Belle mobilisation des personnels de l’hôpital de Tours pour ce 20 décembre

Une petite centaine d’hospitalier.es de services en grève s'est faite entendre dans le centre ville de Tours. Venues à l'appel des syndicats CGT et SUD et du collectif psy, elles ont reçu le soutien du collectif 37 Notre Santé en danger et de militant.es syndicaux-ales+ soutiens surtout des syndicats et du collectif santé, soit un peu plus que la dernière mobilisation avec des collègues bien remontées qui ont arrêté les voitures sur la place Jean Jaurès ; elles scandaient des mots d’ordre «Soignant.es surmené.es patients en danger" et ont chanté sur des airs connus mais détournés ; la veille les personnels de psychiatrie étaient montés sur le toit de la psychiatrie pour protester contre la fermeture de 12 lits par manque de personnel, ce qui fait que les collègues pourront être dispatchées dans d’autres services y compris dans le privé. Les conditions de travail et les conditions de soins avec des locaux délabrés avaient fait sortir les personnels de Clocheville dans la rue.

Le collectif santé est venu avec sa banderole « mon hôpital j’y tiens je le défends et des panneaux pour l’accès aux soins pour tous avec ou sans papiers. La camarade a fait un discours qui a été apprécié au nom du collectif santé parlant des fermetures de lits mais aussi de la loi Darmanin, des menaces sur l’AME et le risque de tri des patients. Elle a parlé également du problème des PADHUE, médecins à diplôme étranger hors union européenne qui devaient être en grève le 21 décembre nationalement pour protester contre les risques de rupture de contrat au 1er janvier et de fin d'autorisation de séjour.

Les luttes pour le droit à la santé de toutes et tous doivent se rejoindre et non s'opposer.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

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Ste Maure, l’EHPAD des Sablonnières en danger

Jeudi 9 mars 2023, la CGT appelait à participer à la manifestation organisée contre la fermeture probable de l’EHPAD publique « les Sablonnières » à Sainte Maure. Le collectif santé a participé à cette initiative, ainsi que quelques résidents et familles et des représentants du syndicat Sud qui soutenait l’action. Une cinquantaine de personnes se sont donc rendues en cortège de la Sablonnière jusqu’au Pôle Santé Sud, où une délégation a été reçue par la direction.

L’EHPAD a été construite en 1969, avec plus de 80 places. 2 résidents souffrant de troubles psychiques  y ont été accueillis avant même leur majorité, et d’autres ont moins de 60 ans. Il est situé sur la hauteur à l’entrée nord du bourg, le nombre de résidents est descendu à 67 dans les dernières années, pour n’être plus que de 34 aujourd’hui. Au fur et à mesure des départs, la direction ne fait pas de nouvelles entrées. Les résidents ont été transférés petit à petit vers le « Pôle santé sud de la ville »  qui comprend un Ehpad, (254 résidents et rempli))avec un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un service de Médecine (14 lits) ainsi qu’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) pour 91 places. Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) est également située à côté des Sablonnières. Les salariées s’interrogent également sur l’avenir de cette unité si les Sablonnières ferment, car ils ne disposent pas  d’alimentation électrique autonome par exemple.

Le personnel a lui aussi été réduit (non remplacement des départs en retraite et des congés, rappel à domicile) et il est question de supprimer 14 postes d’ASH. Pour le personnel, c’est clair,  l’objectif de la direction du Pôle santé Sud et de l’ARS est de fermer les Sablonnières, même si ils se refusent à en parler clairement, laissant ainsi s’installer un climat délétère d’insécurité tant pour les agent.es que pour les résident.es. Rien n’est prévu pour les lits actuels qui sont donc autant de places d’accueil en moins ! L’ARS met en avant un déficit chronique de 560 000€ en 2022 (sur un budget total de 14 millions), et la vétusté des locaux (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune rénovation) et s’orienterait vers du maintien à domicile.

La CGT demande la réhabilitation du bâtiment des Sablonnières, ou la mise en œuvre du projet d’extension du pôle santé sud, projet abandonné pour des raisons budgétaires, ainsi que l’embauche de personnel, la revalorisation des salaires et le paiement des heures supplémentaires effectuées. Elle n’oublie pas de s’opposer à l’actuel projet de réforme des retraites et demander la reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Ici comme ailleurs dans le domaine de la santé il s’agit encore de faire des économies, de concentrer et regrouper et bien sûr de faire du maintien à domicile à tout prix. Il y aura sans doute d’autres initiatives pour soutenir les salarié.es, les résident.es et leurs familles.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com

T2A : à l'hôpital public, une situation "intenable" pour les soignants


La tarification à l'activité, ou T2A, a des effets délétères qui sont, en ce moment, au coeur de toutes les discussions sur l'hôpital.

Voici un article de Marianne.fr qui explique, à travers plusieurs témoignages, pourquoi cette tarification à l'activité a dégradé le fonctionnement de notre système de santé.


Cet article est signé Patricia Nevez et date du 15/04/2017.
Il complète notre publication du 29 octobre à ce sujet.



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