Rassemblement du jeudi 3 décembre pour soutenir les exclus du SEGUR

Aujourd'hui à 15h, 300 personnes : soignants et usagers des services de santé, étaient rassemblés devant la préfecture d'Indre et Loire pour réclamer une revalorisation de 183€ pour toutes et tous les exclus du Ségur dans le social, médico-social et soins à domicile.

Les personnes présentes, dont le mot d'ordre était à TRAVAIL ÉGAL = SALAIRE ÉGAL, ont ensuite défilé dans les rues de Tours jusqu'à la place Jean Jaurès.

Voici l'intervention qu'a alors faite Marie-Pierre Martin, au nom de la CGT.

Marie-Pierre est aide-soignante dans un Service de Soins à Domiciles à la MFCVL Mutualité Française du Val de Loire. Elle est également membre active ou présidente de notre Collectif 37 Notre Santé en danger.

« Avec la crise sanitaire liée au Covid, le gouvernement ne pouvait plus fermer les yeux comme il le faisait depuis des années, sur les mobilisations dans les hôpitaux et dans les EHPAD.

« Le manque de lits, de matériel, de personnel et la faiblesse des rémunérations ont été mis au grand jour. Les négociations du Ségur de la santé étaient censées répondre aux revendications.

« Sous la pression des mobilisations des soignants et aussi des usagers qui les ont soutenus, une augmentation de 183€ mensuel a été obtenue, (c’est 300€ qui étaient revendiqué), pour les hospitaliers et les EHPAD, mais les contreparties sont lourdes et vont amener toujours plus de dérèglementation, d’individualisation du temps de travail, et la fin de l’unité de la Fonction Publique Hospitalière. Mais de plus, cet accord a exclu tous les personnels du médicosocial et du social de la revalorisation salariale : la CGT n’en a pas été signataire

« Comme nos collègues de l’hôpital et des EHPAD, ces professionnels, publics ou privés, essentiellement des femmes, souvent à temps partiel, ont été en première ligne, que ce soit à domicile, dans la protection de l’enfance, dans les établissements pour adultes ou enfants handicapés, auprès des migrants, des sans domicile, souvent sans équipement de protection, invisibles, ils ont accompagné et accompagnent toujours d’autres invisibles dans cette crise sanitaire.

« Cette exclusion est totalement injuste et incohérente : à l’heure où on n’arrête pas de nous parler du maintien à domicile des personnes âgées et handicapées, du virage ambulatoire, comment justifier qu’une aide-soignante à domicile soit moins bien rémunérée qu’une aide-soignante en EHPAD ? partout les postes vacants se multiplient et les recrutements vont devenir impossible. Même nos directions d’établissements s’inquiètent de la situation qui devient explosive, et disent nous soutenir et soutenir nos revendications …mais sans aller jusqu’à payer les journées de grève !

« Depuis le Ségur, et malgré la crise sanitaire qui se poursuit, on continue de fermer des lits de restructurer, et le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale ne sera pas à la hauteur des besoins, pendant que l’argent magique tombe dans l’escarcelle des plus grandes entreprises qui en profitent pour licencier. Nos secteurs du médicosocial et du social subissent les mêmes politiques d’austérités depuis des années, avec des conditions de travail qui se dégradent, les mises en concurrence, les mutualisations de moyens, les suppressions de postes, les glissements de tâches et les salaires gelés mais c’en est trop ! aujourd’hui nous voulons des embauches, de meilleures conditions de travail et qu’à travail égal, il y ait salaire égal.

« Nous ne devons compter que sur nous-même et sur nos luttes pour obtenir les 183€ pour toutes et tous ! »

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