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Affichage des articles du novembre, 2019

Plusieurs initiatives pour la défense de notre système de santé...

Salarié-es et usager-ères des EHPAD et des hôpitaux, devant l'absence de réponse du gouvernement pour la santé, contre la retraite à points, système pour diminuer le montant des pensions et nous faire travailler plus longtemps,organisons-nous et continuons la mobilisation !
C'est maintenant, on vous attend

Depuis des mois, et massivement dans toute la France le 14 novembre, les professionnel-les de la santé et les usager-ères affirment leur exigence de mesures d’urgence pour notre système de santé.
Les annonces du gouvernement ne répondent pas à l’urgence de la situation et sont unanimement rejetées par toutes les composantes de la mobilisation.

Quant à notre système de retraite, le projet du gouvernement vise clairement à baisser le montant de nos pensions et à nous faire travailler plus longtemps. À partir du 5 décembre, de nombreux secteurs seront mobilisés en nombre.

Nos revendications sont :
  • L’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits.
  • De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire, quels que soient ses moyens et avec ou sans papiers.
  • Le recrutement immédiat de professionnel-les et un plan de formation adapté à chaque professionnel-le.
  • L’augmentation générale des salaires, le dégel du point d’indice et la reconnaissance
  • L’augmentation significative des moyens financiers pour les établissements (Objectif National De l’Assurance Maladie et Loi de Financement de la Sécurité Sociale).
  • Le retrait du projet de contre-réforme de la retraite par points et l’amélioration de nos droits à la retraite.

Pour faire entendre notre voix, nous appelons à participer toutes et tous aux initiatives suivantes :

  • Samedi 30 Novembre à 15h, action symbolique place Jean Jaurès en direction de la population et point infos sur les mobilisations à venir.

  • Jeudi 5 décembre à 10h, manifestation unitaire interpro place de la Liberté.
    Cortège unitaire santé, venez en blanc et rdv à 9h45 sur la place devant l’hôtel pour mettre en place le cortège.

  • Mardi 10 décembre à partir de 14h30, Assemblée Générale pour décider ensemble des suites. Chaque service et établissement doivent être représentés au minimum par 1 personne pour porter votre voix.

  • Samedi 17 décembre à 15h, manifestation santé place Jean Jaurès.

Tours, le 28 novembre 2019

Le Premier Ministre ne répond pas à la gravité de la situation

Paris, le 20 novembre 2019<

Communiqué

Les collectifs : Inter-Blocs, Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux et les associations : Printemps de la Psychiatrie et Coordination Nationale des Comités de Défense des Maternités et des Hôpitaux de Proximité ainsi que les organisations syndicales représentatives médicales et paramédicales : AMUF, APH, CFE-CGC, CFTC, CFDT, CGT, SUD, UNSA, réagissent ensemble aux annonces faites ce matin par le Premier Ministre.

Ils notent que pour la première fois le gouvernement à son plus haut niveau réagit à une mobilisation qui a débuté il y a plusieurs mois dans les services d’urgence et qui s’est étendue à l’ensemble de l’hôpital et des établissements médicosociaux et sociaux, touchant l’ensemble des catégories professionnelles.

Elles considèrent que ces annonces sont très loin de répondre aux attentes des personnels dont nous rappelons les revendications :

  • Renforcement des moyens financiers significativement pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM d’au moins 4 % dans le cadre du projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale.
  • Recrutement de professionnel.le.s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire.
  • Revalorisation générale des salaires et reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s.
  • Arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services. Réouvertures de lits là où cela est nécessaire, à la hauteur des besoins de la population. Réouvertures des structures ambulatoires pour la Psychiatrie.
  • De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population surtout le territoire.

Nous exigeons de véritables négociations et d’être reçus par le Président de la République et le Premier Ministre pour sortir de la crise actuelle.

Nous poursuivons ensemble la mobilisation et réaffirmons aujourd’hui notre volonté et détermination d’avancer tous ensemble dans le but commun de défendre les conditions de travail de nos collègues et d’assurer la qualité et la sécurité des soins de nos patients.

  • Le samedi 30 novembre 2019 autour d’initiatives et d’action de sensibilisation des

    PROFESSIONNELS, DES PATIENTS ET DE LEURS FAMILLES DANS ET AUTOUR DES ÉTABLISSEMENTS.

  • Le mardi 17 décembre 2019 pour une journée nationale de grève et de manifestations.

Manifestation du 14 novembre pour la défense de l'Hôpital public et notre Système de santé

Les manifestations de la santé se suivent mais ne se ressemblent pas ; après les rassemblement conjoints avec les pompiers sur les revendications des moyens pour les urgences, ce sont les étudiant-es en médecine et les étudiant-es orthophonistes qui ont renforcé la mobilisation des hospitalier-ères et des EHPAD. Ils ont apporté aussi une joyeuse animation avec une fanfare entraînante.

