A Blois, le 1er avril le procès de la direction de l'ADMR 41
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Notre Santé en Danger
Rendez-vous le mardi 16 juin à 15H place Jean Jaurès
Pour répondre à la question épineuse des déserts médicaux, le gouvernement propose, dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), de faire faire une quatrième année aux internes de médecine générale dans ces zones géographiques en manque de médecins.
Compte-rendu faite par la délégation à Tours auprès du cabinet du préfet
Une vingtaine était partie de Tours rejoindre le rassemblement national Parisien qui a réuni environ 600 personnes dans une ambiance festive et déterminée.
À Tours, une quinzaine s’est retrouvée devant la préfecture d’Indre et Loire. Une délégation a été reçue par Charles FOURMEAUX, le directeur du cabinet de la préfète et une cheffe de bureau.
La délégation était composée de Laurence Le Goff, aide-soignante, salariée de la fonction publique hospitalière au SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile) de Semblançay, Delphine Lemettre, CGT, éducatrice spécialisée à l’ADAPEI (Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales) et Geneviève Guibert retraitée du collectif 37 Notre Santé En Danger pour représenter les usagers.
Après avoir présenté les spécificités et la diversité du travail dans le médico-social, et les difficultés de ce secteur, les professionnelles ont insisté sur l’injustice ressentie de n’avoir pas été revalorisées contrairement aux salariées des hôpitaux, des EHPAD et des cliniques. Il s’ajoute aussi l’interrogation sur ce que va devenir ce secteur avec les difficultés de recrutement déjà existantes, et qui seront augmentées par cette inégalité salariale.
Concernant le domicile, la distinction a été faite entre les différents intervenants : l’infirmière assure les soins techniques tels que pose de perfusion, prise de sang, pansement complexe ; sous sa responsabilité, l’aide-soignant.e prodigue les soins d’hygiène et de confort, ce sont souvent les premier.ères à découvrir ce qui ne va pas. Leur rôle est aussi d’observer et de transmettre, afin d’éviter une hospitalisation, ils et elles peuvent également faire prendre les médicaments, il y a de plus en plus de délégation de tâches, ce qui veut dire qu’il faut une formation solide. Les aides à domicile font le ménage, les courses, les repas. Tous et toutes sont les maillons d’une chaîne qui permettent le maintien à domicile des personnes âgées, handicapées, des personnes atteintes d’une pathologie évolutive (sclérose en plaques, cancer, Parkinson), ou simplement de rester chez soi quand on a besoin d’une aide pour sa toilette durant quelques semaines après un accident. A l’heure où l’ambulatoire est en plein développement, ces professionnel.les sont indispensables et doivent être revalorisé.es pour assurer la pérennité de ces métiers, où le recrutement est déjà devenu très difficile.
Dans le secteur du handicap comme l’ADAPEI, la faiblesse des salaires amène de grosses difficultés de recrutement aussi bien des infirmière.es, des aides-soignant.es, des AES, Aides éducatif.ve.s et Sociaux-ales, des éducateurs.trices. Le manque de personnel est énorme dans ces secteurs qui travaillent en pluridisciplinarité dans des MAS, Maisons d’Accueil Spécialisée, ou des FAM Foyers d’Accueil Médicalisés. Les conséquences sur le travail et le moral des agents entraînant de la démotivation, des dépressions, et des démissions. Cela fragilise la prise en charge.
A la Mutualité par exemple, des salarié.es qui font le même travail avec un même employeur, dans des établissements situés dans la même rue, ont, ou pas les 183 € suivant qu’ils ou elles travaillent au centre de Soins de Suite et de Rééducation cardiovasculaire de Bois Gibert ou à l’IEM Institut d’Education Motrice ou bien au MAS/FAM de la Grande Maison. C’est le principe légal : à travail égal, salaire égal qui est remis en cause.
Les conséquences pour les usagers ont été soulignées et le collectif santé a insisté sur le fait que le sort des usagers et des salariés étaient liés. Quand les salarié.es des soins à domicile n’avaient pas de protection, comment pouvait-on imaginer qu’ils pouvaient se protéger et protéger les patients ? Il y a eu des secteurs où tout le personnel a été contaminé comme au Centre de Santé Municipal de St Pierre des Corps. Le manque de personnel retentit forcément sur les prises en charge, c’est pourquoi le collectif santé soutient cette revendication du personnel pour les 183 €.
Comme à Paris le représentant de l’État a bien sûr dit qu’il transmettrait aux autorités compétentes... ; une raison de plus pour continuer cette lutte jusqu’à obtenir satisfaction.
La prochaine grande date de mobilisation de la santé le 21 janvier sera l’ occasion de mettre cette revendication en avant, ce qui n’empêche pas toute initiative avant.
