Le collectif 37 Notre santé en Danger tenait un stand au forum des associations de St Pierre des Corps

Nous avions organisé l’hôpital des doudous et des enfants avec ou sans l'expérience de l’hôpital sont venus les soigner. Pendant ce temps nous avons engagé la discussion avec les parents sur l'accès aux soins pour les enfants. Avec la pénurie médicale à St Pierre des Corps, il n'est pas rare que les familles aient recours à un.e pédiatre dans l'agglomération, (Tours, Chambray), ou bien c'est le médecin traitant, pas forcément à St Pierre des Corps, qui tient lieu de pédiatre car il n'y en a qu'une sur la ville. Rares sont les parents qui n'ont pas eu à faire à l’hôpital Clocheville et ils sont reconnaissants des soins reçus par leurs enfants. Beaucoup ne savaient pas que Clocheville devait fermer et ils s'inquiètent de la distance pour accéder au nouvel hôpital Trousseau s'il est effectivement implanté là-bas. Des exemplaires du DVD "Clocheville à vendre ?" parlant de cette problématique produit par le collectif santé et réalisé par "sans canal fixe" et le collectif santé ont été vendus.

Pour les adultes il nous a été rapporté les conséquences des directives gouvernementales pour éviter les hospitalisations. Un travailleur de nuit a pris en stop une personne qui revenait des urgences renvoyée à 4h du matin après avoir reçu des soins, sans transport de prescrit, alors qu'il marchait avec une béquille. Cette situation de renvoi à la maison en pleine nuit n'est pas rare même pour des personnes âgées; il paraît que personne ne veut rester à l’hôpital ?... ou bien il n'y a pas assez de lits et de personnel? En pleine nuit, il n'y a plus de transport en commun...

Nous avons fait signer la pétition contre le forfait patient urgences démarrée par la Coordination nationale des hôpitaux et Maternités de Proximité. Là aussi cette question, votée en décembre 2020, est passée aux oubliettes, parce que pas encore appliquée; il est encore temps de faire de faire une campagne pour faire en sorte qu'elle ne soit pas appliquée.

Plusieurs personnes nous ont encouragé à continuer notre lutte pour l'accès aux soins pour tous et vont garder contact.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Point d'étape sur la lutte en psychiatrie à Tours

Suite à la grève du personnel de psychiatrie débutée le 6 octobre 2025 quelques postes qui devaient être supprimés ont été obtenus, mais on est encore loin du compte. La lutte continue; Le collectif Tours Psy fait le point ci-dessous. Il faut continuer à faire circuler largement la pétition de soutien contre les suppressions de postes https://c.org/NKSxd6wwrK.

À écouter également :
Une émission du 22 octobre 2025 : Soutien au service public de psychiatrie. Live avec Les Indéfinis.

Mobilisation 21 janvier et lettre ouverte

Demain jeudi 21 janvier à 15H place Jean Jaurès, soyons mobilisés aux côtés des travailleurs de la santé et du médicosocial, pour exiger des moyens, des embauches, de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, et donc de meilleures prises en charge pour tous les usagers ! voir tract en pièce jointe.

Suite à la mascarade de consultation lancée par la direction du CHRU sur le projet de restructuration de l'Hôpital qui se poursuit avec ses suppressions de postes et de lits, le Collectif santé a envoyé une réponse sous forme de lettre ouverte à la Direction.

20/01/2021

A l'intention de Mme la Directrice,

Lettre ouverte à la direction du CHRU de Tours

La population est invitée à donner son avis sur le futur hôpital jusqu’au 7 février. En tant que Collectif qui se bat pour un meilleur accès aux soins pour toutes et tous, nous saluons ce souci de démocratie. Nous regrettons par contre que celle -ci ne concerne pas principalement la raison d’être de l’hôpital, mais plus particulièrement les accès, les stationnements, l’environnement et le développement durable. Le soin devient accessoire dans cette consultation.

Nous nous réjouissons de voir qu’il y a dans les plans un bâtiment pédiatrique avec des urgences spécifiques ; notre combat pour faire remonter la volonté de la population de garder un hôpital dédié pour les enfants n’a pas été inutile. Par contre, notre inquiétude n’est pas levée pour autant. Le nombre de lits n’est pas indiqué et avec les injonctions de l’ambulatoire à tout prix, les restructurations se font avec une demande gouvernementale de suppressions de lits. Il y en a déjà eu 150 il en reste plus d’une centaine à fermer. Le regroupement en cours des psychiatries prévoit encore des suppressions alors que ceux-ci manquent pour hospitaliser les patients en crise…

Pour nous il est important aussi que le personnel qui s’occupe des enfants soit spécifique et qu’il n’y ait pas de turn-over entre personnel pour enfants et adultes.

Nous aimerions aussi en tant que patient.es pouvoir choisir d’avoir les soins dans le service public et de ne pas nous voir proposer d’aller dans le privé parce qu’il n’y a plus de créneau à l’hôpital.

Nous aimerions pouvoir être hospitalisé.es tant que notre état le nécessite et non en fonction de la place qu’on doit libérer pour honorer les statistiques ; nous aimerions que les professionnel.les qui nous soignent ne soient pas dégoûté.es de ne pas pouvoir faire leur travail correctement. Nous aimerions qu’ils soient suffisamment valorisés et ne soient pas amenés à quitter le service public par les mauvaises conditions de travail de rémunération et de soin.

Nous sommes certes intéressé.es à voir un hôpital accessible facilement avec un environnement arboré mais avant tout nous voulons des soins de qualité et nous pensons aussi que plus les structures s’agrandissent en se regroupant plus ils perdent en humanité. La concentration est l’option choisie en suivant les directives gouvernementales pour des raisons d’économie d’échelle mais pas pour des raisons de qualité des soins. La fermeture ou la menace sur les hôpitaux ou services de proximité n’est pas une amélioration de l’accès aux soins ; et pour ça vous ne demandez pas l’avis des citoyens !

Marie-Pierre Martin

Pour le Collectif 37 Notre Santé en danger