La manifestation de plus de 500 personnes comprenait aussi un nombre non négligeable d’usager-ères qui se sentent concerné-es pour défendre leur santé. Un arrêt s’est fait devant l’ARS. La manifestation a demandé à la direction de l’ARS de descendre écouter les revendications.

Les témoignages se sont succédé, du personnel soignant, des orthophonistes, des syndicats ( CGT, CFDT, FO, SUD), le collectif inter urgences et le collectif 37 Notre Santé en Danger et des usagers. A noter que la FSU a interrompu son assemblée générale pour venir participer à la manifestation.

Une militante du collectif santé a donné son expérience de l’hôpital en saluant le dévouement du personnel malgré les conditions de travail dont elle a constaté qu’elles se dégradaient au fil des années ; elle a dénoncé aussi les conséquences de l ‘ambulatoire qui augmente l’angoisse des patients et reporte sur les familles la surveillance des malades.

Un dying spectaculaire a matérialisé les conséquences de la dégradation des conditions de travail et de soins « qui nous tuent ».

La manifestation s’est terminée par un goûter sur la place Jean-Jaurès pour continuer à échanger avec la population. 

Les bébés doivent-ils être rentables ?

Le rapport de la cour régionale des comptes Centre Val de Loire rendu public récemment sur l’Hôpital de Chinon nous laisse pantois.

Les termes utilisés n’ont rien à voir avec les besoins en santé. Il est question de parts de marché, de rentabilité… L’hôpital aurait trop embauché et la maternité ne serait pas rentable avec seulement 560 naissances par an, il en faudrait 1100 à 1200.

Pourtant, la politique de santé vis-à-vis des hôpitaux peut-être clairement interrogée quand il est reconnu dans ce rapport qu’avec la T2A (1) l’hôpital s’est mis en déficit, que, avec la convention entre la clinique privée Jeanne d’Arc (2) et l’hôpital, les flux financiers se font au bénéfice de la clinique. On apprend également que des médecins, profitant de la pénurie ont négocié très cher leur salaire mettant un peu plus en difficulté l’établissement! Tout ceci sans compter les restrictions budgétaires votées avec le Projet de loi de financement de la sécurité sociale avec une enveloppe toujours plus restreinte pour les hôpitaux.

« La chambre observe que la maternité du CHC n’apparaît pas comme une activité soutenable en l’état. Si différentes solutions sont envisagées, elle considère qu’une décision doit être prise pour ne pas obérer la situation financière de l’établissement dans un avenir proche. De même, l’hôpital doit concevoir une offre de soins de proximité, conforme à la perspective de vieillissement de son bassin de recrutement. Ainsi, il pourrait utilement envisager d’explorer, en lien avec l’ARS et le CHRU de Tours, la possibilité d’un double repositionnement de son activité vers une prise en charge élargie de gériatrie et de SSR (3) , articulée avec une évolution de sa maternité vers un centre de périnatalité avancé du CHRU. »

Ces préconisations du rapport rentrent bien dans le cadre du plan « Ma santé 2022 » qui prévoit de transformer les hôpitaux périphériques en hôpitaux de « proximité » avec les mêmes caractéristiques que ce que propose la cour des comptes. Pour cette raison, les dénégations de l’ARS ne nous rassurent pas car les menaces de fermeture commencent souvent par un rapport défavorable de la Cour des Comptes, comme ce fut le cas à Vierzon. Il a fallu toute la mobilisation du personnel, de la population et des élus pour faire reculer ce projet. A Creil, la maternité niveau 3, pas assez rentable, a fermé avec 1700 accouchements par an !

La maternité de Chinon, une des 35 en France à être reconnue comme labellisée « Amie des bébés » attire également des parturientes de Tours recherchant une maternité à taille humaine.

Le collectif 37 Notre santé en danger appelle les usager-ères à s’organiser pour défendre leur hôpital et leur maternité et à participer aux mobilisations dans la santé, notamment le 14 novembre prochain, journée nationale de défense de la santé aux côtés des professionnel-les de santé.

Notre Collectif appartient à la Coordination des Hôpitaux et maternités de proximité qui a tenu ses rencontres nationales du 17 au 19 octobre et qui fait état de situations similaires et s’attache à coordonner ces luttes.


