Urgences : un decret assassin

Image005
Lure le 14 juin 2018
Le gouvernement vient de modifier par décret l’organisation des urgences
( Décret n° 2018-427 du 31 mai 2018 modifiant l'article D. 6124-11 du code de la santé publique relatif à l'organisation de lignes de garde communes entre structure des urgences et structure mobile d'urgence et de réanimation)
Ce décret prévoit de maintenir, dans certains services d’urgence, la présence 24h/24 d’un seul médecin urgentiste pour assurer « l’accueil urgences » dans les murs et les sorties SMUR ; pendant la durée des départs en SMUR, il sera fait appel à un médecin d’astreinte, qui ne sera pas forcément un urgentiste, pour venir assurer la continuité du service dans un délai non précisé clairement par le décret.
La Coordination Nationale rappelle que l’organisation de l’accueil des urgences doit répondre à la nécessité d’assurer à chaque habitant 24 heures sur 24 une prise en charge en moins de 30 Minutes, par moyen terrestre, par des personnels formés à l’urgence et ne saurait être tributaire d’un quelconque volume d’activité.
La coordination se réjouit des réactions nombreuses et rapides des professionnels concernés (AMUF(urgentistes), SNPHARE(anesthésistes-réanimateurs), CGT santé.
Elle dénonce, par ailleurs la mise en œuvre par certaines Agences Régionales de Santé de ce décret avant même sa publication.
Afin d’assurer partout l’égalité d’accès aux soins d’urgences aux habitants, la coordination demande :
  • Le maintien (et la réouverture) des services d’urgence sur le territoire pour garantir l’accès en 30 mn
  • Le maintien dans chacun de ces services de deux lignes de garde de médecins qualifiés pour les urgences, du SMUR et des moyens techniques et humains qui lui sont réglementairement associés.
POUR EXIGER L’ACCÈS AUX SOINS DE TOUTES ET TOUS
PARTOUT, LA COORDINATION NATIONALE APPELLE AU
RASSEMBLEMENT LE 23 JUIN À PARIS,
PLACE DE LA REPUBLIQUE A 12H.
Image depuis Communiqué Urgences 14 06 2018 page 2
Image depuis Communiqué Urgences 14 06 2018 page 3

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Journée de soutien aux personnels du service de neurochirurgie du CHU de Tours en grève depuis le 28 décembre

Nous étions présents vendredi 5 janvier, avec d'autres usagers, pour répondre à l’appel des personnels en grève qui se sont montrés très sensibles à ces marques de soutien!
Nous avons fait signer, à des usagers en colère comme nous, une pétition pour défendre notre hôpital car la fermeture de "hôpital de semaine de neurochirurgie" n'est qu'une première phase du plan COPERMO qui prévoit de supprimer 400 lits et 400 postes , Et certains services comme la cardiologie ont déjà fait l'objet de restructuration.
C’est tous ensemble que nous devons défendre notre hôpital


Soirée débat du 9 février au CNP sur la souffrance au travail

Le 9 février le collectif 37 Notre Santé en Danger s’est associé à une soirée débat initiée par ASDPRO, Association Souffrance et Dépression Professionnelle, sur la souffrance au travail. Dans le cadre du CNP, la soirée débutait par la projection du film : « Souffrance au travail, On lâche rien ! » de Daniel KUPFERSTEIN (2022). Pascale ABDESSAMAD, syndicaliste, secrétaire d'ASDPRO, partie civile au procès France Télécom était l’intervenante. Cette association aide les personnes, les organisations syndicales, qui veulent faire reconnaître les suicides et les dépressions des salariés en accident du travail et/ou en maladie professionnelle. Elle est née à Tours à l’initiative du médecin du travail de la centrale nucléaire de Chinon, Dominique HUEZ, qui s’était battu pour faire reconnaître le suicide d’un salarié en Accident du Travail.