Grande mobilisation du social et du médicosocial à Tours le 1er avril
Les salarié.es du secteur social et médicosocial ont été plus de 600 à répondre à l’appel de l’intersyndicale SUD, CGT, FO, et CFDT ce mardi 1er avril 2025. Ce secteur commence à appliquer la nouvelle méthode de tarification « SERAFIN PH »(Réforme pour une Adéquation des Financements aux parcours des Personnes Handicapées), qui est en fait une transposition de la tarification à l’activité (T2A) qui a sévi dans les hôpitaux publics, vers le secteur médico-social.
p>La T2A a servi à coder et mesurer l’activité des hôpitaux, en regroupant les patients dans des « groupes homogènes de malades », auxquels le ministère de la santé attribuait un tarif…sans cesse en baisse ! Obligeant les hôpitaux à augmenter l’activité pour espérer combler le manque, au détriment des conditions de travail et de la qualité de la prise en charge des patients. C’est exactement le même scénario qui est à l’œuvre dans le médico-social : prise de tête pour coder chaque séquence de travail, et forcément le travail « réel » ne rentre pas dans les cases d’un travail « prescrit rêvé », d’où une perte de sens au travail et finalement des budgets de plus en plus sous tension. Exemple avec la prime Ségur, les 183€ des hospitalier-ères, qui n’ont jamais été transposés à l’ensemble des salarié.es de ces secteurs (aide à domicile, social, médico-social), entraînant de nombreuses grèves, comme récemment aux Maisonnées à Azay le Rideau, avec succès. Le Rendez-vous des représentant.es de l’intersyndicale avec l’ARS n’a évidemment rien donné, si ce n’est que le Conseil général a dit suspendre le versement des 183€ pour « obliger » l’état à les financer ! Ce sont donc les salarié.es qui se retrouvent piégé.es entre les 2 financeurs.Autre sujet de mobilisation, la refonte de plusieurs Conventions collectives vers une seule convention unique, voulue par l’un des plus gros employeurs du secteur, AXESS. Bien sûr, au passage, il s’agit de réduire les coûts, en remplaçant les diplômes par des compétences, l’ancienneté par le mérite, les métiers par des missions, en réduisant ou supprimant les congés supplémentaires et finalement, détruire tout le savoir-faire d’un secteur.
La manifestation bien dynamique a pris un parcours un peu plus long que prévu et s’est terminée devant la préfecture avec plusieurs prises de paroles et la certitude qu’il faudra continuer à se battre, car les politiques d’austérité ne font qu’amplifier. Le Collectif santé a également pris la parole pour faire connaître le procès qui s’ouvrait aujourd’hui à Blois contre l’ADMR 41 et la situation de la déléguée syndicale de cette structure, qui se bat contre son licenciement (reproduite ci-dessous).
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