Le ségur de la Santé une imposture

C'est ce qu'on voulu signifier les 200 manifestants, mardi 14 juillet à Tours, hospitaliers ou usagers, convaincus que la réforme Ségur n'allait pas résoudre les problèmes de casse et de marchandisation des hôpitaux, et qu'il faudrait continuer à se battre pour obtenir des moyens pour l’hôpital public.

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Lors de cette manifestation, notre Collectif a fait l'intervention suivante :

 
Le Ségur de la santé est une imposture ; il augmente les rémunérations du personnel mais pas à la hauteur demandée et en échange d’une attaque sur le statut des hospitalier.es, une étape vers la marchandisation des hôpitaux.

Il n’est pas prévu d’ embauche massive de personnel ; les conditions de travail et donc les conditions d’accueil des patient.es ne seront pas améliorées. Il n’est pas prévu l’arrêt des fermetures de lits, l’arrêt des restructurations, l’arrêt de la rentabilité à tout prix, l’arrêt des menaces sur les maternités, les urgences les hôpitaux de proximité.

Avec l’épidémie, on a vu que l’hôpital était le garant de la santé de la population et permettait l’accès aux soins pour tous. Il faut lui en donner les moyens. Il n’a pas eu les moyens d’assurer tous les autres soins en même temps que le COVID et actuellement à cause de la fuite des médecins il n’est pas en mesure d’assurer tous les soins et conseille d’aller vers le privé par exemple pour les radiographies sachant qu’il y a des dépassements d’honoraires ou pour des actes de chirurgie! L’abandon de l’hôpital amène un abandon d’une partie de la population qui n’a pas les moyens de se payer des dépassements d’honoraires. Le problème vaut aussi pour la psychiatrie.

Les autres piliers du ségur n’ont pas été dévoilés. Comme il a été annoncé que le plan santé 2022 était la feuille de route, les restructurations vont continuer avec l’ambulatoire et la téléconsultation dans le viseur et donc toujours plus de suppressions de lits, de services et de postes. Quoi qu’ait dit Macron, il n’y a pas de changement de Cap.

La défense de la sécurité sociale va être au cœur de la lutte également avec le projet de loi de financement de la sécurité sociale.

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Point d'étape sur la lutte en psychiatrie à Tours

Suite à la grève du personnel de psychiatrie débutée le 6 octobre 2025 quelques postes qui devaient être supprimés ont été obtenus, mais on est encore loin du compte. La lutte continue; Le collectif Tours Psy fait le point ci-dessous. Il faut continuer à faire circuler largement la pétition de soutien contre les suppressions de postes https://c.org/NKSxd6wwrK.

À écouter également :
Une émission du 22 octobre 2025 : Soutien au service public de psychiatrie. Live avec Les Indéfinis.

Mobilisation 21 janvier et lettre ouverte

Demain jeudi 21 janvier à 15H place Jean Jaurès, soyons mobilisés aux côtés des travailleurs de la santé et du médicosocial, pour exiger des moyens, des embauches, de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires, et donc de meilleures prises en charge pour tous les usagers ! voir tract en pièce jointe.

Suite à la mascarade de consultation lancée par la direction du CHRU sur le projet de restructuration de l'Hôpital qui se poursuit avec ses suppressions de postes et de lits, le Collectif santé a envoyé une réponse sous forme de lettre ouverte à la Direction.

20/01/2021

A l'intention de Mme la Directrice,

Lettre ouverte à la direction du CHRU de Tours

La population est invitée à donner son avis sur le futur hôpital jusqu’au 7 février. En tant que Collectif qui se bat pour un meilleur accès aux soins pour toutes et tous, nous saluons ce souci de démocratie. Nous regrettons par contre que celle -ci ne concerne pas principalement la raison d’être de l’hôpital, mais plus particulièrement les accès, les stationnements, l’environnement et le développement durable. Le soin devient accessoire dans cette consultation.

Nous nous réjouissons de voir qu’il y a dans les plans un bâtiment pédiatrique avec des urgences spécifiques ; notre combat pour faire remonter la volonté de la population de garder un hôpital dédié pour les enfants n’a pas été inutile. Par contre, notre inquiétude n’est pas levée pour autant. Le nombre de lits n’est pas indiqué et avec les injonctions de l’ambulatoire à tout prix, les restructurations se font avec une demande gouvernementale de suppressions de lits. Il y en a déjà eu 150 il en reste plus d’une centaine à fermer. Le regroupement en cours des psychiatries prévoit encore des suppressions alors que ceux-ci manquent pour hospitaliser les patients en crise…

Pour nous il est important aussi que le personnel qui s’occupe des enfants soit spécifique et qu’il n’y ait pas de turn-over entre personnel pour enfants et adultes.

Nous aimerions aussi en tant que patient.es pouvoir choisir d’avoir les soins dans le service public et de ne pas nous voir proposer d’aller dans le privé parce qu’il n’y a plus de créneau à l’hôpital.

Nous aimerions pouvoir être hospitalisé.es tant que notre état le nécessite et non en fonction de la place qu’on doit libérer pour honorer les statistiques ; nous aimerions que les professionnel.les qui nous soignent ne soient pas dégoûté.es de ne pas pouvoir faire leur travail correctement. Nous aimerions qu’ils soient suffisamment valorisés et ne soient pas amenés à quitter le service public par les mauvaises conditions de travail de rémunération et de soin.

Nous sommes certes intéressé.es à voir un hôpital accessible facilement avec un environnement arboré mais avant tout nous voulons des soins de qualité et nous pensons aussi que plus les structures s’agrandissent en se regroupant plus ils perdent en humanité. La concentration est l’option choisie en suivant les directives gouvernementales pour des raisons d’économie d’échelle mais pas pour des raisons de qualité des soins. La fermeture ou la menace sur les hôpitaux ou services de proximité n’est pas une amélioration de l’accès aux soins ; et pour ça vous ne demandez pas l’avis des citoyens !

Marie-Pierre Martin

Pour le Collectif 37 Notre Santé en danger