Rassemblement à Tours pour la journée mondiale de la santé.

Le Collectif Santé avait appelé à marquer la journée mondiale de la santé par un rassemblement Place J. Jaurès ; nous étions bien visibles avec de nombreux panneaux et banderoles, accompagné entre autre, de Convergences services publics. Nous avons distribué le tract commun et fait de nouveaux contacts. Ci-dessous notre intervention :

Demain, 7 avril 2024, sera la journée mondiale de la santé.

Elle marque l’anniversaire de la fondation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et elle a pour objectif de rappeler que le droit à la santé est un droit fondamental. C’est le but de notre rassemblement d’aujourd’hui, car nous pensons que notre droit à la santé, notre santé sont en danger.

L’OMS fait le constat que partout dans le monde, le droit à la santé de millions de personnes est de plus en plus menacé. Si des progrès considérables ont été faits notamment dans la santé maternelle et infantile, les inégalités d’accès aux soins s’aggravent et les chances de survie sont loin d’être les mêmes en fonction de son lieu de naissance.

Les enfants nés dans les ménages les plus pauvres sont deux fois plus susceptibles de mourir avant l’âge de 5 anset les enfants qui vivent dans des zones touchées par des conflits sont eux, 3 fois plus susceptibles de mourir avant l’âge de 5 ans.

En France les inégalités d’accès aux soins s’aggravent : les restes à charge sont toujours plus importants, les franchises médicales viennent de doubler et la prise en charge à 100% des ALD est dans le viseur du gouvernement, qui veut encore faire 20 milliards d’économies sur le budget de l’état et de la Sécu en 2025, alors que 100 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC 40 en 2023.

L’hôpital est en crise, les personnels sont désespérés et la Fédération de l’Hospitalisation Privée lucrative, a le culot de se plaindre de ne pas recevoir assez d’argent public et menacer d’une « grève totale » au mois de juin si ses tarifs ne sont pas revu à la hauteur de ceux de l’hôpital. Pourtant, qui assume la permanence des soins, les gardes, l’accueil de tous les patients mêmes ceux qui ne rapportent pas ? Nous l’avons bien vu durant la crise du covid.

Partout, les conséquences de la course aux profits mettent en péril la santé des populations, à commencer par les pénuries de médicaments organisés par les laboratoires qui se gavent d’argent public et rechignent à produire des molécules moins rentables.

Nous ne voulons pas d’un système qui fait de notre santé une marchandise, qui exclut à tour de bras, les pauvres, les vieux, les fous, les sans-papiers, détruit notre sécurité sociale et s’enorgueillit d’occuper la 3ème place sur le marché des ventes d’armes.

Nous dénonçons le génocide actuellement en cours à Gaza, dont les enfants sont les premières victimes, 15 000 d’entre eux sont morts et la famine tue de plus en plus de nouveaux nés, incapables de survivre à cause de leur trop faible poids. Cette famine aura des effets à long terme sur la vie et la santé de milliers de personnes. L’hôpital al-Shifa, le plus important de Gaza avec 750 lits, a été presque totalement détruit, des centaines de malades et des soignants ont été tués durant l’opération militaire menée par Israël.

Cela doit cesser, il faut un cessez le feu à Gaza !

Partout dans le monde, nous sommes concernés par la santé et nous devons toutes et tous être mobilisés pour défendre l’accès aux soins pour tous et toutes, avec ou sans papiers !

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Santé : on ne change pas une politique qui tue !

Soirée film & débat
Jeudi 14 octobre à 20h

Le C.N.P. aux Cinémas STUDIO
2 rue des Ursulines, 37000 Tours

La pandémie a mis en évidence à grande échelle les défaillances d’un système de santé soumis aux exigences de rentabilité capitalistes. Les conséquences sont immenses dans toute la société. Un «pognon de dingue» a pourtant été déversé mais pour qui ? Pour autant, les leçons ont-elles été tirées ? L’hôpital public craque de partout, principal recours pour les soins aux patient·es du Covid, avec la politique du flux tendu,  il ne peut pas répondre pleinement à ses missions sans mettre à mal le personnel et l’accès aux soins. La crise a donné raison aux soignant·es qui lançaient  le signal d’alarme depuis longtemps. Leur cri était justifié avant,

il l’est encore plus maintenant.

Coordination Nationale, infos de la semaine

Ce nouveau numéro illustre encore l’état déplorable de l’hôpital public et les difficultés de l’accès aux soins et à la santé ainsi que la résistance qui s’y oppose. Ce ne sont pas les annonces du gouvernement actuel qui vont y remédier, bien au contraire !