 250 suppressions de lits sont reconnues par la direction du CHRU. La méthode utilisée est de « traiter » les services les uns après les autres. La  neurochirurgie ciblée dernièrement a fait les feux de l’actualité grâce à la mobilisation de son personnel. La finalisation de ces projets est prévue pour 2026. Ensuite tout sera regroupé sur Trousseau d’ici 2040 s’il n’y a pas de changement de stratégie d’ici là. 
Les mobilisations du personnel, avec les syndicats CGT et SUD ainsi que celle des usager-ères avec le Collectif 37 « Notre santé en danger », relayées par les médias,  ont eu de l’écho dans la population. Face au refus de voir démantelé l’hôpital public au profit du privé et face à la revendication de soigner et d’accueillir dignement les patient-es  et résident-es,  la direction essaye de diviser le personnel et menace ceux et celles qui protestent en s’attaquant aux syndicalistes. C’est pourquoi il est important que les usager-ères soient solidaires des personnels en lutte. 

Le défense de l’Ermitage est l’affaire de tous et toutes 

Les usager-ères, malades et leurs familles  ne peuvent pas attendre passivement la fermeture de l’Ermitage dont ils vont subir les conséquences : éloignement plus important pour les visites, prix plus élevé si les lits sont transférés dans le privé et peut-être difficulté à trouver un nouveau lieu d’accueil, perturbation pour des personnes âgées qui ont du mal à supporter des changements de lieu de vie, du fait de leur âge. 
La rénovation des bâtiments est certes nécessaire, mais faut-il pour cela entasser tout le monde à Bretonneau ou à Trousseau ? Le site exceptionnel que représente l’Ermitage sera-t-il réservé  à ceux et celles qui auront les moyens de se payer une place dans le privé ? 

Il n’y a pas de fatalité à voir restreindre les soins et les moyens pour les ancien-nes alors que des sommes importantes sont allouées aux plus riches: 101 milliards d’Euros d’allègements fiscaux et parafiscaux entre 2014 et 2017 ont été alloués aux entreprises, profitant surtout aux plus grandes d’entre elles
Nous invitons la population à participer au mouvement de soutien aux EHPAD, à signer la pétition 
et à s’impliquer pour la défense de l’hôpital avec le Collectif 37 « Notre santé en danger » 



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Cette fois c’est fait : la loi de financement de la Sécurité Sociale est votée : nous savons à quoi nous en tenir : 3,3 % d’augmentation ne couvre pas les dépenses courantes : c’est la Fédération Hospitalière de France qui l’affirme.

Rassemblement réussi du 20 novembre devant l'Hôpital Bretonneau

Le 20 novembre 2017 un rassemblement personnel et usagers a eu lieu devant la direction générale du CHU de Tours à l’appel des syndicats CGT, SUD et FO de l’hôpital et du département ainsi que du collectif 37 Notre santé en danger.
Le Collectif Santé (Collectif 37 : Notre Santé en Dange) avait appelé à ce rassemblement, sur le marché aux fleurs avec la présence de la chorale « la P’tite Rouge de Touraine » et sur le marché Velpeau, dimanche 19 novembre. 
Distribution de tracts sur le marché aux fleursLa Petite Rouge de Rouraine


Lundi 20 novembre, il y avait près de 130 personnes devant la direction générale du CHU, à Bretonneau, dont la moitié d’usagers, la chorale était également présente. Côté salariés, il y avait notamment ceux qui sont dès à présent touchés par les restructurations: ORL (Oto-Rhino-Laryngologie), Ophtalmologie et Neurochirurgie. Ce rassemblement, qui eu beaucoup de succès, était l’occasion, pour les personnes présentes, de signer une pétition intersyndicale à l’intention de la direction. Cela se faisait dans une ambiance détendue mais grave, avec plusieurs interventions d’information de la part des Syndicats puis du Collectif Santé et de Convergences 37. Le Collectif Santé a, pour sa part, insisté sur les conséquences, pour les usagers, de la fermeture de Clocheville ainsi que de l’Ermitage et de la Clinique Psychiatrique Universitaire.
Le Collectif Santé avait installé ses panneaux d’information remettant en cause l’hôpital-entreprise robotisé et la nécessité pour les enfants de garder « leur hôpital spécifique ».
Les participants ont ensuite été invités à accompagner les syndicats en CTE (Comité Technique d’Etablissement) pour déposer les pétitions auprès de la direction du CHU; le personnel et les usagers présents ont pu ainsi interroger la direction et se rendre compte du mépris de celle-ci envers les revendications et les préoccupations du personnel. Elle se comporte comme une direction d’entreprise commerciale à but uniquement lucratif, utilisant, de façon significative, le terme de « clients » à la place de « malades » ! Elle refuse de discuter sur les suppressions de postes, ou de lits, qui, pour elle, ne sont pas négociables ! Les journalistes présents n’ont pas eu l’autorisation de filmer mais ils ont pu constater le « dialogue de sourds » qui s’était installé entre le personnel et les usagers d’une part et la direction du CHU d’autre part. Les délégués syndicaux ont alerté l’assemblée sur les conséquences néfastes des 2 millions d’€ d’économie déjà réalisés cette année :
  1. sur les dépenses de personnel avec des arrêts maladie qui s’accumulent,
  2. sur les fermetures de lits avec parfois des matelas installés par terre pour répondre, en urgence, à la demande,
  3. sur la fermeture de l’hôpital pédiatrique de Clocheville avec soi-disant transfert sur Bretonneau mais avec 1/3 de lits en moins.
Le personnel a insisté sur sa demande « d’avoir le temps de prendre soin des patients », les usagers ont relevé les conséquences de l’insuffisance de lits qui déjà empêchent des patients d’être hospitalisés à l’hôpital public et amène les urgences à les envoyer dans le privé contre leur gré et celui de leur famille. La grippe de l’hiver dernier a amené l’hôpital à ouvrir 20 lits supplémentaires pour faire face à l'afflux de malades, qu’en sera t’il l’an prochain avec la suppression de 130 lits et moins de personnel? Comment seront soignés les patients?
Rassemblement devant l'Hôpital BretonneauAprès ce rassemblement réussi du personnel et des usagers, le Collectif 37 Notre Santé en Danger appelle tous ceux qui refusent cette destruction organisée de l’hôpital public à nous rejoindre pour continuer la mobilisation. Le 9 décembre à 15h nous serons rue nationale avec la chorale « la P’tite Rouge de Touraine » pour faire signer la pétition et vendre des cartes de soutien dans le but de financer un film racontant cette lutte, réalisé par Sans canal Fixe, qui servira de support à la mobilisation.  
Venez nous rejoindre.
Comité Technique d'Etablissement du CHU de Tours
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DÉFENDRE LES ARRÊTS DE TRAVAIL - Les arrêts maladie sont un droit des personnes malades, ils font partie des traitements

