Rassemblement de soutien devant le local de la Table de Jeanne-Maire

Le Collectif Santé avait appelé à participer au rassemblement organisé très rapidement mercredi 7 juin devant la table de Jeanne-Marie, après l’incendie criminel qui a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 juin. Environ 200 personnes se sont retrouvées pour exprimer leur solidarité avec cette association.

Dans leur prises de paroles, les responsables de la table de Jeanne-Marie ont rappelé que depuis 7 ans, les personnes exclues socialement sont accueillies inconditionnellement et 150 repas sont servi tous les jours, grâce uniquement à des bénévoles et aux dons. Aucune subvention n’est perçue, gage également d’indépendance de l’association. Le climat malsain entretenu par le gouvernement actuel a été pointé : banalisation des idées d’extrême droite, racisme, chasse aux migrants, loi immigration en préparation, abandon du social et de la psychiatrie, paupérisation de la population, … tout cela concourt à ce que des individus puissent se sentir autorisés à commettre ce genre d’acte, comme cela a été aussi le cas récemment contre le centre LGBTI ou Utopia 56 à Tours. 2 Interventions ont illustré ces propos : l’association La Barque située rue Colbert à Tours est un café associatif et un accueil de jour. Les commerçants voisins font tout pour les faire partir et la préfecture vient de leur signifier une fermeture administrative de 3 jours. Une autre intervenante a donné l’exemple d’une personne dont l’accueil en France venait d’être refusé car son parcours de vie risquait de lui causer une psychose et de causer des troubles à l’ordre public, alors même qu’elle n’a aucun passé psychiatrique !

La chorale « la P’tite Rouge de Touraine » a clôturé ce rassemblement, très chaleureux avec « Laissez passer les sans-papiers » repris par tous les participants.

Il est possible de soutenir financièrement la Table de Jeanne-Marie sur le site

www.latabledejeannemarie.org

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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Le 30 janvier, tous et toutes dans la rue avec les salarié-es des EHPAD


Il faut de vrais lieux de vie pour les ancien-nes :

Le 30 janvier 2018 est une journée de mobilisation nationale des salarié-es des EHPAD (Etablissements pour Personnes Agées Dépendantes) qui ne supportent plus leurs mauvaises conditions de travail et l’impossibilité de bien prendre en charge les résident-es dans des conditions humaines, de respect et de dignité. Ces dernières années, il y a déjà eu des grèves des personnels soutenues par les résident-es et leurs familles comme par exemple, dans la région de Tours, à l’EHPAD de la Vasselière ou plus récemment à celle de la Membrolle-Semblançay.

Nous ne voulons pas que les EHPAD soient des mouroirs. Nous exigeons de vrais lieux de vie avec des animations, des temps de sociabilité et non pas seulement des douches ou des toilettes bâclées et des repas servis et avalés à la va vite. Il faudrait des lieux ouverts sur les quartiers et non des « usines » pour ancien-nes, toujours plus grandes et plus nombreuses. Le temps de la vieillesse ne doit pas être celui de la mise à l’écart.

Dans cette période de la vie, nos aîné-es ont besoin de prendre leur temps.Mais alors qu’il serait enfin possible de ralentir le rythme, dans la plupart des EHPAD, par manque de personnel, ce n’est pas le cas. Il faut encore faire vite les gestes de la vie quotidienne qui pourraient être un plaisir, mais la rentabilité exigée du personnel transforme en marathon les soins prodigués.

En outre, les tarifs demandés par les EHPAD sont de plus en plus élevés pour les résident-es, obligeant une partie de ceux et celles qui en auraient besoin à y renoncer. Dans les établissements privés lucratifs, il faut aussi satisfaire les actionnaires comme chez Korian, Orpea ou le Noble Age, pour parler de ceux qui sont implantés dans la région et qui voient dans cette activité un moyen de faire plus de profits.

La fermeture de l’Ermitage prévue par le plan COPERMO de restructuration de l’hôpital ne tient pas non plus compte des besoins des personnes accueillies dans cet établissement mais elle répond à des objectifs de restriction budgétaire. Elle va entraîner une diminution de l’offre de soin public. L’emplacement avec la vue sur la Loire pourra ainsi faire l’objet d’une juteuse affaire pour des promoteurs immobiliers avides de profits.

Cette situation est la conséquence des choix politiques des gouvernements successifs de coupes budgétaires et de privatisation de la santé. Cela va s’aggraver avec le vote le 4 décembre 2017 de la loi de financement de la sécurité sociale, alors qu’une mission parlementaire faisait le constat que « la France ne fait pas son devoir auprès des personnes âgées ». Avec les 80 milliards d’€ annuels d’évasion fiscale la France aurait largement les moyens de prendre soin de ses aîné-es.

Nous voulons une autre société que celle qui fait des profits sur le dos des personnes âgées dépendantes. Les «assistances électroniques» diverses et variées destinées à remplacer l’entrée en maison de retraite et/ou à supprimer du personnel ne sont pas non plus des alternatives souhaitables pour compenser la solitude des personnes âgées. Elles coûtent très cher et vont surtout enrichir les entreprises qui les vendent.

Il faut des moyens pour du personnel bien traité, qualifié, correctement rémunéré et en nombre suffisant pour qu’il puisse prendre en charge humainement et dignement les résident-es.

Soyons aux côtés des salarié-es des EHPAD le 30 janvier à 11h place A. France à Tours, et après, pour exiger des moyens pour des conditions de vie dignes et
respectueuses de nos ancien-nes.  


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SANTÉ MENTALE : un plan com de plus

Alors qu’un grand plan de santé a été annoncé par le gouvernement le 11 juin dernier, notre Collectif 37 « Notre Santé en Danger » souhaite alerter sur la situation de la psychiatrie en Indre et Loire.