Et maintenant que nous réserve réellement le CETA

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était ce mardi, l’invité du matin de RFI.
interview de Stéphane Travert
Voici ce qu'il disait sur le CETA (à la 6ième minute) en réponse aux questions de Frédéric Rivière:

ST: "Si demain du bœuf aux hormones vient sur le sol français au regard des accords commerciaux qui ont été portés il va falloir informer les consommateurs, il va falloir évaluer les quantités, il va falloir identifier d'où vient ce bœuf aux hormones, il va falloir identifier la provenance du produit,  il va falloir identifier sa traçabilité et donc, nous allons travailler notamment sur l'étiquetage, c'est a dire l'information et la transparence auprès du consommateur

FR: ça veut dire que la France pourrait ne pas ratifier le traité si le danger pour l'agriculture ou pour les conséquences sanitaires étaient jugées trop lourdes

ST: Non la France a dit qu'elle ratifierait le traité mais justement nous avons mis un plan d'action pour nous prémunir d'un certain nombre de difficultés et pour anticiper les questions que peuvent se poser légitimement nos éleveurs .."

Le CETA serait donc "sous surveillance" déclarait le ministre dans cet échange à "fleurets mouchetés".

Est-ce vraiment rassurant?

Un accord vient d’être signé avec le Canada, dans lequel l’élevage de saumons transgéniques est désormais autorisé. Ce saumon, qui grandit deux fois plus vite et qui nécessite moins de nourriture que le saumon naturel, suscite l’inquiétude des anti-OGM en France. Aujourd’hui, pour être commercialisés, les OGM doivent obtenir une autorisation après évaluation d’une commission scientifique. Mais le CETA pourrait permettre de contourner cette barrière.

Ainsi, les droits de douane sur le saumon canadien vont passer de 15 % à 0 %. Mais surtout, contrairement à ce que laisse croire le ministre sur l'étiquetage, les deux parties « se sont engagées à limiter au maximum les règles d'étiquetage qui sont vues comme des obstacles au commerce »,  Seules pourront perdurer les règles qui poursuivent un « objectif légitime », « terme suffisamment vague pour qu'il soit sujet à interprétation. L'information du consommateur sur l'origine des produits ne semble pas être englobée à l'heure actuelle dans cette expression », complète-t-il.

sachant qu'au Canada ne sont mentionnés que les éléments relatifs à un danger; or le Canada ne considère pas l'OGFM comme dangereux....

Pour aller plus loin,

et voici un exposé sur " Les accords de partenariat économique ou APE" fait par Jean-Marie Bonnet,  le 20 octobre 2017, devant l'association "les amis du Monde Diplomatique de Tours".



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Point d'étape sur la lutte en psychiatrie à Tours

Suite à la grève du personnel de psychiatrie débutée le 6 octobre 2025 quelques postes qui devaient être supprimés ont été obtenus, mais on est encore loin du compte. La lutte continue; Le collectif Tours Psy fait le point ci-dessous. Il faut continuer à faire circuler largement la pétition de soutien contre les suppressions de postes https://c.org/NKSxd6wwrK.

À écouter également :
Une émission du 22 octobre 2025 : Soutien au service public de psychiatrie. Live avec Les Indéfinis.

Clocheville : Patrimoine historique de la ville

Evolution de l’hôpital

L’hôpital de Clocheville ouvre en 1881 avec 16 lits pour les enfants pauvres de tours de 4 à 14 ans

Après la mort de la comtesse, à la fin du XIX ième siècle l’hôpital comportait 60 lits, 6 religieuses, un couple de concierge, une fille de cuisine, quelques auxiliaires.

4 types de bâtiments

Sol + construction des legs : Jules Verne et Charles Perrault (côté actuelle rue de Courset)

Sol des legs + construction CHR : Jean de la Fontaine (1964?)

Sol CHR (hors legs) + construction et acquisition CHR (Andersen et Georges Sand et espace médico psychologique + espace de recueillement))

Maison des Parents (dont une partie sol des legs)

Le CHRU Gatien de Clocheville de nos jours

En 2016, l'hôpital Clocheville compte au total 213 lits, dont 115 en médecine générale, 80 en chirurgie, 5 en moyen-séjour, et 13 en long-séjour8. Il est équipé, entre autres, d'un scanner, d'une IRM et d'un tomographe9.

L'hôpital comprend au total dix services, dédiés à la pédiatrie :

  • Anesthésie-réanimation
  • Chirurgie orthopédique traumatologique
  • Chirurgie viscérale et plastique
  • Médecine
  • Neurologie et CRTLA (Centre de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages)
  • Pharmacie
  • Radiologie
  • Réanimation et médecine néonatale
  • Soins de suite pédiatrique
  • Urgences
  • L'hôpital Clocheville bénéficie également de l'intervention de nombreuses associations aidant les enfants à mieux supporter leur séjour à l'hôpital, telles que Les Blouses Roses, Le rire médecin ou encore Sapeurs-Lipopette. Elles interviennent régulièrement à l'hôpital en proposant aux patients des lectures de livres, des animations festives ou encore des ateliers cuisine.

Les bâtiments du CHRU sont nommés selon des personnages historiques. Ainsi, on trouve notamment les bâtiments C01 Charles Perrault, C06 Jules Verne ou encore C16 Jean de la Fontaine.

L'hôpital dispose aussi d'un bâtiment (le C09) destiné à accueillir les parents des enfants hospitalisés n'habitant pas dans la commune de Tours. La gestion de ce bâtiment est confiée à l'association La maison des parents. Elle propose un hébergement en pension complète pour la famille d'un patient, et peut aussi accueillir un patient en soin ambulatoire sous certaines conditions.

Conclusion

Ces recherches montrent que l’hôpital pédiatrique de Clocheville s’inscrit dans une longue histoire de la vie tourangelle.

Faisant l’objet d’un don à la ville de Tours suite au vœu avant sa mort en 1853 de Gatien de Clocheville pour les enfants pauvres et malades Il a été inauguré en 1881.

Il s’est développé, passant de 16 lits au moment de l’ouverture à 213 lits en 2016. Depuis ce temps, les tourangeaux ont bénéficié d’un hôpital dédié aux enfants leur permettant d’avoir un accueil spécifique et une sécurité dans leur prise en charge.

Il n’est pas pensable pour la majorité d’entre eux qu’il puisse disparaître pour des raisons financières, sachant que l’emplacement au centre ville suscite bien des appétits immobiliers! Peut-on sacrifier la santé des enfants pour ces intérêts financiers? Il est plus facile de détruire que de construire pas-à- pas un hôpital qui a un aura régional et même au-delà.

Les professionnels pédiatriques viennent s’y former. Le personnel a un savoir faire auprès des enfants. Quoi de plus précieux?

Ces éléments d’archive montrent qu’on ne peut pas extirper cette histoire au nom de projets immobiliers. Il faut garder un hôpital spécifique pour enfants

Une Partie ancienne de l’actuel bâtiment Jules Verne donnant sur l’actuelle rue de Courset qui à l’époque ne va pas jusqu’au boulevard Béranger, c’est une impasse qui sera complétée par un legs de Gaston Paillhou,