Un drame qui n’est pas dû au hasard

Le 26 décembre 2022, une femme d'une soixantaine d'années en détresse respiratoire a été refusée par les urgences de la clinique de l'Alliance, ELLE EST MORTE. Elle est retournée chez elle, a respecté la procédure, son mari a fait le 15, ELLE EST MORTE avant l'arrivée des secours. Une enquête est diligentée par l'ARS. Les restrictions qui frappent l'hôpital public entraînent la suppression d'une partie de son activité ou son transfert vers le privé sachant que c'est le public qui prend en charge la majeure partie des crises sanitaires. Qui décide de la fermeture des urgences privées ? ELLE EST MORTE

Au-delà du drame et de la situation particulière, le collectif 37 notre santé en danger tient à pointer le contexte dans lequel il survient et qui n’est pas dû au hasard

Il semble que les urgences de la clinique privé lucrative de l’Alliance aient été fermées, mais pour quelle raison ? Manque de personnel ? Saturation ? Quelle communication de ces informations aux autres hôpitaux ? À l’ARS, censée organisé les soins ? À la population ?...

L’enquête diligentée par l’ARS servira sans doute à désigner le bouc émissaire idéal face à ce drame. Voilà pourtant plusieurs années que soignant.es et patient.es tirent la sonnette d’alarme, crient que ce n’est plus possible, et qu’il va y avoir des morts ! Ces accidents ne sont pas la faute à « pas de chance » ou à un « événement indésirable ». Le pouvoir répond à l’engorgement des urgences par une politique de tri des patient.es via le 15, sans donner les moyens adéquats. C’est toute cette politique qui amène à ces drames et qu’il faut dénoncer. On peut aussi se demander qui décide la fermeture des urgences privées. Il serait bon aussi de rappeler que ces cliniques reçoivent de l’argent public (qui pourrait être versé aux services publics) pour assurer ces missions d’urgence. Il serait temps que l’ARS leur demande des comptes. Il ne peut y avoir en même temps recherche de rentabilité pour les actionnaires et service à la population.

Marie Pierre Martin
Présidente du Collectif 37 Notre Santé en Danger
Pour tout contact collectifsante37@gmail.com

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Stop à la destruction de la psychiatrie publique à Tours

Plus de 130 personnes dont une centaine du CHRU de Tours sont venus manifester ce 16 octobre contre les coupes drastiques de lits et de postes qui sont prévus avec l'ouverture du Nouvel Hôpital Psychiatrique qui regroupe l'ensemble des services de psychiatrie hors pédo psy sur le site de Trousseau.

stop aux suppressions de postes en psychiatrie à Tours

Une Assemblée générale des grévistes de la psychiatrie du CHRU de Tours avait lieu ce vendredi 10 octobre. le personnel au nombre d'une quarantaine a exprimé sa colère et l'impossibilité d'assurer les soins des patients avec un effectif réduit alors que les conditions sont hyper tendues actuellement. Avec l'ouverture prochaine du Nouvel Hôpital de Psychiatrie, ce sont 57 postes infirmière diplômée d’état (IDE)et 15 postes d’agents de service hospitalier (ASH) qui seront supprimés. Ceci sans compter les postes de lingère, d'éducateurs transformées en moniteur-rice éducateur-ice, assistant.es socaux-ales... les menaces sur les associations de patien.es dans lesquelles des personnels hospitaliers participent, les structures comme le CATTP . 
Les hospitalisations seront obligatoirement courtes alors qu'il n'y a pas de moyens pour suivre les patients à l'extérieur en ambulatoire. 
Nous vous invitons à signer la pétition :

STOP aux suppressions de postes en psychiatrie au CHRU de Tours

Une manifestation aura lieu le jeudi 16 octobre à 15h place Jean-Jaurès
Soyons nombreux-ses pour les soutenir, il y va du suivi de la santé mentale de toute la population