Le 16 mai rassemblement pour les EHPAD à Tours

Une 60ne de personnels et usager.es se sont rassemblés le 16 mai devant l’ARS départemental de Tours à l’appel des organisations syndicales, FO , CFE CGC acteurs santé, SUD santé sociaux et le collectif 37 Notre Santé en Danger.

Un rendez-vous avait lieu avec la directrice départementale de l’ARS et son adjointe pour exiger des conditions de travail décentes et des prises.

Le collectif santé a demandé des précisions sur le budget alloué aux département sachant qu’il y a des annonces contradictoires : 10 milliards + 10 milliards d’économies prévues en 2024 sur les services publics, les hôpitaux, la sécu les collectivités locales et d’un autre 650 millions d’€ annoncés le 23 avril pour les EHPAD et la loi bien vieillir du 8 avril 2024 qui fait beaucoup de promesses.

 La loi bien vieillir notamment qui prétend lutter contre les maltraitances dédouane à bon compte le gouvernement en favorisant les signalements, alors qu’il faudrait d’abord mettre fin à la maltraitance institutionnelle qui oblige le personnel à courir pour s’occuper des résidents. Comment accueillir des animaux quand il y a déjà du manque de personnel?

Rien n'est dit sur le nombre de personnels par résident, la formation de ce personnel, l'encadrement des bénéfices des EHPAD privés ; comment éviter la maltraitance institutionnelle dans ces conditions?

Le prix des EHPAD est tel qu'une partie de la population ne peut même pas envisager d'y aller.

La directrice a répondu que c’était trop tôt ou trop tard mais qu’elle ne pouvait nous dire les moyens alloués aux départements.

 Par contre, elle met tous les dysfonctionnements sur le dos des directions d’établissements qui ne gèrent pas bien les moyens alloués.

Par ex à l’EHPAD de Loches où il n’y a plus d’infirmière de nuit, un partenariat a été fait avec une HAD qui couvre 35 établissements. Si un résident a besoin d’antalgique type morphinique qui ne peut être donné par une aide-soignante il doit attendre de longues heures pour être calmé le temps qu’une infirmière puisse être disponible ou bien le renvoyer aux urgences.

Quand on réduit les fonds des services publics, des collectivités locales comment permettre aux EHPAD de fonctionner correctement ?

Les personnels ont décrit leurs conditions de travail et la perte de sens qui leur fait pour une partie quitter ce travail.

Au total, plus d’une soixantaine de personnes des différentes EHPAD du département est venue pour exiger de meilleures conditions de travail et de soins avec l’intersyndicale. L’épuisement du personnel rend difficiles aussi les conditions de lutte, c’est pourquoi il est important d’élargir le soutien. A noter qu’aux côtés du collectif santé une délégation d’étudiant.es de la FSE est venue soutenir cette lutte.

Cette mobilisation est une étape pour aller plus loin en prévision de nouvelles initiatives

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

T2A : à l'hôpital public, une situation "intenable" pour les soignants


La tarification à l'activité, ou T2A, a des effets délétères qui sont, en ce moment, au coeur de toutes les discussions sur l'hôpital.

Voici un article de Marianne.fr qui explique, à travers plusieurs témoignages, pourquoi cette tarification à l'activité a dégradé le fonctionnement de notre système de santé.


Cet article est signé Patricia Nevez et date du 15/04/2017.
Il complète notre publication du 29 octobre à ce sujet.



T2A : à l'hôpital public, une situation "intenable" pour les soignants