Le 16 juin sera une journée historique de mobilisation dans la santé
après l’épidémie du coronavirus au début de laquelle
les personnels dans les hôpitaux, les EHPAD et les services à domicile ont pris soin des malades et des personnes dépendantes sans protection.
Rendez-vous le mardi 16 juin à 15H place Jean Jaurès
Le film commence par un bilan sanitaire de la pollution d’origine agricole et raconte ensuite l’histoire du village de Barjac, dans le Gard, au pied des Cévennes, où le maire a décidé de faire face en faisant passer la cantine scolaire en Bio.
Les professeurs Charles Sultan, prix mondial d’endocrino-pédiatrie en 2011, responsable du groupe INSERM CHU de Montpellier (1, 2 et 3) et Dominique Belpomme, cancérologue et président de l’ECERI, l’Institut Européen de recherche sur le cancer et l’environnement (1), participent à ce bilan et dénoncent les effets des pesticides sur la santé. Tous les deux demandent, au nom de la survie de l’espèce, l’interdiction pure et simple des produits chimiques utilisés, en grande majorité, par l'agriculture productiviste.
Le film rappelle que :
- Chaque année en Europe, 100 000 enfants meurent de maladies causées par l’environnement.
- Au moins 70% des cancers sont liés à l’environnement dont 30% à la pollution et 40% à l’alimentation.
- Chaque année en France, on constate une augmentation de 1,1% des cancers chez les enfants.
- En France, l’incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l’homme
- Le déclin spermatique, indice de la fécondité, est de 50% en 50 ans
Le débat qui suivit fut vif entre agriculteurs « dits conventionnels » et ceux « passés en bio », étant entendu que ce sont les premiers qui utilisent, au nom de la production, la très grande majorité des produits chimiques: pesticides (dont le tristement fameux glyphosate) et engrais (azote, phosphates, potasse et nitrates) qui polluent l’air, l’eau des nappes phréatiques et les sols et qui se retrouvent dans nos assiettes.
Il n'est pas question ici de faire le procès de ces agriculteurs productivistes, « dits conventionnels » qui sont souvent les premières victimes de leurs épandages. S'ils continuent à utiliser des produits qui nous empoissent mais qui les empoissent également, eux et leurs proches, c'est parce qu'ils sont devenus les otages d’un « agro-business » qui ne respecte rien.
Ils sont souvent lourdement endettés, très isolés et totalement dépendants de fortes subventions pour vivre.
Comment, en 70 ans, sommes-nous passés d’une production paysanne qui « faisait du bio sans le savoir » à l’agriculture productiviste actuelle ?
Cette dérive dramatique est racontée dans l'excellent livre de P. Bitoun & Y. Dupont, "le sacrifice des paysans".
Heureusement, de plus en plus d'agriculteurs en ont assez et décident de rompre avec ce mode de production « mortifère » en renonçant à l'usage des produits chimiques, dits « phytosanitaires », qui sont en réalité des poisons. Car des solutions existent, mais leur mise en oeuvre nécessite souvent beaucoup d'efforts, d'imagination et de courage. Heureusement, ceux qui s'engagent dans cette voie sont soutenus, au niveau régional, par des organisations professionnelles responsables telles que Terres de liens, pour l'achat et la redistribution des terres, Impac37 l'Adear37, le Gabbto, l'Alter'énergies, Atable, et la Confédération Paysanne pour l'aide à l'installation et le conseil. Mais ils sont surtout soutenus par une demande croissante des consommateurs qui doivent maintenant faire entendre leur voix.
Label énergies locales le film documentaire de Damien Mansion actuellement en préparation (et en cours de financement sur la plateforme Ulule) compte bien expliquer comment «Autour de l’installation de "nouveaux paysans" maraichers sur l’agglo de Tours, c’est toute une économie locale et collaborative qui se met en place »
Mais le lobby des pesticides « veille aux grains » ou plutôt à ses énormes intérêts en déployant les grands moyens pour nier la dangerosité de ses produits et faire croire que « les pesticides sont une assurance récolte pour les paysans ».
La suppression des aides au maintien de l'agriculture bio, après trois ans d'installation et cela dès 2018, est un nouveau coup dur porté à la filière par le gouvernement, en accord avec la FNSEA. En effet, la conversion en bio demande plusieurs années pour être rentable et au bout de trois ans, une telle exploitation est encore bien fragile.
