Le 4 déc journée d'action importante pour la défense de l’hôpital

Un bus est parti de Tours à l'appel de FO, SUD et le collectif 37 Notre santé en danger avec 22 soignant-es et usager-es (voir la photo au départ). La CGT appelait nationalement à y participer.

Cette journée était importante et nécessaire car elle mettait sur le devant de l'actualité la question de la catastrophe sanitaire avec la destruction de l’hôpital public et la volonté des manifestants de résister. Elle était partie d'un collectif qui rassemblait tous ceux qui défendaient l’hôpital de Mayennne et s'est élargie nationalement avec l'appel de la coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité, les mêmes causes produisant les mêmes effets partout .

Derrière le collectif de Mayenne des cortèges avec des délégations des hôpitaux parisiens comme Bichat Beaujon, ou de la banlieue comme St Denis, très touchés par les restrictions, étaient rejoints par des collectifs divers venant aussi de province mêlant usagers et professionnels. Des animations comme les Rosies dénonçaient les conditions de travail et de salaire des métiers féminisés. D'autres comme Attac dénonçaient l'évasion fiscale et l'austérité pour les hôpitaux.

À Tours on apprend aujourd'hui 7 décembre, que le plan blanc est déclenché aussi bien à cause du Covid que du manque de personnel, l'absentéisme avec l'épuisement du personnel approchant les 11 %. À force de tirer sur la corde avec des effectifs trop serrés, l’hôpital n'arrive plus à assumer tous les soins.

Pour exemples:

  • l'impossibilité d'ouvrir toute l'unité saisonnière de Clocheville comme l'aurait nécessité l'arrivée plus précoce et l'étendue de l'épidémie de bronchiolite
  •  l'obligation de fermer à nouveau des services comme l'orthopédie pour assurer le plus urgent avec l'augmentation des cas de COVID.

Nous n'acceptons pas cet abandon de la population.
C'est pour cela que nous sommes allé.es manifester le 4 décembre.

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Point d'étape sur la lutte en psychiatrie à Tours

Suite à la grève du personnel de psychiatrie débutée le 6 octobre 2025 quelques postes qui devaient être supprimés ont été obtenus, mais on est encore loin du compte. La lutte continue; Le collectif Tours Psy fait le point ci-dessous. Il faut continuer à faire circuler largement la pétition de soutien contre les suppressions de postes https://c.org/NKSxd6wwrK.

À écouter également :
Une émission du 22 octobre 2025 : Soutien au service public de psychiatrie. Live avec Les Indéfinis.

Mobilisation 21 janvier et lettre ouverte

Demain jeudi 21 janvier à 15H place Jean Jaurès, soyons mobilisés aux côtés des travailleurs de la santé et du médicosocial, pour exiger des moyens, des embauches, de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, et donc de meilleures prises en charge pour tous les usagers ! voir tract en pièce jointe.

Suite à la mascarade de consultation lancée par la direction du CHRU sur le projet de restructuration de l'Hôpital qui se poursuit avec ses suppressions de postes et de lits, le Collectif santé a envoyé une réponse sous forme de lettre ouverte à la Direction.

20/01/2021

A l'intention de Mme la Directrice,

Lettre ouverte à la direction du CHRU de Tours

La population est invitée à donner son avis sur le futur hôpital jusqu’au 7 février. En tant que Collectif qui se bat pour un meilleur accès aux soins pour toutes et tous, nous saluons ce souci de démocratie. Nous regrettons par contre que celle -ci ne concerne pas principalement la raison d’être de l’hôpital, mais plus particulièrement les accès, les stationnements, l’environnement et le développement durable. Le soin devient accessoire dans cette consultation.

Nous nous réjouissons de voir qu’il y a dans les plans un bâtiment pédiatrique avec des urgences spécifiques ; notre combat pour faire remonter la volonté de la population de garder un hôpital dédié pour les enfants n’a pas été inutile. Par contre, notre inquiétude n’est pas levée pour autant. Le nombre de lits n’est pas indiqué et avec les injonctions de l’ambulatoire à tout prix, les restructurations se font avec une demande gouvernementale de suppressions de lits. Il y en a déjà eu 150 il en reste plus d’une centaine à fermer. Le regroupement en cours des psychiatries prévoit encore des suppressions alors que ceux-ci manquent pour hospitaliser les patients en crise…

Pour nous il est important aussi que le personnel qui s’occupe des enfants soit spécifique et qu’il n’y ait pas de turn-over entre personnel pour enfants et adultes.

Nous aimerions aussi en tant que patient.es pouvoir choisir d’avoir les soins dans le service public et de ne pas nous voir proposer d’aller dans le privé parce qu’il n’y a plus de créneau à l’hôpital.

Nous aimerions pouvoir être hospitalisé.es tant que notre état le nécessite et non en fonction de la place qu’on doit libérer pour honorer les statistiques ; nous aimerions que les professionnel.les qui nous soignent ne soient pas dégoûté.es de ne pas pouvoir faire leur travail correctement. Nous aimerions qu’ils soient suffisamment valorisés et ne soient pas amenés à quitter le service public par les mauvaises conditions de travail de rémunération et de soin.

Nous sommes certes intéressé.es à voir un hôpital accessible facilement avec un environnement arboré mais avant tout nous voulons des soins de qualité et nous pensons aussi que plus les structures s’agrandissent en se regroupant plus ils perdent en humanité. La concentration est l’option choisie en suivant les directives gouvernementales pour des raisons d’économie d’échelle mais pas pour des raisons de qualité des soins. La fermeture ou la menace sur les hôpitaux ou services de proximité n’est pas une amélioration de l’accès aux soins ; et pour ça vous ne demandez pas l’avis des citoyens !

Marie-Pierre Martin

Pour le Collectif 37 Notre Santé en danger