Nous voulons des moyens pour la santé et un accès aux soins pour tous et toutes

Le collectif 37 Notre Santé en danger demande des moyens pour la santé et un accès aux soins pour tous et toutes.

Le 6 juillet, Edouard Philippe a annoncé des mesures qui rendent plus difficile l'accès aux soins pour les étrangers : une période de carence de trois mois sera appliquée pour les demandeurs d’asile, alors qu'ils peuvent aujourd’hui accéder à la Sécurité sociale de base (PUMa) dès le dépôt de leur demande et des restrictions pour bénéficier de l'AME sont mises en place,comme l'accord préalable de la Sécurité Sociale pour les soins non urgents. Cette Aide Médicale d'Etat est  initialement destinée à permettre l'accès aux soins des personnes en situation irrégulière, sous conditions de résidence et de ressources. Les étrangers sans-papiers ainsi que les personnes déboutées de leur demande d’asile ne pourront prochainement bénéficier d’un maintien de leur protection maladie que pendant six mois au lieu de douze auparavant.

Ces délais de prise en charge peuvent être graves aussi bien pour la personne que pour la santé publique, des maladies comme la tuberculose demandent à être soignées le plus tôt possible.

Derrière ces attaques contre les plus vulnérables, le gouvernement veut faire croire que ce sont ces prises en charge qui sont responsables du "déficit de la sécurité sociale" et non l'asséchement des ressources dues aux exonérations de cotisations patronales ou les dépenses faramineuses de médicaments qui augmentent les profits des industries pharmaceutiques.

Il remet en cause  le principe de l'accès aux soins pour tous et toutes, qui représente déjà une difficulté pour des raisons financières ou de désertification médicale et il fait le lit de l'extrême droite en opposant une partie de la population contre l'autre.

Avec les fermetures de lits, de services et même d’hôpitaux et l'insuffisance de moyens matériels et humains, c'est une grande partie de la population qui éprouve des difficultés pour accéder aux soins.

Le collectif santé réaffirme sa volonté de défendre un accès aux soins pour toutes et tous avec ou sans papiers et appelle à  participer à la manifestation pour la santé le 14 novembre à 15h place Jean Jaurès aux côtés des professionnel-les de santé. Les usagers et les usagères doivent prendre leur droit à la santé en mains!

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Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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