Mobilisation le 11 juin contre la fermeture de 24 lits en psychiatrie. le mardi 11 juin 2024 à 13h devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau

Tours, le 07 juin 2024

Communiqué de presse

La Psychiatrie boit la tasse au CHRU de Tours!

Après une fermeture (temporaire aux dires des directions) de 18 lits entre décembre et janvier en psychiatrie B, c’est maintenant la fermeture définitive d’une unité complète de 26 lits jusqu’à la fin de l’année qu’ont annoncé le professeur Camus, psychiatre, et Mme Carré-Renault, Cadre supérieure du pôle de psychiatrie addictologie et le Directeur général adjoint, Mr Rouget.

Le principal motif invoqué par la direction est le manque de personnel soignant, alors que les demandes pour travailler en psychiatrie affluent.

Ces fermetures prendront effet à partir du lundi 8 juillet 2024, faisant fi des patients qui ne sont toujours pas informés, qui subiront des transferts ou des sorties anticipés très déstabilisants et ne pourront plus être pris en charge.
Les familles devront une nouvelle fois prendre le relais, alors qu’elles sont déjà très sollicitées tout au long de l’année, manquant elles aussi d’expérience et de moyens pour accompagner leur proche dignement. Enfin, c’est sans compter le nombre de patients nécessitant une hospitalisation qui se retrouveront livrés à eux-mêmes

Maltraités, humiliés et rabaissés à un simple matricule dans une matrice, les soignants se voient proposer des postes, ne correspondant absolument pas à leur projet professionnel.

Cette maltraitance institutionnelle met les professionnels très en colère, et ceux-ci ont d’ors et déjà déposé un préavis de grève qui débutera le 11 juin 2024. Plusieurs actions sont en cours d’organisation pour les semaines à venir, mobilisant les soignants, les usagers et les familles afin de faire entendre leurs revendications : stop aux fermetures de lits, maintien des effectifs et des postes, maintien de conditions de travail acceptables. Un premier rassemblement est prévu le mardi 11 juin 2024 à 13h devant le bâtiment de psychiatrie à Trousseau.

Le gouvernement nous martèle d’annonces affirmant vouloir déstigmatiser la santé mentale et en faire sa priorité, mais la réalité de terrain se situe bien à l'opposé : La psychiatrie se noie sous le regard attentif d’une majorité d’élus et de la direction qui semblent s’en moquer chaque jour un peu plus.

L’Intersyndicale CGT, FO et SUD Santé Sociaux reste déterminée à proposer une meilleure prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques et soutient les collègues dans leurs actions et dénonce l’inaction de la direction à trouver des solutions pour permettre le maintien de l’offre de soins de psychiatrie en Indre-et-Loire.

L’Intersyndicale CGT, FO et SUD Santé Sociaux

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Point d'étape sur la lutte en psychiatrie à Tours

Suite à la grève du personnel de psychiatrie débutée le 6 octobre 2025 quelques postes qui devaient être supprimés ont été obtenus, mais on est encore loin du compte. La lutte continue; Le collectif Tours Psy fait le point ci-dessous. Il faut continuer à faire circuler largement la pétition de soutien contre les suppressions de postes https://c.org/NKSxd6wwrK.

À écouter également :
Une émission du 22 octobre 2025 : Soutien au service public de psychiatrie. Live avec Les Indéfinis.

Clocheville : Patrimoine historique de la ville

Evolution de l’hôpital

L’hôpital de Clocheville ouvre en 1881 avec 16 lits pour les enfants pauvres de tours de 4 à 14 ans

Après la mort de la comtesse, à la fin du XIX ième siècle l’hôpital comportait 60 lits, 6 religieuses, un couple de concierge, une fille de cuisine, quelques auxiliaires.

4 types de bâtiments

Sol + construction des legs : Jules Verne et Charles Perrault (côté actuelle rue de Courset)

Sol des legs + construction CHR : Jean de la Fontaine (1964?)

Sol CHR (hors legs) + construction et acquisition CHR (Andersen et Georges Sand et espace médico psychologique + espace de recueillement))

Maison des Parents (dont une partie sol des legs)

Le CHRU Gatien de Clocheville de nos jours

En 2016, l'hôpital Clocheville compte au total 213 lits, dont 115 en médecine générale, 80 en chirurgie, 5 en moyen-séjour, et 13 en long-séjour8. Il est équipé, entre autres, d'un scanner, d'une IRM et d'un tomographe9.

L'hôpital comprend au total dix services, dédiés à la pédiatrie :

  • Anesthésie-réanimation
  • Chirurgie orthopédique traumatologique
  • Chirurgie viscérale et plastique
  • Médecine
  • Neurologie et CRTLA (Centre de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages)
  • Pharmacie
  • Radiologie
  • Réanimation et médecine néonatale
  • Soins de suite pédiatrique
  • Urgences
  • L'hôpital Clocheville bénéficie également de l'intervention de nombreuses associations aidant les enfants à mieux supporter leur séjour à l'hôpital, telles que Les Blouses Roses, Le rire médecin ou encore Sapeurs-Lipopette. Elles interviennent régulièrement à l'hôpital en proposant aux patients des lectures de livres, des animations festives ou encore des ateliers cuisine.

Les bâtiments du CHRU sont nommés selon des personnages historiques. Ainsi, on trouve notamment les bâtiments C01 Charles Perrault, C06 Jules Verne ou encore C16 Jean de la Fontaine.

L'hôpital dispose aussi d'un bâtiment (le C09) destiné à accueillir les parents des enfants hospitalisés n'habitant pas dans la commune de Tours. La gestion de ce bâtiment est confiée à l'association La maison des parents. Elle propose un hébergement en pension complète pour la famille d'un patient, et peut aussi accueillir un patient en soin ambulatoire sous certaines conditions.

Conclusion

Ces recherches montrent que l’hôpital pédiatrique de Clocheville s’inscrit dans une longue histoire de la vie tourangelle.

Faisant l’objet d’un don à la ville de Tours suite au vœu avant sa mort en 1853 de Gatien de Clocheville pour les enfants pauvres et malades Il a été inauguré en 1881.

Il s’est développé, passant de 16 lits au moment de l’ouverture à 213 lits en 2016. Depuis ce temps, les tourangeaux ont bénéficié d’un hôpital dédié aux enfants leur permettant d’avoir un accueil spécifique et une sécurité dans leur prise en charge.

Il n’est pas pensable pour la majorité d’entre eux qu’il puisse disparaître pour des raisons financières, sachant que l’emplacement au centre ville suscite bien des appétits immobiliers! Peut-on sacrifier la santé des enfants pour ces intérêts financiers? Il est plus facile de détruire que de construire pas-à- pas un hôpital qui a un aura régional et même au-delà.

Les professionnels pédiatriques viennent s’y former. Le personnel a un savoir faire auprès des enfants. Quoi de plus précieux?

Ces éléments d’archive montrent qu’on ne peut pas extirper cette histoire au nom de projets immobiliers. Il faut garder un hôpital spécifique pour enfants

Une Partie ancienne de l’actuel bâtiment Jules Verne donnant sur l’actuelle rue de Courset qui à l’époque ne va pas jusqu’au boulevard Béranger, c’est une impasse qui sera complétée par un legs de Gaston Paillhou,