Plan grand âge de Mme Buzyn, du sparadrap sur une plaie béante, on est très loin du compte !

 

Plan Grand Age

 

 

La ministre des solidarités et de la santé a présenté son plan de mesures pour mieux prendre en charge la dépendance. Le Collectif 37« Notre santé en danger » estime que ce plan ne répond pas aux attentes et aux revendications des équipes pour l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées.

Les besoins en personnel pour assurer des soins de qualité et rattraper le retard de notre pays par rapport aux voisins européens (ratio d’un.e professionnel.le pour une personne âgée) sont chiffrés à environ 200 000. La Ministre en annonce 20 000 soit 10 fois moins ! Et cela ne compense même pas les suppressions des personnels en contrats aidés faites par le gouvernement Macron à son arrivée!

Pour éviter l’engorgement des urgences, elle préconise la présence d’infirmièr.e.s mutualisé.e.s d’astreinte de nuit sur plusieurs établissements alors que nous réclamons une présence d’infirmièr.e.s 24H/24H dans tous les établissements. Dangereuse et inefficace, puisque l’infirmière ne sera pas sur place, nous redoutons qu’une telle mesure ne se généralise et permette de supprimer, là où elle existe encore, l’infirmièr.e présent.e sur site la nuit !

Rien n’est prévu pour assurer une présence de médecins permettant la réalisation d'un suivi quotidien des résident.e.s. Le plan prévoit seulement de mieux prendre en charge la télémédecine ! Vive les consultations par écrans interposés...

Pour le secteur du soin à domicile elle propose 100 millions d'€ qui ne suffiront pas à combler la grande misère de ces emplois à domicile qui ont besoin de formation et de meilleures rémunérations pour des soins de qualité et éviter ces grands turn-over de personnel qui déstabilisent les personnes âgées.

Cette situation est inadmissible tant pour nos aîné.es que pour les professionnel.le.s.

La grande souffrance des équipes, la précarité et les bas salaires vont perdurer. Les personnes accueillies et leur famille devront encore subir l’insupportable .

Le mouvement profond qui s’était manifesté lors des journées d’action le 31 janvier et 15 mars dernier n’a pas été entendu.

C’est la preuve d’un véritable mépris envers les personnes âgées, leurs familles et les salarié.e.s qui les prennent en charge au quotidien.

Le collectif 37« Notre santé en danger  » soutient et encourage les personnels et les familles à se mobiliser de nouveau pour obtenir les moyens pour une prise en charge digne et sécurisée des personnes âgées.

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Rassemblement à Tours pour la journée mondiale de la santé.

Le Collectif Santé avait appelé à marquer la journée mondiale de la santé par un rassemblement Place J. Jaurès ; nous étions bien visibles avec de nombreux panneaux et banderoles, accompagné entre autre, de Convergences services publics. Nous avons distribué le tract commun et fait de nouveaux contacts. Ci-dessous notre intervention :

Le 4 avril, avec le social et le médicosocial

Jeudi 4 avril 2024, les secteurs social et médico-social étaient dans la rue, à l’appel de Sud Solidaires, la CGT, FO soutenus par le Collectif 37 Notre Santé en Danger.

Plusieurs établissements ou associations étaient représentés, dont La Boisnière, l’ADAPEI, l’Eveil, les Elfes, le CH de Luynes des étudiant.es de l’ITS….

Une travailleuse sociale et une AESH ont donné des éléments pour comprendre cette mobilisation nationale qui concerne à la fois le social et le médico-social, les pénuries dans l’un et l’autre secteur augmentant les difficultés pour les usager-ères: Et malgré un constat déjà alarmant, le gouvernement choisit de réduire les budgets de fonctionnement de plus d'un milliard d'euros cette année. 

Quand les Travailleur-ses Sociaux et médico- sociaux-les craqueront et n'en pourront plus, qui prendra en charge l'enfance en danger, les personnes vieillissantes, les personnes en situation de handicap, les personnes en insertion professionnelle, les personnes à la rue, les personnes sortant de prison, les personnes migrantes, les personnes mal logées, les personnes dont les accidents de vie empêchent de se nourrir, de se chauffer, de se vêtir ...

De quelle société voulons nous ?
  •  150 travailleurs et travailleuses sociaux et médico-sociaux en grève se sont rassemblé.es devant la préfecture avant de manifester jusqu'à l'ARS pour revendiquer:
    • La prime Ségur 183€ pour tous-tes! Sans conditions!
    • La sauvegarde de leurs conventions collectives ! 
    • Refus du décret d'1 milliard d'euros d'économies dans le social!
    • Mesures attractives pour le métier, augmentation de salaires!
    • De vrais moyens pour accueillir/accompagner dignement les personnes.
      Il y a 1,2 millions de travailleurs et travailleuses sociaux en France.
      En 2 ans il y a eu 150 000 départs à la retraite et 90 000 démissions depuis la COVID.
      30 000 postes restent non pourvus dans le social d' où :
  •  Les personnes âgées se retrouvent abandonnées et leurs familles en souffrance.
    • Par manque de places dans des établissements, elles sont maintenues à domicile avec peu ou pas du tout l'accompagnement nécessaire, les familles se retrouvent alors devoir les prendre en charge.
  • Il y a aussi les personnes en précarité financière, sans emploi, qui peinent à se loger (et au passage le gouvernement veut alléger la loi SRU qui garantit notamment la mixité sociale), les personnes en souffrance psychique, les personnes isolées, les personnes qui ont fui leur pays pour leur survie.... on a tous et toutes été, on est tous et toutes et/on sera tous et toutes confronté.es au travail social à un moment de notre vie. 
  • Une enfance en danger, puisque les enfants ne sont pas pris en charge.
    Lorsqu'ils devraient être placés, ils ne peuvent pas l'être par manque de personnel, de places dans les foyers d'accueils...
    On peut même parler de maltraitance pour les enfants qui ont besoin de soins dans le médico-social, mais qui n'en n'ont pas, par manque de structures spécialisées, de personnels, qui sont donc en "inclusion" dans les écoles en attendant... 
    • Inclusions sans les moyens nécessaires et maltraitantes également. Avec des AESH mutualisées qui accompagnent plusieurs enfants en même temps, qui n'ont pas les formations adaptées et pas en nombre suffisant par manque d'attractivité du métier, avec un salaire sous le seuil de pauvreté et rappelons également que ce sont en majorité des femmes encore une fois non reconnues pour leur travail.

Les travailleurs et les travailleuses sociaux d'aujourd'hui représentent la dernière digue. Elle est en train de péter !

Tout l'équilibre et le lien social que le travail social permet de maintenir est en train de s'effondrer !

Rappelons également que 90% des travailleuses sociales sont des femmes qui ne sont pas valorisées pour leurs compétences professionnelles, puisque ce système patriarcal considère que c'est un travail "inné" chez les femmes...

Le social se bat pour tout le monde!
Et tout le monde se bat pour le social!

Une travailleuse sociale et une AESH.

Intervention du Collectif Santé
Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com