Manifestation contre la loi sur la sécurité globale

Saint-Avertin le 24 novembre 2020communiqué intersyndical

Pour la Défense de nos libertés individuelles et collectives Nous exigeons que le projet de loi sur la sécurité globale soit retiré !

Depuis plusieurs années, les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU, Solidaires 37 se sont toujours retrouvées pour défendre les droits et les libertés individuelles et collectives fondamentales (dont la liberté syndicale). Tel fût le cas face à des attaques à la liberté de manifester et face à la répression et à la violence gouvernementales (rassemblement du samedi 13 avril 2019 à Tours contre la loi dite anti-casseurs). Les organisations syndicales départementales condamnent avec la plus grande fermeté les événements qui se sont déroulés lundi soir place de la République à Paris sur ordre du préfet et de son ministre, c’est inacceptable.

Très récemment encore nos analyses communes, nous ont amené à prendre publiquement position pour la levée immédiate de « l’état d’urgence sanitaire » avec un rassemblement le 27 mai 2020, rassemblement qui fut suivi de la signature d’un texte en juillet intitulé «UNI(E)S POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES LA RÉPRESSION NE NOUS FERA PAS TAIRE ! », état d’urgence sanitaire qui sous couvert de décision du conseil scientifique a produit nombre d’ordonnances et de décrets qui remettent en cause les droits collectifs des salarié-es (cf durée du travail par exemple)

Aujourd’hui un nouveau cran est franchi avec ce projet de loi de sécurité globale, alors que nous sommes toujours sous régime d’exception gouverné par un conseil de défense, qui tel un nouveau conseil des ministres impose au législatif la prorogation de l’état d’urgence, pour tenter de juguler la profonde crise sociale (voire politique), qui détruit des milliers d’emplois à travers le pays et qui voit la précarité et la pauvreté exploser sur tout le territoire. Parallèlement le gouvernement entend poursuivre toutes ces contre-réformes dans l’ensemble de la fonction publique, de l’assurance chômage et des retraites, pour lesquelles nous réclamons leur abandon immédiat, contre-réformes qui vont accélérer la casse des services publics et des droits collectifs des salarié-es.

Ce projet de loi de sécurité globale est contesté depuis plusieurs jours par des milliers de personnes qui dénoncent cette dérive pour le moins autoritaire du pouvoir. Il est certain que ce projet concentre en lui tout ce qui vient d’être exposé, et qu’il nous place indubitablement sous la coupe des renforcements des pouvoirs des différentes polices (des entreprises de sécurité privée se voient même habilitées à exercer des missions de service public). En effet, pour nos organisations syndicales, les nouvelles dispositions en discussion ont pour vocation de faciliter la répression des militant-es et d’intensifier les pratiques de nassage, de gaz et de grenade lacrymogène. L’utilisation de caméras et drones permettant la reconnaissance faciale des militant-es lors de manifestations constitue un outil supplémentaire de surveillance généralisée.

La liberté de la presse est également dans le viseur avec la création d’un nouveau délit qui empêche la diffusion d’images des personnels de police ou de gendarmerie.

Pour toutes ces raisons nous exigeons le retrait immédiat de ce projet de loi qui s’oppose aux principes républicains « liberté-égalité-fraternité » et qui s’en prend aux libertés fondamentales dont celle de manifester ! L’heure est à l’action et à la mobilisation :

Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et Solidaires appellent les salarié-es, retraité-es, les personnes privées d’emploi, les jeunes et plus largement les citoyen-nes attaché-es à la démocratie à participer au rassemblement puis à la manifestation (avec masques et dans le respect des gestes barrières) :

SAMEDI 28 NOVEMBRE 2020 à 15H00, PLACE JEAN JAURES à TOURS

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Le 30 janvier, tous et toutes dans la rue avec les salarié-es des EHPAD


Il faut de vrais lieux de vie pour les ancien-nes :

Le 30 janvier 2018 est une journée de mobilisation nationale des salarié-es des EHPAD (Etablissements pour Personnes Agées Dépendantes) qui ne supportent plus leurs mauvaises conditions de travail et l’impossibilité de bien prendre en charge les résident-es dans des conditions humaines, de respect et de dignité. Ces dernières années, il y a déjà eu des grèves des personnels soutenues par les résident-es et leurs familles comme par exemple, dans la région de Tours, à l’EHPAD de la Vasselière ou plus récemment à celle de la Membrolle-Semblançay.

Nous ne voulons pas que les EHPAD soient des mouroirs. Nous exigeons de vrais lieux de vie avec des animations, des temps de sociabilité et non pas seulement des douches ou des toilettes bâclées et des repas servis et avalés à la va vite. Il faudrait des lieux ouverts sur les quartiers et non des « usines » pour ancien-nes, toujours plus grandes et plus nombreuses. Le temps de la vieillesse ne doit pas être celui de la mise à l’écart.

Dans cette période de la vie, nos aîné-es ont besoin de prendre leur temps.Mais alors qu’il serait enfin possible de ralentir le rythme, dans la plupart des EHPAD, par manque de personnel, ce n’est pas le cas. Il faut encore faire vite les gestes de la vie quotidienne qui pourraient être un plaisir, mais la rentabilité exigée du personnel transforme en marathon les soins prodigués.

En outre, les tarifs demandés par les EHPAD sont de plus en plus élevés pour les résident-es, obligeant une partie de ceux et celles qui en auraient besoin à y renoncer. Dans les établissements privés lucratifs, il faut aussi satisfaire les actionnaires comme chez Korian, Orpea ou le Noble Age, pour parler de ceux qui sont implantés dans la région et qui voient dans cette activité un moyen de faire plus de profits.

La fermeture de l’Ermitage prévue par le plan COPERMO de restructuration de l’hôpital ne tient pas non plus compte des besoins des personnes accueillies dans cet établissement mais elle répond à des objectifs de restriction budgétaire. Elle va entraîner une diminution de l’offre de soin public. L’emplacement avec la vue sur la Loire pourra ainsi faire l’objet d’une juteuse affaire pour des promoteurs immobiliers avides de profits.

Cette situation est la conséquence des choix politiques des gouvernements successifs de coupes budgétaires et de privatisation de la santé. Cela va s’aggraver avec le vote le 4 décembre 2017 de la loi de financement de la sécurité sociale, alors qu’une mission parlementaire faisait le constat que « la France ne fait pas son devoir auprès des personnes âgées ». Avec les 80 milliards d’€ annuels d’évasion fiscale la France aurait largement les moyens de prendre soin de ses aîné-es.

Nous voulons une autre société que celle qui fait des profits sur le dos des personnes âgées dépendantes. Les «assistances électroniques» diverses et variées destinées à remplacer l’entrée en maison de retraite et/ou à supprimer du personnel ne sont pas non plus des alternatives souhaitables pour compenser la solitude des personnes âgées. Elles coûtent très cher et vont surtout enrichir les entreprises qui les vendent.

Il faut des moyens pour du personnel bien traité, qualifié, correctement rémunéré et en nombre suffisant pour qu’il puisse prendre en charge humainement et dignement les résident-es.

Soyons aux côtés des salarié-es des EHPAD le 30 janvier à 11h place A. France à Tours, et après, pour exiger des moyens pour des conditions de vie dignes et
respectueuses de nos ancien-nes.  


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SANTÉ MENTALE : un plan com de plus

Alors qu’un grand plan de santé a été annoncé par le gouvernement le 11 juin dernier, notre Collectif 37 « Notre Santé en Danger » souhaite alerter sur la situation de la psychiatrie en Indre et Loire.