Les Recettes Miracles Du « Sapeur » Véran

Sapeur Camembert

Lure le 23 octobre 2018


LES RECETTES MIRACLES DU « SAPEUR » VÉRAN


La Coordination Nationale des Comités de Défense des hôpitaux et Maternités de proximité ne peut se satisfaire du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 (PLFSS), débattu à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée Nationale. L'augmentation de l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) ne couvre pas la progression des charges qui découle de la réglementation. Les hôpitaux vont encore devoir restreindre leurs dépenses, au détriment des patients et des personnels.

Cerise sur le gâteau, le rapporteur de la commission des affaires sociales à l'AN, Olivier VERAN a déjà fait accepter un amendement en commission qui propose d’octroyer une prime aux services d’urgences qui, plutôt que de prendre en charge les patients relevant de la médecine générale les réorienteront vers les soins de ville.

L’idée séduit Agnès BUZYN, ministre de la Santé, qui a indiqué son intention de la soutenir.

Cette proposition est indéniablement novatrice puisque si elle est retenue, elle permettra aux hôpitaux de dégager des ressources nouvelles en renvoyant les patients.

Si elle est retenue, on est en droit de penser que, pour des raisons de sécurité et de responsabilité, le renvoi du patient ne se fera pas sans un examen permettant d’apprécier la gravité de son état.

Elle permettra ainsi aux services d’urgence de consacrer du temps à des patients qu’ils ne soigneront pas alors qu’ils sont à la peine pour répondre à ceux qui ont besoin de leurs soins.

Elle permettra aux patients renvoyés, qui n’avaient pas trouvé de réponse du côté de la médecine générale compte tenu des déserts médicaux, de se retourner à nouveau vers la médecine générale ou de renoncer à se soigner.

Elle permettra à la Sécurité Sociale, pour un même patient, de payer une première fois pour un renvoi c’est-à-dire pour un refus de soins puis une deuxième fois pour une consultation en ville, si le patient a obtenu un rendez-vous.

Elle permettra aux hôpitaux qui connaissent des difficultés de fonctionnement du fait des restrictions budgétaires successives de dégager des ressources nouvelles en renvoyant les patients mais de perdre dans le même temps les recettes qui auraient résulté des consultations d’urgence de ces mêmes patients.

Et c’est sans doute là que réside l’objectif réel de cet amendement : désengorger les urgences en réduisant une fois de plus les moyens alloués aux hôpitaux.

Il n’y a là, malheureusement, rien de novateur.

Les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale vont débuter ce 23 octobre. Les députés qui accepteront de le voter cautionneront la réduction drastique des moyens pour la santé, la fermeture de centaines de maternités, de services de chirurgie, de services d’urgences et de SMUR, la suppression de milliers de postes hospitaliers.

La Coordination Nationale demande le retour à une gestion démocratique de la Sécurité Sociale.et invite les députés à se prononcer contre cet amendement et pour une augmentation d’au moins 4,5 % de l'ONDAM pour empêcher une nouvelle dégradation des conditions de fonctionnement des hôpitaux publics.

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Cette fois c’est fait : la loi de financement de la Sécurité Sociale est votée : nous savons à quoi nous en tenir : 3,3 % d’augmentation ne couvre pas les dépenses courantes : c’est la Fédération Hospitalière de France qui l’affirme.

Clocheville : Patrimoine historique de la ville

Evolution de l’hôpital

L’hôpital de Clocheville ouvre en 1881 avec 16 lits pour les enfants pauvres de tours de 4 à 14 ans

Après la mort de la comtesse, à la fin du XIX ième siècle l’hôpital comportait 60 lits, 6 religieuses, un couple de concierge, une fille de cuisine, quelques auxiliaires.

4 types de bâtiments

Sol + construction des legs : Jules Verne et Charles Perrault (côté actuelle rue de Courset)

Sol des legs + construction CHR : Jean de la Fontaine (1964?)

Sol CHR (hors legs) + construction et acquisition CHR (Andersen et Georges Sand et espace médico psychologique + espace de recueillement))

Maison des Parents (dont une partie sol des legs)

Le CHRU Gatien de Clocheville de nos jours

En 2016, l'hôpital Clocheville compte au total 213 lits, dont 115 en médecine générale, 80 en chirurgie, 5 en moyen-séjour, et 13 en long-séjour8. Il est équipé, entre autres, d'un scanner, d'une IRM et d'un tomographe9.

