Rassemblement et manifestation le jeudi 19 août 2021, RDV à 10h30 devant l’ARS, au Champs Girault à Tours

Face à la loi sur le pass sanitaire

Mobilisons nous pour le droit à la santé pour tous

Cette loi, du 5 août 2021, n’a pas seulement des conséquences sur les droits des salarié.es qu’elle divise et culpabilise pour éviter le débat public sur les politiques de santé et la désagrégation de l’hôpital public. Elle risque aussi de faire fuir les personnels des hôpitaux, des EHPAD, du domicile, déjà en difficulté de recrutement. Elle met à mal également l’égalité d’accès aux soins pour tou-tes les usager.es en le conditionnant à l’obligation de présenter le pass sanitaire ; elle remet ainsi en cause le principe de droit à la santé pour chacun. Déjà, la prise en charge de nombreuses pathologies, comme les cancers, a été reculée avec la crise du COVID, faut-il remettre des barrières pour l’accès aux soins ? D’après la loi, il faudrait justifier que la demande est urgente pour accéder aux soins sans le pass sanitaire ? Mais qui, sinon un médecin après examen, peut décider qu’une demande est urgente ou pas? Les notions d’urgence sont elle-mêmes très relatives, une douleur, une angoisse… peuvent prendre des proportions plus importantes sans accès aux soins, sachant que la médecine de ville est elle-même très réduite pendant l’été. Même si le barrage n’est pas complètement appliqué en fonction des situations, ce pass reste un frein psychologique et stressant pour les patients qui viennent en consultation pour un suivi de maladie chronique.

En 2019 les URGENCES ont fait grève pour :

  • le manque de matériel,
  • le manque de lits
  • le manque de personnel

La crise sanitaire a stoppé les revendications de toute la santé et l’action sociale qui décriaient fort les manques de moyen dans toutes les structures.

Entre 2003 et 2017 69000 fermetures de lits (source DREES) et depuis 2018 sous l’ère Macron,

4172 fermetures de lits.

La casse de l’hôpital continue.

De nombreux services hospitaliers sont fermés pendant les vacances par manque de personnel ou de médecins, notamment les urgences, .. les rendez-vous de consultations sont déjà difficiles à obtenir. Il y a aussi la distance pour ceux qui habitent loin des centres hospitaliers, le forfait urgence, les dépassements d’honoraires, et maintenant l’obligation du pass sanitaire, puis le test PCR payant ! Avec cette loi, la difficulté sera d’autant plus grande pour les personnes atteintes de troubles psychiques, les personnes en situation de précarité ou âgées…

Ne faudrait-il pas plutôt rajouter du personnel dans les soins plutôt que d’en embaucher à contrôler les pass sanitaires ?

Une division s’instaurera entre les usagers, ceux qui auront le droit d’avoir des soins et les autres...

Le vaccin manque dans de nombreux pays et pendant ce temps les sociétés pharmaceutiques engrangent des profits sur des vaccins mis en place grâce au financement des états. Dernièrement Pfizer et Moderna ont décidé d’augmenter le prix de vente de leur vaccin mettant à mal les systèmes de protection sociale des pays concernés.

Pour un égal accès aux soins pour l’ensemble de la population nos organisations appellent à se mobiliser massivement pour exiger le retrait de cette loi et réclamer des moyens humains et matériels conséquents pour notre système de soins, des embauches et des lits répondant aux besoins de la population, l’accès à la vaccination pour toutes et tous, au plus près de la population, la levée des brevets afin que cet accès à la vaccination soit international, une totale transparence de la part des laboratoires et leur socialisation.

Rassemblement et manifestation le jeudi 19 août 2021 RDV à 10h30 devant l’ARS, au Champs Girault à Tours

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20/01/2021

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Nous nous réjouissons de voir qu’il y a dans les plans un bâtiment pédiatrique avec des urgences spécifiques ; notre combat pour faire remonter la volonté de la population de garder un hôpital dédié pour les enfants n’a pas été inutile. Par contre, notre inquiétude n’est pas levée pour autant. Le nombre de lits n’est pas indiqué et avec les injonctions de l’ambulatoire à tout prix, les restructurations se font avec une demande gouvernementale de suppressions de lits. Il y en a déjà eu 150 il en reste plus d’une centaine à fermer. Le regroupement en cours des psychiatries prévoit encore des suppressions alors que ceux-ci manquent pour hospitaliser les patients en crise…

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Marie-Pierre Martin

Pour le Collectif 37 Notre Santé en danger