Le personnel de neurochirurgie en lutte s’invite aux vœux de la direction du CHRU de Tours



Le 23 janvier avaient lieu les vœux de la direction du CHRU de Tours en présence de directeurs de pôle et des établissements publics et privés du Groupement Hospitalier de Territoire, quelques cadres et médecins, le maire de Tours et le doyen de la faculté de médecine et de la presse.
Le personnel de neurochirugie en grève depuis le 28 décembre s’est invité pour montrer qu’il continuait la lutte malgré les 3 suppressions de postes en moins concédés la veille, suite aux négociations, après plus de 3 semaines de grève. Pour rappel, il était prévu initialement pour le 1er février la fermeture de l’hôpital de semaine de ce service  avec la suppression de 12 postes et 6 lits.
A l’entrée de l’hôpital Trousseau, où se déroulait la cérémonie des vœux, les grévistes soutenus par la CGT et SUD avaient mis des « sous vêtements » en exposition avec des panneaux, signifiant ainsi que la direction déshabillait le service de neurochirurgie. Le collectif santé est venu également en soutien tout en posant les  conséquences de la restructuration pour les usagers.
Le personnel de neurochirurgie est d’abord intervenu pour dire que les diminutions de postes qu’il refuse ne permettent pas de prendre soin correctement des malades et de travailler humainement.
Le collectif santé a également exprimé sa colère face à un plan de suppression de lits, qui a déjà commencé, alors que les urgences sont débordées. En ce moment, des personnes âgées, en fin de vie, peuvent rester 2 jours aux urgences faute de place disponible dans les services.
Il a dénoncé la fermeture du seul hôpital pédiatrique de la région, l’hôpital Clocheville et a donné l’exemple du refus du CHRU de garder un médecin chirurgien cardiaque pour les enfants, comme un acte de démantèlement de l’hôpital public.
Il a également dénoncé les conséquences pour les usagers de la fermeture des hôpitaux de semaine. Ceux-ci ont pour vocation d’accueillir, sur plusieurs jours, les usagers soit pour des bilans de santé soit entre autre en médecine pour l’éducation des diabétiques, essentielle dans le cadre de la prévention.
Les manifestants ont ensuite quitté la salle pour marquer leur refus de participer à ces vœux compte tenu du contexte et signifier que la lutte continue!


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Soirée débat du 9 février au CNP sur la souffrance au travail

Le 9 février le collectif 37 Notre Santé en Danger s’est associé à une soirée débat initiée par ASDPRO, Association Souffrance et Dépression Professionnelle, sur la souffrance au travail. Dans le cadre du CNP, la soirée débutait par la projection du film : « Souffrance au travail, On lâche rien ! » de Daniel KUPFERSTEIN (2022). Pascale ABDESSAMAD, syndicaliste, secrétaire d'ASDPRO, partie civile au procès France Télécom était l’intervenante. Cette association aide les personnes, les organisations syndicales, qui veulent faire reconnaître les suicides et les dépressions des salariés en accident du travail et/ou en maladie professionnelle. Elle est née à Tours à l’initiative du médecin du travail de la centrale nucléaire de Chinon, Dominique HUEZ, qui s’était battu pour faire reconnaître le suicide d’un salarié en Accident du Travail.

Intervention du 23 mars 2024 journée internationale contre le racisme, le fascisme et le colonialisme

Le Collectif Notre Santé en Danger est mobilisé aujourd’hui contre le racisme, le fascisme et le colonialisme : nous refusons toujours la réforme de l’Aide médicale d’état, qui permet un accès minimal aux soins des personnes sans-papiers, et dont Fréderic VALLETOUX a annoncé qu’elle se ferait par décret avant le 1er juillet, pour en durcir encore les conditions d’accès. Avec une telle mesure, le gouvernement banalise un climat de haine de l’autre et veut imposer l’idée qu’on n’aurait plus les moyens de soigner tout le monde, qu’il faut faire « le tri » entre les malades. Mais attaquer l’AME c’est attaquer la santé de tous et toutes ! Dans le même temps, G. Attal a annoncé vouloir nommer un émissaire pour aller chercher des médecins à l’étranger et les faire travailler en France : Vision très néocoloniale qui consiste à déshabiller des pays de leurs médecins à notre profit, pour ensuite restreindre l’accès aux soins des malades de ces mêmes pays. L’hôpital public repose aujourd’hui en bonne partie sur des médecins étrangers, mais ils y sont sous-payés, surexploités et maintenus dans la précarité. Notre santé a besoin d’eux, avec les mêmes statuts et salaires que leurs collègues !

Nous continuons d’exiger l’accès aux soins pour toutes et tous avec ou sans papiers !

Et bien sûr, nous condamnons les bombardements commis par Israël sur les hôpitaux à Gaza, tuant indistinctement, des malades de tous âges et des soignants.

Collectif 37 Notre santé en danger
collectifsante37@gmail.com