Pour nous joindre

par Courriel : collectifsante37@gmail.com

sur notre blog https://collectifsante37.blogspot.fr/

sur Facebook https://www.facebook.com/collectifsante37/

sur Twitter: https://twitter.com/ColSante37


  1. T2A : Tarification à l’activité
  2. Dès 1998, un protocole a été établi entre le CHC, la clinique Jeanne d’Arc. La répartition initiale prévoyait que le l’Hôpital assurerait les activités de gynécologie-obstétrique, de médecine, de soins de suite et rééducation, de psychiatrie et d’urgences et la clinique assurerait les activités de chirurgie (plateau technique) y compris de chirurgie gynécologique
  3. SSR : Services de Soins de Suite et Réadaptation

Nous voulons des moyens pour la santé et un accès aux soins pour tous et toutes

Le collectif 37 Notre Santé en danger demande des moyens pour la santé et un accès aux soins pour tous et toutes.

Le 6 juillet, Edouard Philippe a annoncé des mesures qui rendent plus difficile l'accès aux soins pour les étrangers : une période de carence de trois mois sera appliquée pour les demandeurs d’asile, alors qu'ils peuvent aujourd’hui accéder à la Sécurité sociale de base (PUMa) dès le dépôt de leur demande et des restrictions pour bénéficier de l'AME sont mises en place,comme l'accord préalable de la Sécurité Sociale pour les soins non urgents. Cette Aide Médicale d'Etat est  initialement destinée à permettre l'accès aux soins des personnes en situation irrégulière, sous conditions de résidence et de ressources. Les étrangers sans-papiers ainsi que les personnes déboutées de leur demande d’asile ne pourront prochainement bénéficier d’un maintien de leur protection maladie que pendant six mois au lieu de douze auparavant.

Ces délais de prise en charge peuvent être graves aussi bien pour la personne que pour la santé publique, des maladies comme la tuberculose demandent à être soignées le plus tôt possible.

Derrière ces attaques contre les plus vulnérables, le gouvernement veut faire croire que ce sont ces prises en charge qui sont responsables du "déficit de la sécurité sociale" et non l'asséchement des ressources dues aux exonérations de cotisations patronales ou les dépenses faramineuses de médicaments qui augmentent les profits des industries pharmaceutiques.

Il remet en cause  le principe de l'accès aux soins pour tous et toutes, qui représente déjà une difficulté pour des raisons financières ou de désertification médicale et il fait le lit de l'extrême droite en opposant une partie de la population contre l'autre.

Avec les fermetures de lits, de services et même d’hôpitaux et l'insuffisance de moyens matériels et humains, c'est une grande partie de la population qui éprouve des difficultés pour accéder aux soins.

Le collectif santé réaffirme sa volonté de défendre un accès aux soins pour toutes et tous avec ou sans papiers et appelle à  participer à la manifestation pour la santé le 14 novembre à 15h place Jean Jaurès aux côtés des professionnel-les de santé. Les usagers et les usagères doivent prendre leur droit à la santé en mains!

Salarié(es) et usager(ères) des EHPAD et des hôpitaux, ensemble défendons notre système de santé, le jeudi 14 novembre 2019 !

Le 14 novembre, ne laissons pas les professionnels de santé seuls dans la rue défendre les hôpitaux, les EHPAD , les usagers doivent aussi se mobiliser pour garantir des moyens pour la santé et l'accès aux soins pour tous.
Les conditions de travail des professionnel(les) et la qualité de prise en charge de la population dans les établissements de la santé s’aggravent depuis des années suite aux politiques d’austérité imposées par les gouvernements. De nombreuses luttes s’enracinent et font tache d’huile : les EHPAD, les urgences, le collectif inter-urgences, le collectif inter-hôpitaux, le printemps de la Psychiatrie. Ce sont bien tous les services, tous les établissements qui sont concernés.
Le 14 novembre, soyons toutes et tous ensemble dans la rue.

Le 14 novembre, ne laissons pas les professionnels de santé seuls dans la rue pour défendre les hôpitaux et les EHPAD. Les usagers doivent aussi se mobiliser pour garantir des moyens pour la santé et l'accès aux soins pour tous.

Le samedi 23 novembre, pour en finir avec les féminicides, les violences sexistes et sexuelles, nous marcherons toutes à Paris !

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous appelons à manifester à Paris à 14h à Opéra pour en finir avec les féminicides et les violences sexistes ou sexuelles. À l’heure où nous écrivons cet appel, 125 femmes sont mortes assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint. Combien seront mortes au moment où nous marcherons ensemble ? Nous sommes des millions de femmes ou assimilées comme telles à subir encore des violences sexistes et sexuelles qui nous tuent ou nous pourrissent la vie, que ce soit à la maison, au travail ou dans la rue. Nous sommes des millions à avoir vu ces violences abimer nos amies, nos mères, nos enfants ou nos collègues.