Nouvel hôpital psychiatrique : la direction joue l'esbrouffe

Cette réunion se tenait à l'initiative du maire de Tours Emmanuel Denis, qui avait souhaité avoir des explications sur les nouvelles fermetures de lits, alors que l'ancien ministre de la Santé, O.Veran avait annoncé qu'il n'y en aurait plus ! La promesse en avait été faite au personnel qui s'était invité au conseil de surveillance de mai pour protester contre la réduction drastique de lits de secteur adulte dans les nouveaux de la direction sur injonction de l'ARS.

La participation du Collectif Santé à cette réunion a été refusée par la direction du CHRU, qui a préféré inviter en tant que représentant des usagers son «  forum des associations  ». Nous avions rédigé un communiqué suite à ce refus pour donner malgré tout notre position, qui devait être lu à la réunion. Le Collectif était présent avec sa banderole et a distribué son intervention.

Il a également été possible de la donner au nouveau député de la NUPES Charles Fournier, qui a été applaudi à son arrivée.

Si aucune décision n'a été prise au cours de cette réunion, elle a permis aux agents et syndicalistes présent.es d'exposer les raisons pour lesquelles ils et elles défendent une psychiatrie humaniste, avec des moyens et du personnel formé. 

D'après les informations données dans la presse, il n'y a pas de recul de la direction qui jongle avec les chiffres en mélangeant les lits de secteurs adultes qui seront effectivement drastiquement diminués, en passant de 204 lits adultes à 120. Les 50 lits de spécialités dont parle Richard Dalmasso, Directeur général adjoint du CHU, existent déjà pour les 12 lits adolescents. Les 8 lits actuels pour adultes déficients (qui étaient 12 il y a quelques années), sont transformés en 6 lits de diagnostic autisme. Les 20 lits de gérontopsy et les 12 lits de sevrage sont effectivement créés, mais au détriment des lits de secteur adulte. Nous apprenons le financement de 20 lits d'hospitalisation à domicile, ce qui nous laisse perplexes, car pas à même de remplacer une hospitalisation complète en cas de crise. Nous réaffirmons avec le collectif Tours psy, que les moyens qui peuvent être mis en ambulatoire doivent être complémentaires à ceux de la psy et non les remplacer. Et ils demandent de toute façon, encore plus de moyens humains. 

le 3ème centre de consultation dans le centre de Tours était lui, en attente depuis 10 ans (il est actuellement à Trousseau et réintégrerait le centre ville où il était auparavant dans de nouveaux locaux).

Le nouvel hôpital psychiatrique de Trousseau devrait ouvrir au dernier semestre 2025, sur 11.000m2 à la place des 35 000m2 actuels des différentes psy, avec espaces verts compris !

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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Chaque semaine nous vient une information qui recule les limites de l'horreur dans la prise en charge des patients à l'hôpital public ; aujourd'hui c'est un malade des Urgences de Nimes qui est couché à même le sol sur un matelas (plus de brancard, voir plus bas).

Rassemblement à Tours pour la journée mondiale de la santé.

Le Collectif Santé avait appelé à marquer la journée mondiale de la santé par un rassemblement Place J. Jaurès ; nous étions bien visibles avec de nombreux panneaux et banderoles, accompagné entre autre, de Convergences services publics. Nous avons distribué le tract commun et fait de nouveaux contacts. Ci-dessous notre intervention :

Le 4 avril, avec le social et le médicosocial

Jeudi 4 avril 2024, les secteurs social et médico-social étaient dans la rue, à l’appel de Sud Solidaires, la CGT, FO soutenus par le Collectif 37 Notre Santé en Danger.

Plusieurs établissements ou associations étaient représentés, dont La Boisnière, l’ADAPEI, l’Eveil, les Elfes, le CH de Luynes des étudiant.es de l’ITS….

Une travailleuse sociale et une AESH ont donné des éléments pour comprendre cette mobilisation nationale qui concerne à la fois le social et le médico-social, les pénuries dans l’un et l’autre secteur augmentant les difficultés pour les usager-ères: Et malgré un constat déjà alarmant, le gouvernement choisit de réduire les budgets de fonctionnement de plus d'un milliard d'euros cette année. 

Quand les Travailleur-ses Sociaux et médico- sociaux-les craqueront et n'en pourront plus, qui prendra en charge l'enfance en danger, les personnes vieillissantes, les personnes en situation de handicap, les personnes en insertion professionnelle, les personnes à la rue, les personnes sortant de prison, les personnes migrantes, les personnes mal logées, les personnes dont les accidents de vie empêchent de se nourrir, de se chauffer, de se vêtir ...

De quelle société voulons nous ?
  •  150 travailleurs et travailleuses sociaux et médico-sociaux en grève se sont rassemblé.es devant la préfecture avant de manifester jusqu'à l'ARS pour revendiquer:
    • La prime Ségur 183€ pour tous-tes! Sans conditions!
    • La sauvegarde de leurs conventions collectives ! 
    • Refus du décret d'1 milliard d'euros d'économies dans le social!
    • Mesures attractives pour le métier, augmentation de salaires!
    • De vrais moyens pour accueillir/accompagner dignement les personnes.
      Il y a 1,2 millions de travailleurs et travailleuses sociaux en France.
      En 2 ans il y a eu 150 000 départs à la retraite et 90 000 démissions depuis la COVID.
      30 000 postes restent non pourvus dans le social d' où :
  •  Les personnes âgées se retrouvent abandonnées et leurs familles en souffrance.
    • Par manque de places dans des établissements, elles sont maintenues à domicile avec peu ou pas du tout l'accompagnement nécessaire, les familles se retrouvent alors devoir les prendre en charge.
  • Il y a aussi les personnes en précarité financière, sans emploi, qui peinent à se loger (et au passage le gouvernement veut alléger la loi SRU qui garantit notamment la mixité sociale), les personnes en souffrance psychique, les personnes isolées, les personnes qui ont fui leur pays pour leur survie.... on a tous et toutes été, on est tous et toutes et/on sera tous et toutes confronté.es au travail social à un moment de notre vie. 
  • Une enfance en danger, puisque les enfants ne sont pas pris en charge.
    Lorsqu'ils devraient être placés, ils ne peuvent pas l'être par manque de personnel, de places dans les foyers d'accueils...
    On peut même parler de maltraitance pour les enfants qui ont besoin de soins dans le médico-social, mais qui n'en n'ont pas, par manque de structures spécialisées, de personnels, qui sont donc en "inclusion" dans les écoles en attendant... 
    • Inclusions sans les moyens nécessaires et maltraitantes également. Avec des AESH mutualisées qui accompagnent plusieurs enfants en même temps, qui n'ont pas les formations adaptées et pas en nombre suffisant par manque d'attractivité du métier, avec un salaire sous le seuil de pauvreté et rappelons également que ce sont en majorité des femmes encore une fois non reconnues pour leur travail.

Les travailleurs et les travailleuses sociaux d'aujourd'hui représentent la dernière digue. Elle est en train de péter !

Tout l'équilibre et le lien social que le travail social permet de maintenir est en train de s'effondrer !

Rappelons également que 90% des travailleuses sociales sont des femmes qui ne sont pas valorisées pour leurs compétences professionnelles, puisque ce système patriarcal considère que c'est un travail "inné" chez les femmes...

Le social se bat pour tout le monde!
Et tout le monde se bat pour le social!

Une travailleuse sociale et une AESH.

Intervention du Collectif Santé
Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com