Le courage des grévistes de l'ADMR. Il faut qu'elles gagnent !

En lutte depuis presque 2 mois, les courageuses grévistes de l'ADMR de Blois continuent à faire face. 

Le Collectif 37 Notre Santé En Danger est venu les rencontrer et leur apporter son soutien  le 8 février sur leur piquet de grève devant la fédération de l'ADMR de Blois.  Nous les avons trouvées toujours debout et déterminées malgré le froid et la déconvenue de la dernière négociation avec leur direction. 

Elles avaient rencontré celle-ci lors du conseil d’administration le 3 février, avec la présence des représentantes de la CGT nationale des organismes sociaux. Reconnues comme faisant un travail essentiel auprès de la population en état de dépendance, elles ne sont pas pour autant valorisées. Elles se sentent méprisées par leur faible rémunération salariale, et par la non prise en compte en temps et en défraiement de leurs déplacements. Elles se sont senties méprisées aussi lors de  cette réunion, les bénévoles retraité.es du conseil d'administration mettant en avant leur bénévolat et leur disant qu'ils allaient étudier leurs revendications alors qu'elles sont en grève depuis le 21 décembre... !  Le directeur proposait seulement une augmentation homéopathique du remboursement  à 0,40 du km au lieu de 0,35 et seulement le dimanche! Elles réclament aussi un salaire à 12 € net de l'heure. La grande majorité d'entre elles est payée au-dessous du seuil de pauvreté avec des temps partiels majoritairement imposés entre 554 € pour 70 h et 1029 € pour 130 h.

La direction a seulement reconnu qu'on leur demandait un travail au-delà de leur qualification puisqu'elles sont aides à domicile et non auxiliaires de vie;  elles n'ont donc pas à travailler le dimanche ni à faire les toilettes.  

Vu l'état de blocage du dialogue social, les grévistes soutenues par la CGT ont fait irruption dans la salle de négociation pour se faire entendre; la police est arrivée sur les lieux à la fin de la réunion. Étant donnée la situation, une intervention auprès de la direction nationale des ADMR a abouti à la promesse sous huitaine d'une nouvelle négociation.

A l'heure actuelle, elles continuent leur lutte qui a gagné un écho au niveau national. Elles sont interviewées par des journaux nationaux et sont devenues un exemple  pour ceux et celles qui sont dit.es essentiel.les mais non réconnue.es.

Il faut qu'elles gagnent ! Soutenons leur lutte. C'est une période cruciale.

Popularisons leur lutte et envoyons des soutiens à Union départementale CGT 41, maison des syndicats, 35-37 avenue de l’Europe, BP 21004, 41010 BLOIS en notant "pour les grévistes de l'ADMR".

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