Avec cette 2ème vague de l'épidémie, ajoutée à la faiblesse du service public due aux manques de moyens, les patients sont de plus en plus envoyés se faire soigner dans le privé et donc de plus susceptibles d'être soumis à des dépassements d'honoraires. Certain.es le prennent comme une fatalité. Même et à plus forte raison dans cette période, nous ne pouvons accepter qu'une partie d'entre nous renonce aux soins à cause des dépassements d'honoraires. Non! Ça n'est pas naturel !
Nous appelons à résister à cette pratique. Envoyez-nous vos témoignages dans un premier temps; dès qu'il sera possible nous ferons une campagne plus importante sur le sujet.
Le 23 septembre va s'ouvrir le procès du Médiator. Si le laboratoire Servier et l'agence nationale du médicament se retrouvent sur le banc des accusés c'est grâce à la ténacité d'une pneumologue, Irène Frachon qui n'acceptait pas de voir ses effets délétères sur ses patientes. Le Médiator, donné comme coupe-faim,provoquait des lésions graves des valves cardiaques. 1200 à 2000 patients sont morts. La lutte de ce médecin, pour obtenir d'abord l'interdiction de ce médicament et ensuite pour obtenir justice et réparation pour les victimes, a été très longue et ardue. Elle est relatée dans le film "La fille de Brest", passé en avant première à Tours le 28 octobre 2016 au Cinéma les Studio, à l'initiative du collectif 37 Notre Santé en Danger. Le retrait de ce médicament n'a eu lieu qu'en 2009 après 30 ans d'utilisation.
Le Syndicat de la Médecine du Travail a publié, sur son blog, jeudi 5 mai, une « lettre aux patient.e.s, usager.ère.s, citoyen.ne.s » pour rappeler la nécessité de défendre les arrêts de travail.
Ce rappel est particulièrement important alors que la médecine du travail est de plus en plus souvent attaquée sur ce sujet et d'autres comme le montrait encore récemment un article de l’Express.
Cette lettre fait écho à notre article de décembre dernier sur les attaques actuelles des grandes entreprises et du gouvernement contre les mesures de protection de la santé au travail.
Voici le contenu de cette lettre:
Le SMG, comme d'autres organisations politiques et syndicales, constate avec inquiétude que les arrêts maladie sont de plus en plus critiqués au moyen de raccourcis idéologiques :
Arrêt maladie = fainéant.e.s,
Arrêt maladie = fraudeur.euse.s,
Arrêt maladie = absentéisme,
Arrêt maladie = trou de la sécu,
Arrêt maladie = perte de compétitivité...
Cette stigmatisation aboutit même à un comportement de « présentéisme », en effet beaucoup de salariés.e.s refusent les arrêts médicalement justifié.e.s, pour ne pas perdre de salaire ou ne pas faire porter plus de poids/charge de travail sur les collègues.
Le SMG rappelle que l'arrêt maladie est un acquis social des travailleur.euse.s.
Le SMG rappelle que les arrêts maladie sont justifiés par l'évolution naturelle des maladies et la période de récupération d'une maladie ou d'un traumatisme.
Le SMG rappelle que la durée d'un arrêt maladie ne peut être prévue à l'avance avec certitude car elle dépend de facteurs multiples, individuels, environnementaux, familiaux, sociaux, psychologiques.
Le SMG rappelle que les arrêts maladies dépendent également de l'activité professionnelle des travailleur.se.s. Ils sont parfois justifiés par la toxicité des conditions de travail. Ils sont sous-prescrits depuis de trop nombreuses années quand il s'agit de certifier (par le médecin) et déclarer (par les patient.es et les employeur.euse.s) les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Le SMG rappelle que c'est une arme thérapeutique qui a beaucoup moins d'effets indésirables que les médicaments ou les interventions chirurgicales.
Le SMG demande à toutes les instances d'arrêter :
- De culpabiliser les travailleur.se.s et les médecins ! Lorsqu'un arrêt de travail est prescrit, c'est qu'il est nécessaire !
- De promouvoir des pseudo-référentiels de métier qui déterminent la durée des arrêts de travail selon la maladie. Aucune donnée scientifique ne justifie ces recommandations !
- De vouloir faire du peu d'arrêts de travail prescrits un élément de performance dont dépendront les primes des médecins ! La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique dans son forfait structure prévoit de rémunérer les médecins selon ces prescriptions. Ils joueront le jeu de la suspicion, des contrôles et des employeur.euse.s. Pour la santé de qui?
Patient·es
Osez demander les arrêts de travail dont vous avez besoin pour garantir votre santé.
Demandez à votre médecin de ne pas noter la cause de l'arrêt maladie, qui ne regarde que vous et lui/elle.
Défendez votre droit aux arrêts maladie, et à la reconnaissance de votre parole concernant vos conditions de travail et les moyens de protéger votre santé.
Le bureau du SMG
Syndicat de la Médecine Générale
52 rue Gallieni, 92240 Malakoff
Tél : 01 46 57 85 85 - Fax : 01 46 57 08 60
syndmedgen@free.fr
www.smg-pratiques.info