L'hôpital comprend au total dix services, dédiés à la pédiatrie :

  • Anesthésie-réanimation
  • Chirurgie orthopédique traumatologique
  • Chirurgie viscérale et plastique
  • Médecine
  • Neurologie et CRTLA (Centre de Référence des Troubles du Langage et des Apprentissages)
  • Pharmacie
  • Radiologie
  • Réanimation et médecine néonatale
  • Soins de suite pédiatrique
  • Urgences
  • L'hôpital Clocheville bénéficie également de l'intervention de nombreuses associations aidant les enfants à mieux supporter leur séjour à l'hôpital, telles que Les Blouses Roses, Le rire médecin ou encore Sapeurs-Lipopette. Elles interviennent régulièrement à l'hôpital en proposant aux patients des lectures de livres, des animations festives ou encore des ateliers cuisine.

Les bâtiments du CHRU sont nommés selon des personnages historiques. Ainsi, on trouve notamment les bâtiments C01 Charles Perrault, C06 Jules Verne ou encore C16 Jean de la Fontaine.

L'hôpital dispose aussi d'un bâtiment (le C09) destiné à accueillir les parents des enfants hospitalisés n'habitant pas dans la commune de Tours. La gestion de ce bâtiment est confiée à l'association La maison des parents. Elle propose un hébergement en pension complète pour la famille d'un patient, et peut aussi accueillir un patient en soin ambulatoire sous certaines conditions.

Conclusion

Ces recherches montrent que l’hôpital pédiatrique de Clocheville s’inscrit dans une longue histoire de la vie tourangelle.

Faisant l’objet d’un don à la ville de Tours suite au vœu avant sa mort en 1853 de Gatien de Clocheville pour les enfants pauvres et malades Il a été inauguré en 1881.

Il s’est développé, passant de 16 lits au moment de l’ouverture à 213 lits en 2016. Depuis ce temps, les tourangeaux ont bénéficié d’un hôpital dédié aux enfants leur permettant d’avoir un accueil spécifique et une sécurité dans leur prise en charge.

Il n’est pas pensable pour la majorité d’entre eux qu’il puisse disparaître pour des raisons financières, sachant que l’emplacement au centre ville suscite bien des appétits immobiliers! Peut-on sacrifier la santé des enfants pour ces intérêts financiers? Il est plus facile de détruire que de construire pas-à- pas un hôpital qui a un aura régional et même au-delà.

Les professionnels pédiatriques viennent s’y former. Le personnel a un savoir faire auprès des enfants. Quoi de plus précieux?

Ces éléments d’archive montrent qu’on ne peut pas extirper cette histoire au nom de projets immobiliers. Il faut garder un hôpital spécifique pour enfants

Une Partie ancienne de l’actuel bâtiment Jules Verne donnant sur l’actuelle rue de Courset qui à l’époque ne va pas jusqu’au boulevard Béranger, c’est une impasse qui sera complétée par un legs de Gaston Paillhou,

Communiqué des personnels du CHU de Tours des services en grève soutenus par CGT FO SUD

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Dans un contexte difficile au CHU dû aux suppressions de postes et lits en pneumologie, à l’engorgement du service des urgences, à la pénurie de masseurs kinésithérapeutes à l’hôpital public et au projet de passage en 12h en réanimation publique, aujourd’hui, vendredi 22 juin 2018, une délégation de plus de 40 agents des services en grève et du collectif des usagers a interrompu et envahi le conseil de surveillance.

En effet, depuis le 2 juin la demande de rendez-vous faite au président du conseil de surveillance était restée lettre morte malgré plusieurs relances.

Les services sont les uns après autres intervenus (voir déclaration ci-jointe)

Le président a essayé de nous faire croire que son avis et celui du Conseil de surveillance n’avaient pas de poids sur les restructurations en cours et les revendications des équipes !!

Aucun membre du conseil n’a osé dans ce face à face nier la légitimité des demandes !

Le personnel a argumenté face à la gravité de la situation en rappelant que tous les membres de ce conseil doivent prendre leur responsabilité, Ils doivent assumer une position et appuyer ces demandes, d’autres conseils de surveillance le font, ils doivent intervenir auprès du ministère !

Le président du conseil de surveillance et maire de Tours , Mr Bouchet, a été contraint de prendre l’engagement de recevoir le personnel avant la tenue des instances (CHSCT 28 juin CTE 2 juillet)

Nous attendons de lui et de l’ensemble des membres de ce conseil de surveillance des réponses claires et rapides, un soutien à ces demandes précises, vitales pour la qualité des soins, la sécurité des patients, des soignants et l’amélioration des conditions de travail.