Serait-ce une ultime manoeuvre de la FNSEA pour ramener les « brebis égarées au bercail »? et quid de l'environnement!
Mercredi 25 octobre 2017, la Commission Européenne n’est pourtant pas parvenue, une fois de plus, à rallier le nombre nécessaire de gouvernements européens pour renouveler l’autorisation du glyphosate. Mais la position du gouvernement français, est des plus confuses et la crédibilité de Nicolas Hulot en sort encore un peu plus affaiblie, alors: « que fait Nicolas Hulot dans ce gouvernement? »
Cette fois c’est fait : la loi de financement de la Sécurité Sociale est votée : nous savons à quoi nous en tenir : 3,3 % d’augmentation ne couvre pas les dépenses courantes : c’est la Fédération Hospitalière de France qui l’affirme.
Le
20 novembre 2017 un rassemblement personnel et usagers a eu lieu
devant la direction générale du CHU de Tours à l’appel des
syndicats CGT, SUD et FO de l’hôpital et du département ainsi que
du collectif 37 Notre santé en danger.
Le Collectif Santé (Collectif 37 : Notre Santé en Dange) avait
appelé à ce rassemblement, sur le marché aux fleurs avec la
présence de la chorale « la P’tite Rouge de Touraine »
et sur le marché Velpeau, dimanche 19 novembre.
Lundi 20 novembre,
il y avait près de 130 personnes devant la direction générale du
CHU, à Bretonneau, dont la moitié d’usagers, la chorale était
également présente. Côté salariés, il y avait notamment ceux
qui sont dès à présent touchés par les restructurations: ORL
(Oto-Rhino-Laryngologie), Ophtalmologie et Neurochirurgie. Ce
rassemblement, qui eu beaucoup de succès, était l’occasion, pour
les personnes présentes, de signer une pétition intersyndicale à
l’intention de la direction. Cela se faisait dans une ambiance
détendue mais grave, avec plusieurs interventions d’information
de la part des Syndicats puis du Collectif Santé et de Convergences
37. Le Collectif Santé a, pour sa part, insisté sur les
conséquences, pour les usagers, de la fermeture de Clocheville ainsi
que de l’Ermitage et de la Clinique Psychiatrique Universitaire.
Le
Collectif Santé avait installé ses panneaux d’information
remettant en cause l’hôpital-entreprise robotisé et la nécessité
pour les enfants de garder « leur hôpital spécifique ».
Les
participants ont ensuite été invités à accompagner les syndicats
en CTE (Comité Technique d’Etablissement) pour déposer les
pétitions auprès de la direction du CHU; le personnel et les
usagers présents ont pu ainsi interroger la direction et se rendre
compte du mépris de celle-ci envers les revendications et les
préoccupations du personnel. Elle se comporte comme une direction
d’entreprise commerciale à but uniquement lucratif, utilisant, de
façon significative, le terme de « clients » à la place
de « malades » ! Elle refuse de discuter sur les
suppressions de postes, ou de lits, qui, pour elle, ne sont pas
négociables ! Les journalistes présents n’ont pas eu
l’autorisation de filmer mais ils ont pu constater le « dialogue
de sourds » qui s’était installé entre le personnel et les
usagers d’une part et la direction du CHU d’autre part. Les
délégués syndicaux ont alerté l’assemblée sur les conséquences
néfastes des 2 millions d’€ d’économie déjà réalisés
cette année :
sur les dépenses de personnel avec des arrêts maladie qui
s’accumulent,
sur les fermetures de lits avec parfois des matelas installés par
terre pour répondre, en urgence, à la demande,
sur la fermeture de l’hôpital pédiatrique de Clocheville avec
soi-disant transfert sur Bretonneau mais avec 1/3 de lits en moins.
Le
personnel a insisté sur sa demande « d’avoir le temps de
prendre soin des patients », les usagers ont relevé les
conséquences de l’insuffisance de lits qui déjà empêchent des
patients d’être hospitalisés à l’hôpital public et amène les
urgences à les envoyer dans le privé contre leur gré et celui de
leur famille. La grippe de l’hiver dernier a amené l’hôpital à
ouvrir 20 lits supplémentaires pour faire face à l'afflux de
malades, qu’en sera t’il l’an prochain avec la suppression de
130 lits et moins de personnel? Comment seront soignés les
patients?
