CHU la colère du personnel de nuit

Le personnel de nuit de l’hôpital de Tours était dans la rue le 21 mars. Il fallait que la colère soit bien présente pour qu’une centaine de personnels de nuit sur 380 se retrouve dans la rue ce lundi de mars.

Les raisons de cette mobilisation se trouvent dans la volonté des cadres de changer l’organisation des plannings de nuit et donc de mettre en l’air des organisations de vie qui ne sont déjà pas faciles.

Il fallait que la colère soit bien présente pour qu’une centaine de personnels de nuit sur 380 se retrouve dans la rue ce lundi de mars.

Les raisons de cette mobilisation se trouvent dans la volonté des cadres de changer l’organisation des plannings de nuit et donc de mettre en l’air des organisations de vie qui ne sont déjà pas faciles.

Le travail de nuit étant en lui-même non physiologique, ce qui permet de tenir c’est d’avoir une grille de travail régulière qui permet de se projeter et d’avoir des période de repos suffisantes. Or la nouvelle organisation permet aux cadres d’avoir la possibilité de mettre une partie des repos à leur convenance bousculant ainsi les conditions de vie du personnel. Cette modification a commencé en chirurgie cardio vasculaire et doit s’étendre à toutes les équipes de nuit.

Cette politique qui vise à économiser du personnel sur le dos des équipes de nuit, ne va pas faciliter les difficultés de recrutement bien au contraire !

Un rassemblement a eu lieu dans un premier temps devant la direction de Bretonneau. Le Directeur des Relations Humaines a osé dire que la Directrice n’était pas au courant alors que la grève court depuis le 28 février !

Les personnels, avec les syndicats, SUD, CGT rejoints par la CFTC sont partis en manifestation jusqu’à la place jean Jaurès où ils ont demandé au maire de les entendre. Celui-ci, Emmanuel Denis, est venu écouter les doléances et a promis de rencontrer une délégation avant le 8 avril, date du conseil de surveillance.

D’ici là, l’hôpital doit recevoir une visite pour son accréditation. Les personnels ont prévu de ne pas rester silencieux ni invisibles.

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Grève au CH de Luynes (37) le 5 décembre 23

Àprès 2 semaines de grève, les personnels du CH de Luynes faisaient un rassemblement ce 5 décembre à l’appel de FO et SUD devant l’établissement pour appuyer les négociations pour une amélioration des conditions de travail.

Depuis l’après covid les dégradations de condition de travail et de soins avec les absences non remplacées sont devenus au-delà de l’acceptabilité. A ce jour il y a 13,5 % d’absentéisme.

Le 22 novembre le personnel s’est mis en grève. 

Cet hôpital de 320 lits et 350 agent.es pour un service de SMR de 70 lits, un service de soins palliatifs de 10 lits et du médico social avec un EHPAD de 310 lits et un service de soins à domicile.

Une réunion de négociation devait avoir lieu le 6 décembre.

Les revendications concernent la dégradation des soins et des conditions de travail, le manque de matériel, la demande de fauteuils conformes, la demande de formation pour distribution des médicaments par les AS ( normalement une infirmière doit être présente), le refus du management autoritaire, le droit syndical...

La direction a commencé à reprocher aux grévistes de faire une entrave au service public par son rassemblement et de prendre en otage le personnel et les usagers ! Puis, devant les griefs exposés par les collègues elle a finalement proposé des réorganisations en disant que tout le monde était dans le même bateau et subissait la restriction des budgets, 2 millions pour le CH de Luynes. Ce à quoi le personnel a répondu qu’il ne tenait qu’à eux de soutenir les revendications du personnel auprès des instances de tutelle.

Le directeur a ensuite proposé des heures supplémentaires gérées par logiciel Hublo pour pallier aux absences ; ce système, déjà connu au CHRU de Tours, génère encore plus d’absences par épuisement.Une manifestante a répondu que quand elles reviennent sur leurs repos elles aimeraient pouvoir récupérer en repos et non se voir dire au 31 décembre que ce sera versé au CET Compte Épargne Temps ! Ce qu’il faut ce sont de vraies embauches pérennes donc mettre les moyens pour fidéliser le personnel.

Au total un rassemblement qui a permis au personnel en grève de s’exprimer, de montrer sa force de recevoir le soutien de familles qui passaient voir des résidents. Une étape importante dans la lutte pour la reconnaissance de ses revendications. Des chansons composées par le personnel ont ajouté une note d’enthousiasme dans cette lutte. Malgré tout, une aide-soignante qui travaille depuis plus de 30 ans dit que le sourire des résident.es est la meilleure des récompense et ne lui ferait pas lâcher le travail, ce qui n’empêche qu’elle se bat pour de meilleures conditions de travail et de lutte même s’il faut aussi résister à la culpabilisation des grévistes.

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interview d’1 ASH et 1 AS du SMR Soins Médicaux et Réadaptation

Depuis 1 an, nous avons des cas de plus en plus lourds sans personnel supplémentaire et sans matériel adapté.

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collectifsante37@gmail.com

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