Rassemblement le 7 juin devant le CHU de Tours

il y avait une 30ne de personnes devant chacune des différentes urgences du CHU de Tours, Bretonneau, Trousseau et Clocheville. Le collectif santé avait appelé au rassemblement devant la Direction Générale à Bretonneau avec les syndicats du CHU. Voici l'interview de Marie-Pierre Martin pour le collectif santé réalisé ce jour-là devant la Direction Générale.

Pourquoi être présents aujourd’hui ?

Le collectif santé est très inquiet devant la situation générale des services d’urgence et de tout l’hôpital public.

Localement, nous avons déjà la fermeture des urgences et de la maternité de Chinon, à Loches la situation se tend également avec un grand nombre de personnel en arrêt maladie. SOS médecin ne se déplace plus la nuit, les urgences d’Orléans sont dans une situation très fragiles, après le décès en mars d’un patient sur un brancard et des patients sont envoyés sur Tours. Nous avons été choqués d’entendre le chef de service des urgences de Trousseau, renvoyer la responsabilité de l’engorgement des urgences sur les usagers, coupables de ne pas se rendre chez le médecin avant d’aller aux urgences et de ne pas attendre le lendemain pour voir le médecin ! pourtant il est de notoriété publique que la Région Centre est devenue un désert médical, et qu’il devient impossible de trouver un médecin passé 20H. Dans ces conditions, quand on n’est pas médecin, comment savoir si des douleurs ressenties sont graves ou non ? on doit souffrir en silence ? ce praticien n’a vraiment pas d’empathie pour les patients !

Les cliniques peuvent-elles pallier aux difficultés de l’hôpital public ?

Non, car les urgences sont nationalement assurées par le public, et les cliniques privées ont-elles aussi des difficultés de recrutement, ce qui fait qu’elles sont fréquemment fermées.

Que pensez vous des dernières propositions de M. Macron pour les urgences, la mission flash ?

On se moque de nous, les raisons de la situation aux urgences sont connues : ambulatoire à tout prix, fermetures de lits, manque de lit d’aval pour hospitaliser les patients, épuisement du personnel, arrêts maladie entrainant de nouvelles fermetures…. Comme pour les EHPAD on nous ballade avec un énième rapport, on voit où tout cela a mené avec ces mêmes EHPAD : le scandale Orpéa et Korian. On nous rejoue la même chose avec les urgences. Dans ces conditions, cet été avec les congés qu’il faudra bien donner, on va compter les morts à l’hôpital.

Collectif 37 Notre santé en danger
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Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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La tarification à l'activité, ou T2A, a des effets délétères qui sont, en ce moment, au coeur de toutes les discussions sur l'hôpital.

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Cet article est signé Patricia Nevez et date du 15/04/2017.
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