Après
ce rassemblement réussi du personnel et des usagers, le Collectif 37
Notre Santé en Danger appelle tous ceux qui refusent cette
destruction organisée de l’hôpital public à nous rejoindre pour
continuer la mobilisation. Le 9 décembre à 15h nous serons rue
nationale avec la chorale « la P’tite Rouge de Touraine »
pour faire signer la pétition et vendre des cartes de soutien dans
le but de financer un film racontant cette lutte, réalisé par Sans
canal Fixe, qui servira de support à la mobilisation.
Venez
nous rejoindre.
Voici
les différents moyens de nous contacter :
par
Courriel : collectifsante37@gmail.com
sur
notre blog https://collectifsante37.blogspot.fr/
sur
facebook https://www.facebook.com/collectifsante37/
Ce rappel est particulièrement important alors que la médecine du travail est de plus en plus souvent attaquée sur ce sujet et d'autres comme le montrait encore récemment un article de l’Express.
Cette lettre fait écho à notre article de décembre dernier sur les attaques actuelles des grandes entreprises et du gouvernement contre les mesures de protection de la santé au travail.
Voici le contenu de cette lettre:
Le SMG, comme d'autres organisations politiques et syndicales, constate avec inquiétude que les arrêts maladie sont de plus en plus critiqués au moyen de raccourcis idéologiques : Arrêt maladie = fainéant.e.s, Arrêt maladie = fraudeur.euse.s, Arrêt maladie = absentéisme, Arrêt maladie = trou de la sécu, Arrêt maladie = perte de compétitivité... Cette stigmatisation aboutit même à un comportement de « présentéisme », en effet beaucoup de salariés.e.s refusent les arrêts médicalement justifié.e.s, pour ne pas perdre de salaire ou ne pas faire porter plus de poids/charge de travail sur les collègues.
Le SMG rappelle que l'arrêt maladie est un acquis social des travailleur.euse.s. Le SMG rappelle que les arrêts maladie sont justifiés par l'évolution naturelle des maladies et la période de récupération d'une maladie ou d'un traumatisme. Le SMG rappelle que la durée d'un arrêt maladie ne peut être prévue à l'avance avec certitude car elle dépend de facteurs multiples, individuels, environnementaux, familiaux, sociaux, psychologiques. Le SMG rappelle que les arrêts maladies dépendent également de l'activité professionnelle des travailleur.se.s. Ils sont parfois justifiés par la toxicité des conditions de travail. Ils sont sous-prescrits depuis de trop nombreuses années quand il s'agit de certifier (par le médecin) et déclarer (par les patient.es et les employeur.euse.s) les accidents du travail et les maladies professionnelles. Le SMG rappelle que c'est une arme thérapeutique qui a beaucoup moins d'effets indésirables que les médicaments ou les interventions chirurgicales. Le SMG demande à toutes les instances d'arrêter : - De culpabiliser les travailleur.se.s et les médecins ! Lorsqu'un arrêt de travail est prescrit, c'est qu'il est nécessaire ! - De promouvoir des pseudo-référentiels de métier qui déterminent la durée des arrêts de travail selon la maladie. Aucune donnée scientifique ne justifie ces recommandations ! - De vouloir faire du peu d'arrêts de travail prescrits un élément de performance dont dépendront les primes des médecins ! La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique dans son forfait structure prévoit de rémunérer les médecins selon ces prescriptions. Ils joueront le jeu de la suspicion, des contrôles et des employeur.euse.s. Pour la santé de qui?
Patient·es Osez demander les arrêts de travail dont vous avez besoin pour garantir votre santé. Demandez à votre médecin de ne pas noter la cause de l'arrêt maladie, qui ne regarde que vous et lui/elle. Défendez votre droit aux arrêts maladie, et à la reconnaissance de votre parole concernant vos conditions de travail et les moyens de protéger votre santé.
Le bureau du SMG
Syndicat de la Médecine Générale 52 rue Gallieni, 92240 Malakoff Tél : 01 46 57 85 85 - Fax : 01 46 57 08 60 syndmedgen@free.fr www.smg-pratiques.info
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