 

Le  Syndicat de la Médecine du Travail a publié, sur son blog, jeudi 5 mai, une «  lettre aux patient.e.s, usager.ère.s, citoyen.ne.s » pour rappeler la nécessité de défendre les arrêts de travail.

Ce rappel est particulièrement important alors que la médecine du travail est de plus en plus souvent attaquée sur ce sujet et d'autres comme le montrait encore récemment un article de l’Express.

Cette lettre fait écho à notre article de décembre dernier sur les attaques actuelles des grandes entreprises et du gouvernement contre les mesures de protection de la santé au travail.

Voici le contenu de cette lettre:

Le SMG, comme d'autres organisations politiques et syndicales, constate avec inquiétude que les arrêts maladie sont de plus en plus critiqués au moyen de raccourcis idéologiques :
Arrêt maladie = fainéant.e.s,
Arrêt maladie = fraudeur.euse.s,
Arrêt maladie = absentéisme,
Arrêt maladie = trou de la sécu,
Arrêt maladie = perte de compétitivité...
Cette stigmatisation aboutit même à un comportement de « présentéisme », en effet beaucoup de salariés.e.s refusent les arrêts médicalement justifié.e.s, pour ne pas perdre de salaire ou ne pas faire porter plus de poids/charge de travail sur les collègues.

Le SMG rappelle que l'arrêt maladie est un acquis social des travailleur.euse.s.
Le SMG rappelle que les arrêts maladie sont justifiés par l'évolution naturelle des maladies et la période de récupération d'une maladie ou d'un traumatisme.
Le SMG rappelle que la durée d'un arrêt maladie ne peut être prévue à l'avance avec certitude car elle dépend de facteurs multiples, individuels, environnementaux, familiaux, sociaux, psychologiques.
Le SMG rappelle que les arrêts maladies dépendent également de l'activité professionnelle des travailleur.se.s. Ils sont parfois justifiés par la toxicité des conditions de travail. Ils sont sous-prescrits depuis de trop nombreuses années quand il s'agit de certifier (par le médecin) et déclarer (par les patient.es et les employeur.euse.s) les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Le SMG rappelle que c'est une arme thérapeutique qui a beaucoup moins d'effets indésirables que les médicaments ou les interventions chirurgicales.
Le SMG demande à toutes les instances d'arrêter :
- De culpabiliser les travailleur.se.s et les médecins ! Lorsqu'un arrêt de travail est prescrit, c'est qu'il est nécessaire !
- De promouvoir des pseudo-référentiels de métier qui déterminent la durée des arrêts de travail selon la maladie. Aucune donnée scientifique ne justifie ces recommandations !
- De vouloir faire du peu d'arrêts de travail prescrits un élément de performance dont dépendront les primes des médecins ! La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique dans son forfait structure prévoit de rémunérer les médecins selon ces prescriptions. Ils joueront le jeu de la suspicion, des contrôles et des employeur.euse.s. Pour la santé de qui?

Patient·es
Osez demander les arrêts de travail dont vous avez besoin pour garantir votre santé.
Demandez à votre médecin de ne pas noter la cause de l'arrêt maladie, qui ne regarde que vous et lui/elle.
Défendez votre droit aux arrêts maladie, et à la reconnaissance de votre parole concernant vos conditions de travail et les moyens de protéger votre santé.

Le bureau du SMG

Syndicat de la Médecine Générale
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