Cela devait arriver!


Le collectif 37 Notre santé en Danger est scandalisé par l’annonce de la mort de personnes âgées dans la salle commune d’attente des urgences à l’hôpital de Tours sans soins et sans accompagnement mais n’est pas étonné. Il n’est pas étonné car pour deux cas qui sont connus combien de personnes  sont renvoyées ou restent chez elles sans être prises en charge ? Depuis des années le personnel des urgences tire la sonnette d’alarme et l’hôpital continue à supprimer des postes et des lits ! Pour le Pr Calais, président de la commission médicale, sur 200 décès aux urgences chaque année, la majorité survient dans ces conditions là et ce n’est pas spécifique à Tours!

Dans ce cas-là il faut mettre des moyens au niveau national mais ce n’est pas le choix fait par le gouvernement.

Pour la ministre, Agnès Buzyn, le problème n’est pas qu’il manque des médecins et du personnel mais que trop de personnes vont aux urgences qui ne devraient pas y aller ! D’ailleurs le tri doit être fait en amont, on a vu avec Naomi Musenga ce que donnait ce tri !  Les cas de Naomi Musenga ou de ces personnes décédées aux urgences sans soins ne sont pas des accidents de parcours ! C’est le résultat d’une politique préméditée de démantèlement des hôpitaux et de moyens pour la santé. Le plan de restructuration du CHU de Tours ne peut qu’aggraver les problèmes. Les hôpitaux sont démantelés petit à petit, par exemple encore 9 lits en moins sont  prévus en pneumologie au CHU de Tours.

Il faut des moyens pour soigner humainement donc du personnel et des lits en nombre suffisant.

C’est un traitement inhumain pour  les patients et insupportable pour le personnel. Nous appelons la population à exiger des moyens pour la prise en charge humaine des patients à l’hôpital et pour cela à rejoindre le collectif santé. Les usagers doivent aussi prendre en charge la défense de l’hôpital et de l’accès aux soins pour tous.

Le collectif santé était présent hier au rassemblement organisé par les hospitaliers pour dénoncer les nouvelles coupes dans les services (rappel de l'annonce faite à cette occasion).

Il sera le 22 mai prochain avec les hospitaliers à 9h30 place Jean Jaurès pour rejoindre le cortège des défense des services publics. Il se réunira le 22 mai prochain à 18h dans une salle du passage Chabrier pour envisager la suite. Il appelle également à soutenir les initiatives du personnel hospitalier qui vont suivre comme à partir du 24 mai avec la grève aux urgences.

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Précision sur le Collectif 37 Notre Santé en Danger

Suite à la décision, fin janvier 2020, du Collectif NATIONAL « Notre Santé en Danger », d'intégrer  la "Convergence des services publics ", le Collectif 37 Notre Santé en Danger tient à apporter les précisions suivantes :

A Tours, le "Collectif 37 Notre Santé en Danger" créé depuis 2011, s'est constitué sur une base associative régie par la loi 1901en janvier 2017.

Il est un comité adhérent à la " Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ».

Il mène ses actions en lien avec elle et avec tous celles et ceux qui ont à cœur la défense de la Santé et l'accès aux soins et qui s'opposent à cette politique néo-libérale responsable de la dégradation de nos services de soins pour les usagers comme pour les personnels.

Clocheville : Patrimoine historique de la ville

Evolution de l’hôpital

L’hôpital de Clocheville ouvre en 1881 avec 16 lits pour les enfants pauvres de tours de 4 à 14 ans

Après la mort de la comtesse, à la fin du XIX ième siècle l’hôpital comportait 60 lits, 6 religieuses, un couple de concierge, une fille de cuisine, quelques auxiliaires.

4 types de bâtiments

Sol + construction des legs : Jules Verne et Charles Perrault (côté actuelle rue de Courset)

Sol des legs + construction CHR : Jean de la Fontaine (1964?)

Sol CHR (hors legs) + construction et acquisition CHR (Andersen et Georges Sand et espace médico psychologique + espace de recueillement))

Maison des Parents (dont une partie sol des legs)

Le CHRU Gatien de Clocheville de nos jours

En 2016, l'hôpital Clocheville compte au total 213 lits, dont 115 en médecine générale, 80 en chirurgie, 5 en moyen-séjour, et 13 en long-séjour8. Il est équipé, entre autres, d'un scanner, d'une IRM et d'un tomographe9.

L'hôpital comprend au total dix services, dédiés à la pédiatrie :

  • Anesthésie-réanimation
  • Chirurgie orthopédique traumatologique
  • Chirurgie viscérale et plastique
  • Médecine
  • Neurologie et CRTLA (Centre de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages)
  • Pharmacie
  • Radiologie
  • Réanimation et médecine néonatale
  • Soins de suite pédiatrique
  • Urgences
  • L'hôpital Clocheville bénéficie également de l'intervention de nombreuses associations aidant les enfants à mieux supporter leur séjour à l'hôpital, telles que Les Blouses Roses, Le rire médecin ou encore Sapeurs-Lipopette. Elles interviennent régulièrement à l'hôpital en proposant aux patients des lectures de livres, des animations festives ou encore des ateliers cuisine.

Les bâtiments du CHRU sont nommés selon des personnages historiques. Ainsi, on trouve notamment les bâtiments C01 Charles Perrault, C06 Jules Verne ou encore C16 Jean de la Fontaine.

L'hôpital dispose aussi d'un bâtiment (le C09) destiné à accueillir les parents des enfants hospitalisés n'habitant pas dans la commune de Tours. La gestion de ce bâtiment est confiée à l'association La maison des parents. Elle propose un hébergement en pension complète pour la famille d'un patient, et peut aussi accueillir un patient en soin ambulatoire sous certaines conditions.

Conclusion

Ces recherches montrent que l’hôpital pédiatrique de Clocheville s’inscrit dans une longue histoire de la vie tourangelle.

Faisant l’objet d’un don à la ville de Tours suite au vœu avant sa mort en 1853 de Gatien de Clocheville pour les enfants pauvres et malades Il a été inauguré en 1881.

Il s’est développé, passant de 16 lits au moment de l’ouverture à 213 lits en 2016. Depuis ce temps, les tourangeaux ont bénéficié d’un hôpital dédié aux enfants leur permettant d’avoir un accueil spécifique et une sécurité dans leur prise en charge.

Il n’est pas pensable pour la majorité d’entre eux qu’il puisse disparaître pour des raisons financières, sachant que l’emplacement au centre ville suscite bien des appétits immobiliers! Peut-on sacrifier la santé des enfants pour ces intérêts financiers? Il est plus facile de détruire que de construire pas-à- pas un hôpital qui a un aura régional et même au-delà.

Les professionnels pédiatriques viennent s’y former. Le personnel a un savoir faire auprès des enfants. Quoi de plus précieux?

Ces éléments d’archive montrent qu’on ne peut pas extirper cette histoire au nom de projets immobiliers. Il faut garder un hôpital spécifique pour enfants

Une Partie ancienne de l’actuel bâtiment Jules Verne donnant sur l’actuelle rue de Courset qui à l’époque ne va pas jusqu’au boulevard Béranger, c’est une impasse qui sera complétée par un legs de Gaston Paillhou,