Mobilisation 21 janvier et lettre ouverte

Demain jeudi 21 janvier à 15H place Jean Jaurès, soyons mobilisés aux côtés des travailleurs de la santé et du médicosocial, pour exiger des moyens, des embauches, de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, et donc de meilleures prises en charge pour tous les usagers ! voir tract en pièce jointe.

Suite à la mascarade de consultation lancée par la direction du CHRU sur le projet de restructuration de l'Hôpital qui se poursuit avec ses suppressions de postes et de lits, le Collectif santé a envoyé une réponse sous forme de lettre ouverte à la Direction.

20/01/2021

A l'intention de Mme la Directrice,

Lettre ouverte à la direction du CHRU de Tours

La population est invitée à donner son avis sur le futur hôpital jusqu’au 7 février. En tant que Collectif qui se bat pour un meilleur accès aux soins pour toutes et tous, nous saluons ce souci de démocratie. Nous regrettons par contre que celle -ci ne concerne pas principalement la raison d’être de l’hôpital, mais plus particulièrement les accès, les stationnements, l’environnement et le développement durable. Le soin devient accessoire dans cette consultation.

Nous nous réjouissons de voir qu’il y a dans les plans un bâtiment pédiatrique avec des urgences spécifiques ; notre combat pour faire remonter la volonté de la population de garder un hôpital dédié pour les enfants n’a pas été inutile. Par contre, notre inquiétude n’est pas levée pour autant. Le nombre de lits n’est pas indiqué et avec les injonctions de l’ambulatoire à tout prix, les restructurations se font avec une demande gouvernementale de suppressions de lits. Il y en a déjà eu 150 il en reste plus d’une centaine à fermer. Le regroupement en cours des psychiatries prévoit encore des suppressions alors que ceux-ci manquent pour hospitaliser les patients en crise…

Pour nous il est important aussi que le personnel qui s’occupe des enfants soit spécifique et qu’il n’y ait pas de turn-over entre personnel pour enfants et adultes.

Nous aimerions aussi en tant que patient.es pouvoir choisir d’avoir les soins dans le service public et de ne pas nous voir proposer d’aller dans le privé parce qu’il n’y a plus de créneau à l’hôpital.

Nous aimerions pouvoir être hospitalisé.es tant que notre état le nécessite et non en fonction de la place qu’on doit libérer pour honorer les statistiques ; nous aimerions que les professionnel.les qui nous soignent ne soient pas dégoûté.es de ne pas pouvoir faire leur travail correctement. Nous aimerions qu’ils soient suffisamment valorisés et ne soient pas amenés à quitter le service public par les mauvaises conditions de travail de rémunération et de soin.

Nous sommes certes intéressé.es à voir un hôpital accessible facilement avec un environnement arboré mais avant tout nous voulons des soins de qualité et nous pensons aussi que plus les structures s’agrandissent en se regroupant plus ils perdent en humanité. La concentration est l’option choisie en suivant les directives gouvernementales pour des raisons d’économie d’échelle mais pas pour des raisons de qualité des soins. La fermeture ou la menace sur les hôpitaux ou services de proximité n’est pas une amélioration de l’accès aux soins ; et pour ça vous ne demandez pas l’avis des citoyens !

Marie-Pierre Martin

Pour le Collectif 37 Notre Santé en danger

 

 

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Ces menaces ne sont pas une preuve de force. Ni les salariés, ni les usagers, ne peuvent accepter cette destruction de l’hôpital public et ce chantage. Le semblant de concertation avec quelques usagers triés sur le volet dans le cadre d’un forum citoyen a conclu aux orientations déjà prévues par la direction ; comme il est dit dans la conclusion du rapport de ce forum, « l’efficacité économique du nouvel hôpital est un impératif non négociable… ». Mais que veut dire cela lorsqu’il s’agit d’un service public en général et de la santé en particulier. Nous aurons l’occasion d’y revenir en détail.

Le choix de s’adapter à l’austérité imposée par les gouvernements qui se succèdent pendant que les plus riches se voient diminuer leurs impôts de façon directe ou indirecte, n’est pas celui du collectif 37 « Notre santé en danger » ; il faut répondre aux besoins de santé de la population et à l’exigence des salariés de pouvoir faire un travail digne et respectueux des personnes accueillies.

Nous continuons à mener cette lutte et pour donner la parole au personnel et usagers nous travaillons à la réalisation d’un film avec l’équipe de Sans Canal Fixe. Vous pouvez nous contacter si vous voulez participer, témoigner ou soutenir financièrement ce projet. Dans ce but, nous organisons un concert de soutien le 15 avril prochain à la salle des fêtes de St Pierre des Corps avec les chorales Akwaba d’Esvres. Retenez cette date dès à présent. Il n’y a pas de fatalité à accepter d’avoir moins de moyens pour se soigner qu’avant, alors que les plus riches s’enrichissent toujours plus, ni à perdre notre hôpital pour enfants qui fait la fierté de la ville.