Conférence de presse du 26 novembre 2020 devant l’ARS, dans le cadre de la mobilisation pour les 183€ du Ségur
La crise sanitaire et les mobilisations dans la santé ont abouti à L’accord national signé par 3 organisations syndicales en juillet 2020, dit « Ségur de la santé » il acte une revalorisation des salaires de 183€ net mensuel pour tous les personnels des hôpitaux et des EHPAD. Les contreparties à ces augmentations sont très graves puisqu’elles vont accélérer le démantèlement de l’hôpital public.
Mais l’accord a également exclu tous les personnels des établissements du social et du médicosocial : handicap, SSIAD Services de Soins à Domicile, ESAT Établissements et Services d’Aide par le travail, etc….Ils revendiquent aujourd’hui la même augmentation que leurs collègues, puisqu’ils font les mêmes métiers, parfois dans le même établissement, certains SSIAD publics ayant leurs locaux dans les EHPAD, et le personnel pouvant travailler dans les 2 établissements !
A travail égal, salaire égal, c’est la revendication mise en avant et pour cela des délégations de services en lutte se sont retrouvés devant l’ARS le 26 novembre, à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et SUD, pour annoncer également la prochaine journée nationale de grève du 3 décembre. Etaient représentés : les SSIAD publics d’Amboise-Chateau-Renault, de Bléré, de Montlouis et Semblançay et les SSIAD de Chambray et St Cyr du privé non lucratif de la Mutualité, des salariés du secteur social d’Entraide et Solidarités, et de l’ADSE , soutenus par des représentants syndicaux.
Une délégation de 3 salariés, 2 agents des SSIAD et une représentante du social a été reçue par l’ARS. Ils ont expliqué leurs conditions de travail. Au domicile elles sont parfois très compliquées avec le sous-effectif et les difficultés de recrutement, qui risquent de s’accroître avec une telle différence de salaire, le rôle de première ligne durant la crise Covid, puisque les prises en charge ne se sont pas arrêtées, avec parfois un manque de protection et la crainte de contaminer ses proches. La question de l’attractivité du métier a été posée, alors que les pouvoirs publics ne jurent que par l’ambulatoire et le maintien à domicile, dans quelles conditions pourrait-il se faire si les salariés désertent ce secteur ? Aujourd’hui avec les postes vacants il n’est pas possible de répondre à tous les besoins et toutes les demandes. Comment font alors les personnes âgées et handicapées qui se retrouvent au domicile sans aide pour les actes de la vie quotidienne? Pour le social, ce sont les impacts de la crise hospitalière qui ont été montré, avec des décompensations psychiatriques graves qui ne sont plus prises en charge à l’hôpital, faute de place, ainsi que le manque de moyens et la mise en concurrence des salariés et des acteurs du social avec à la marchandisation du secteur.
Ce rassemblement a permis aux différents établissements de se connaître et de mieux comprendre les liens entre tous les acteurs du soin, du médicosocial et du social, et les répercussions qu’entraînent d’un secteur sur l’autre, les politiques de restructurations et d’économies qui sont menées.
Ils se sont tous donnés rendez-vous pour l’appel à la grève du Jeudi 3 décembre, devant la Préfecture à 15H
Tours, le 23 novembre 2020
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