Le 21 janvier 2021, journée d'action dans la santé le social et le médicosocial

Professionnels et usagers sont venus manifester à Tours malgré la  tempête à l'appel des syndicats, CGT, SUD FO FSU et le collectif  Notre santé en danger.

Dans tous ces secteurs la situation aggravée par la pandémie n'est plus  supportable. Les "invisibles" qui s'occupent des "invisibles" dans le  social, et le médicosocial, ces exclus de la revalorisation des 183 € du Ségur ont demandé certes des augmentations de salaire, mais aussi dénoncé la casse organisée du travail social.

Les soignants des SSIAD, Services de soins à Domiciles ont témoigné de  leur énergie revendicative par un flash mob.

Le collectif santé a dénoncé la restructuration en cours de l’hôpital  dont la direction cache les objectifs de réduction de lits et de postes  par une consultation sur l'accessibilité et l'impact écologique du nouvel hôpital Trousseau.

Au CHU de Tours, face au personnel qui demande des effectifs supplémentaires la direction répond par l'envoi de psychologues !

Dans le secteur social et médico social du département, la dégradation s'accentue avec la crise. Il y a maintenant  plus de 2 millions de bénéficiaires du RSA. Malheureusement pour les structures d'aides aux plus démunis ou à l'enfance en danger, les appel d'offres entraînent une marchandisation avec la prime au moins disant et la casse des structures traditionnelles. C'est le cas de la fondation Verdier en proie  aux licenciements.

Les élèves orthophonistes ont témoigné aussi des difficultés qu'elles rencontrent dans leur formation et de leur inquiétude pour l'avenir de leur profession

Une détermination qui donne du courage:

Ce même jour les salariés de l'ADMR de Blois qui étaient venues à Tours le 5 janvier et qui sont toujours en grève depuis un mois, ont eu la visite de soutien de François RUFFIN qui réalise un film sur ces professions invisibilisées. Des sections syndicales d'entreprises sont également venues apporter un soutien financier pour la caisse de grève.

Popularisons leur lutte et apportons leur notre soutien en l'envoyant à : " Union départementale CGT 41, maison des syndicats, 35-37 avenue de l’Europe, BP 21004, 41010 BLOIS" en notant pour les grévistes de l'ADMR".

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Coordination Nationale, infos de la semaine

La prévention, le terme est souvent utilisé pour désigner les examens médicaux qui permettent de détecter rapidement des maladies (mammographie, diabète de type 2). Mais la prévention nécessite des décisions en amont, notamment l'interdiction de produits délétères...

Nos anciens valent bien plus que l'or gris

800 personnes défilaient dans les rues de Tours, mardi 30 janvier, usagers et soignants réunis, suivant l’appel national des syndicats pour dénoncer la situation dans les EHPAD qui fait souffrir les uns et les autres et exiger des moyens pour des conditions de vie dignes et respectueuses de nos ancien-nes. Et il en a été de même dans toute la France où la mobilisation a été très suivie.

Ehpad : “Les vieux n’intéressent pas et ils coûtent cher” titrait la Nouvelle République dans son bilan de la journée.
Ce titre provocateur reflète probablement le sentiment d’abandon que certains soignants peuvent ressentir devant le manque de moyens et des conditions de travail insupportables.
Il reflète aussi très certainement le sentiment de colère des familles qui n’ont pas les moyens d’héberger leurs parents chez eux et qui sont obligés de les confier aux EHPAD pour un montant qui dépasse souvent les 2000 euros par mois, ce qui est bien au-dessus du niveau des pensions à l’heure où une nouvelle « réforme » va encore s’attaquer aux retraites.
Il reflète enfin le discours de certains « acteurs »  qui jouent pleinement le jeu de l’économie néo-libérale tendant à faire de nous des individus sans mémoire et sans racine. Nous conseillons, à ceux-là, la lecture de l’article de Victor Ayoli.

Et pourtant, dans le même temps, l’exploitation de « l’or gris » est devenu un business très rentable pour les fonds d'investissements qui ont jeté leur dévolu sur des groupes privés qui gèrent les EHPAD comme des entreprises du cac 40 (voir article de Jean-Guy Trintignac).

Dans un entretien accordé à « là-bas si j’y suis » en juillet 2017, les salariés grévistes des Opalines à Foucherans déclaraient comment leur direction encaissait des subventions publiques en promettant des créations de postes qu’ils ne voyaient jamais. Cet entretien est rappelé dans un article du site, en accès libre, consacré à Anne-Sophie Pelletier, porte paroles des Opalines, qui vient d’être élue personnalité de l’année par les lecteurs des journaux Le Progrès et La Voix du Jura.

Pour l’instant, le gouvernement déclare, comme il le fait sur de nombreux dossiers, qu’il étudie la question. Il essaye, en attendant, de colmater les brèches avec des annonces de quelques millions supplémentaires concédés au secteur de la santé mais qui ne compensent même pas les ponctions réalisées l’an dernier dans ce même secteur, alors même que des milliards ont été donnés aux plus riches cet automne, comme le rappelait avant-hier François Ruffin dans son discours devant l’Assemblée Nationale.

Comme le signale la CGT dans son communiqué, la lutte des salariés des EHPAD va se poursuivre et leurs revendications, à commencer par l’exigence de la présence d’un agent pour un résident, doivent être soutenues. Elles posent une question politique essentielle : celle de la place que la société donne à toutes celles et à tous ceux qui en raison de leur âge, de leur handicap, ou pour toute autre cause, ne sont pas en état de produire.

Sont-ils des êtres « en trop » que l’on tolère en leur permettant de survivre ? Ou ont-ils le droit de vivre, dans les meilleures conditions possibles au sein d’une société accueillante pour tous ?