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Affichage des articles du septembre, 2020

Pour le droit à l'avortement en France et partout dans le monde rassemblement le lundi 28 septembre à 18h place Jean Jaurès à Tours

L'IVG, en France le compte n'y est pas

5000 femmes partent à l'étranger chaque année pour avorter parce qu'elles ont dépassé les délais légaux. En effet, en France, une femme a seulement 12 semaines pour avorter.

Faire respecter notre droit à l’IVG est rendu chaque année plus difficile du fait de la fermeture de nombreux centres d’Ivg (civg) : les restructurations hospitalières et la fermeture des maternités de proximité ont un impact direct sur l’accès à l’ivg.

Il est également encore aujourd’hui difficile de trouver des professionnel.les pour pratiquer l’ivg. car elle est encore considérée comme un acte médical à part. En effet, au delà de la clause de conscience générale s'appliquant aux médecins pour tout acte médical (qui leur permet de refuser telle ou telle pratique), l'IVG est concernée par une clause de conscience spécifique. Certain.es professionnel.es qui ne pratiquent pas d'IVG refusent d’orienter les patientes, alors que la loi les y oblige..

Et on interdit aux sages femmes de pratiquer des IVG instrumentales (non médicamenteuses)

Par ailleurs, les jeunes n’ont pas toujours accès aux informations qui leur permettraient de faire valoir leurs droits. La loi Aubry du 4 juillet de 2001 prévoit 3 heures d'information sexuelle obligatoire, chaque année et par an pour chaque niveau de scolarité mais elle n’est pas appliquée, il est temps que ça change, la situation doit évoluer.

Nous voulons que les délais légaux pour avorter soient harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe,

Nous voulons la suppression de la double clause de conscience sur l’IVG pour les professionnel.le.s de santé

Nous voulons que les femmes puissent décider de la méthode employée pour leur IVG.

Nous voulons que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG instrumentales Nous voulons la réouverture des civg fermés.

Nous voulons des moyens financiers pour les CIVG et les centres de planification pour qu'ils soient accessibles à toutes sur l’ensemble du territoire..

Nous voulons que l'éducation à la sexualité de 3h par an dans tous les établissements scolaires, prévue dans la loi de du 4 juillet 2001 soit effective.

Une proposition de loi a été déposée à l'Assemblée nationale de façon transpartisane pour augmenter de deux semaines les délais et supprimer la double clause de conscience. Nous soutenons cette proposition de loi qui sera débattue le 8 octobre.

Dans certains pays tels les États Unis, le droit à l'avortement est attaqué au moyen de lois terriblement restrictives. Dans d’autres, les femmes ne peuvent pas encore bénéficier de ce droit et se battent pour faire changer la législation.

Nous sommes solidaires de toutes les femmes qui dans tous les pays se battent pour conserver ou conquérir le droit à l’avortement. Leur combat est le nôtre !

Nous le dirons dans la rue le 26 septembre.

Première victoire pour Anthony Smith

Nous nous étions l'écho de la mobilisation de soutien à Anthony Smith l'inspecteur du travail sanctionné pour avoir voulu imposer à un employeur de fournir des protections contre la Covid à des auxiliaires à domiciles. Il avait été suspendu depuis le 15 avril. Le 14 août la ministre l'a rétabli dans ses fonctions mais muté d'office mais muté d'office hors région. Cette sanction sévère devait prendre effet à partir de lundi 14 septembre.

Des rassemblements, dont un à Tours que le collectif santé 37 a relayé, étaient organisés le 9 septembre pour appuyer un rendez-vous entre l'intersyndicale et la ministre Elisabeth Borne pour qu'elle revienne sur cette sanction. Il devait embaucher lundi prochain.

Résultat en lien avec les mobilisations: il ne sera pas muté en dehors de sa région, ce qui est déjà une première victoire. Il va pouvoir garder son mandat d'élu CHSCT dans la région. Par contre il devra aller dans un autre département.

Les recours vont continuer. Il faut continuer à le soutenir et faire connaître son combat.

Quelques images de la manifestation du 17 septembre 2020

La manifestation interprofessionnelle de rentrée du 17 septembre a rassemblé près d'un millier de personnes à Tours.

Le secteur de la santé disséminé dans la manif était bien présent, non satisfait de l'imposture du Ségur. Il continue à demander des postes, des lits, des salaires. Les conditions de travail ne se sont pas améliorées bien au contraire ni les conditions d'accueil pour les usagers que les services publics renvoient dans le privé faute de lits et de moyens.