A tous ceux qui pensent que les économies faites sur la santé des citoyens sont une fatalité


Voici les voeux de l’écrivain Pierre Lemaitre.

Invité par France Inter, l’écrivain (prix Goncourt 2013 pour Au revoir là-haut) a profité de l’occasion pour adresser ses meilleurs vœux aux riches.



A Tours c'est au nom de la réduction du déficit que l'hôpital supprime des postes et des lits. Mais de quoi parle t'on. Dans un article du 4 janvier, intitulé "CHU 2026 : la restructuration débute dans la grogne", la Nouvelle République rappelait qu'en 2016, le  "déficit" du CHU de Tours était de 8,8 millions d’euros, soit 665.109.633 € de dépenses, pour 656.319.495 € de recettes".
Il est donc ici question d'un déficit de quelques millions, inférieur à 1,4% du budget total, qui plus est, organisé de façon nationale, par des dotations budgétaires insuffisantes.
Cela n'a rien à voir avec les milliards donnés aux riches dont parle Pierre Lemaitre et cela justifie-t'il la désorganisation de l'hôpital public et sa privatisation?


Dans son JT de 20 Heures du mercredi 22 novembre 2017 France 2 signalait que depuis 2010, les coupes dans les dépenses du système de santé britannique auraient causé
120 000 décès supplémentaires. En cause : le manque d'infirmiers, qui entraînerait 100 décès de plus par jour.
L'épidémie annuelle de grippe continue de saturer le système de santé britannique, le NHS (National Health Service). Au bord de l'explosion, le NHS avait déjà annoncé il y a quelques jours qu'il allait devoir annuler et reporter au mois prochain près de 55 000 opérations chirurgicales non urgentes. Au point que la Première ministre Theresa May a dû présenter des excuses télévisées.

Là où les gouvernements réduisent les dépenses de santé au nom de la promotion de « l’efficacité » et de la « réduction des coûts », au motif qu’il n’y a « pas d’argent » - alors que l'oligarchie financière s'enrichit - la conséquence en est la mort prématurée de nombreuses personnes.

Nous pensons que c'est un choix politique et non une fatalité.

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Le 30 janvier, tous et toutes dans la rue avec les salarié-es des EHPAD


Il faut de vrais lieux de vie pour les ancien-nes :

Le 30 janvier 2018 est une journée de mobilisation nationale des salarié-es des EHPAD (Etablissements pour Personnes Agées Dépendantes) qui ne supportent plus leurs mauvaises conditions de travail et l’impossibilité de bien prendre en charge les résident-es dans des conditions humaines, de respect et de dignité. Ces dernières années, il y a déjà eu des grèves des personnels soutenues par les résident-es et leurs familles comme par exemple, dans la région de Tours, à l’EHPAD de la Vasselière ou plus récemment à celle de la Membrolle-Semblançay.

Nous ne voulons pas que les EHPAD soient des mouroirs. Nous exigeons de vrais lieux de vie avec des animations, des temps de sociabilité et non pas seulement des douches ou des toilettes bâclées et des repas servis et avalés à la va vite. Il faudrait des lieux ouverts sur les quartiers et non des « usines » pour ancien-nes, toujours plus grandes et plus nombreuses. Le temps de la vieillesse ne doit pas être celui de la mise à l’écart.

Dans cette période de la vie, nos aîné-es ont besoin de prendre leur temps.Mais alors qu’il serait enfin possible de ralentir le rythme, dans la plupart des EHPAD, par manque de personnel, ce n’est pas le cas. Il faut encore faire vite les gestes de la vie quotidienne qui pourraient être un plaisir, mais la rentabilité exigée du personnel transforme en marathon les soins prodigués.

En outre, les tarifs demandés par les EHPAD sont de plus en plus élevés pour les résident-es, obligeant une partie de ceux et celles qui en auraient besoin à y renoncer. Dans les établissements privés lucratifs, il faut aussi satisfaire les actionnaires comme chez Korian, Orpea ou le Noble Age, pour parler de ceux qui sont implantés dans la région et qui voient dans cette activité un moyen de faire plus de profits.

La fermeture de l’Ermitage prévue par le plan COPERMO de restructuration de l’hôpital ne tient pas non plus compte des besoins des personnes accueillies dans cet établissement mais elle répond à des objectifs de restriction budgétaire. Elle va entraîner une diminution de l’offre de soin public. L’emplacement avec la vue sur la Loire pourra ainsi faire l’objet d’une juteuse affaire pour des promoteurs immobiliers avides de profits.

Cette situation est la conséquence des choix politiques des gouvernements successifs de coupes budgétaires et de privatisation de la santé. Cela va s’aggraver avec le vote le 4 décembre 2017 de la loi de financement de la sécurité sociale, alors qu’une mission parlementaire faisait le constat que « la France ne fait pas son devoir auprès des personnes âgées ». Avec les 80 milliards d’€ annuels d’évasion fiscale la France aurait largement les moyens de prendre soin de ses aîné-es.

Nous voulons une autre société que celle qui fait des profits sur le dos des personnes âgées dépendantes. Les «assistances électroniques» diverses et variées destinées à remplacer l’entrée en maison de retraite et/ou à supprimer du personnel ne sont pas non plus des alternatives souhaitables pour compenser la solitude des personnes âgées. Elles coûtent très cher et vont surtout enrichir les entreprises qui les vendent.

Il faut des moyens pour du personnel bien traité, qualifié, correctement rémunéré et en nombre suffisant pour qu’il puisse prendre en charge humainement et dignement les résident-es.

Soyons aux côtés des salarié-es des EHPAD le 30 janvier à 11h place A. France à Tours, et après, pour exiger des moyens pour des conditions de vie dignes et
respectueuses de nos ancien-nes.  


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