15 juin: la santé et le médicosocial et le social toujours dans la rue et en colère

Ils étaient 200 à continuer à demander l'égalité et la reconnaissance salariale;

les 183 € donnés aux uns.es et pas aux autres entretiennent toujours l'injustice en particulier dans le médicosocial et le social. Des secteurs comme les techniciens de labo sont montés au créneau pour exiger reconnaissance et revalorisation, mais aussi les étudiant.es orthophonistes qui ne veulent pas d'une formation au rabais en la mutualisant avec d'autres; les personnels d'orthopédie de nuit rappelaient leur grève en cours pour exiger plus de personnel.

Voici l'intervention du collectif santé faite devant la préfecture pendant que les représentants syndicaux étaient reçus à la préfecture :

Intervention du Collectif santé le 15 juin 2021
devant la préfecture de Tours

Après plus d’une année d’une pandémie, le monde d’après continue comme avant ! les politiques capitalistes et financières de marchandisation de la santé et du social reprennent de plus belle : on ne change pas une politique qui tue et ce n’est pas qu’une formule, puisque la population a encore pu voir très récemment avec la panne gigantesque de tous les numéros d’urgence, ce que peut donner l’addition de la désertification médicale + la fermeture des hôpitaux de proximité + la privatisation d’un grand service public comme Orange = 5 morts dont un enfant de 2 ans ! Malgré cela, une nouvelle réforme est en cours pour mutualiser et rationaliser les coûts, avec la menace de disparition du SAMU.

La difficile maîtrise de la crise sanitaire ne s’est faite qu’au prix du report massif des soins dits « non urgents », avec des conséquences qu’on ne mesure sans doute pas encore sur les retards des dépistages de cancer par exemple. Tous ces soins et ces opérations reportés sont maintenant rappelées, non sans créer des embouteillages puisqu’on a continué de supprimer des postes et des lits pour favoriser l’ambulatoire à tout va, et le maintien à domicile : mais encore faudrait-il qu’il y ait du personnel pour prendre en charge notamment les personnes âgées ; les conditions de travail et surtout les bas salaires ont abouti à des problèmes de recrutements tels qu’on peut se demander ce qui va rester de ces services, avant un été qui s’annonce caniculaire ; il y manque parfois jusqu’à 50% des effectifs !

A Amboise la périnatalité conservée de justesse il y a quelques années après une lutte des personnels et des usagères, est maintenant fermée, et laisse la place à des suivis au domicile, qui n’a pas la même efficacité dans les cas difficiles.

Alors que la crise du covid a aussi impacté la santé mentale de beaucoup de monde, jeunes et moins jeunes, il est quasiment impossible de trouver un psychiatre ou un psychologue. Ces derniers se sont d’ailleurs mobilisés le 10 juin, pour protester contre la remise en cause du choix des méthodes thérapeutiques en échange d’une prise en charge à minima des consultations. En psychiatrie aussi les personnels se mobilisent pour que la prise en charge des malades ne se réduisent pas à la camisole chimique. Nous soutenons leur lutte qui est aussi la nôtre.

Alors plus que jamais et parce que rien n’a changé, mais que tout s’aggrave, nous continuons d’exiger des moyens pour la santé, le social à la hauteur des besoins de la population, avec des soignants bien rémunérés et traités pour des patients bien traités.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Journée de soutien aux personnels du service de neurochirurgie du CHU de Tours en grève depuis le 28 décembre

Nous étions présents vendredi 5 janvier, avec d'autres usagers, pour répondre à l’appel des personnels en grève qui se sont montrés très sensibles à ces marques de soutien!
Nous avons fait signer, à des usagers en colère comme nous, une pétition pour défendre notre hôpital car la fermeture de "hôpital de semaine de neurochirurgie" n'est qu'une première phase du plan COPERMO qui prévoit de supprimer 400 lits et 400 postes , Et certains services comme la cardiologie ont déjà fait l'objet de restructuration.
C’est tous ensemble que nous devons défendre notre hôpital


Soirée débat du 9 février au CNP sur la souffrance au travail

Le 9 février le collectif 37 Notre Santé en Danger s’est associé à une soirée débat initiée par ASDPRO, Association Souffrance et Dépression Professionnelle, sur la souffrance au travail. Dans le cadre du CNP, la soirée débutait par la projection du film : « Souffrance au travail, On lâche rien ! » de Daniel KUPFERSTEIN (2022). Pascale ABDESSAMAD, syndicaliste, secrétaire d'ASDPRO, partie civile au procès France Télécom était l’intervenante. Cette association aide les personnes, les organisations syndicales, qui veulent faire reconnaître les suicides et les dépressions des salariés en accident du travail et/ou en maladie professionnelle. Elle est née à Tours à l’initiative du médecin du travail de la centrale nucléaire de Chinon, Dominique HUEZ, qui s’était battu pour faire reconnaître le suicide d’un salarié en Accident du Travail.