Non au démantèlement du Centre Municipal de Santé de Saint Pierre des Corps

Au CMS, le service de médecine du sport avait été fermé en septembre, et maintenant c’est le poste de diététicienne qui est supprimé. Or elle avait un rôle essentiel dans la prévention au niveau de la ville. Bien sûr, celui-ci n’est pas marchandisable mais c’était un travail essentiel pour la santé et le bien-être de la population qui devrait même être développé.

La sensibilisation à l’équilibre alimentaire et la promotion de l’activité physique auprès de différents publics (enfants, adultes, seniors, sportifs) en partenariat avec des professionnel.les des différentes structures locales ou le programme de lutte contre le diabète et l’obésité (qui d’ailleurs n’a pas repris depuis le début de l’épidémie Covid) ne sont pas des activités négligeables.

 L’installation d’un 1/2 poste de médecin dans un local prévu pour le CMS en abandonnant l’embauche du 2ème poste de médecin, est un signal fort vers l’abandon pur et simple du CMS par la ville. D’ailleurs, la construction de nouveaux locaux dans le projet de rénovation de la Rabaterie est abandonnée. C’est un mépris à la fois pour les bénéficiaires et pour les professionnel.les ; c’est tirer un trait sur tout le travail fait depuis des années. C'est toute une dynamique locale qui meurt, car le CMS est en lien avec de très nombreux autres services et structures de la ville (aides à domicile, épicerie sociale, CISPEO, pôle petite enfance, restauration scolaire, équipes pédagogiques, structures associatives, culturelles...). Ne garder que la partie soin tout en la restreignant, c’est perdre ce qui fait sa raison d’être spécifique du centre municipal de santé. La municipalité exprime ainsi clairement sa volonté d’aller vers la privatisation du centre et de développer la médecine libérale avec l’installation prévue d’une maison de santé. Avec par conséquent une aggravation de la précarité, des injustices sociales, des situations de violence...

Le collectif santé 37 réclame l’arrêt du démantèlement du centre municipal de santé, demande le maintien du poste de diététicienne, l’embauche d’un 2ème médecin dans ce centre et le maintien de tous les programmes de prévention en santé publique.

La ville de St Pierre des Corps a été pionnière par son dispensaire, elle aurait pu continuer à être un précurseur en termes de politique de santé publique.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
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