Conférence de presse des grévistes de l’ADMR 41 le 26 mars 2021

Les aides à domiciles de L’ADMR 41, en grève depuis 3 mois, faisaient le point avec la presse suite aux négociations avec leur direction et le conseil départemental qui avait eu lieu le 23 mars.

En fait de négociation, il s’agissait plutôt de décisions unilatérales prises par le directeur et le conseil d’administration de cette association qui ont été imposées aux salariées.

La mobilisation avait permis d’aboutir à ce que Conseil départemental et ADMR mettent sur la table 1,5 millions d’€, ce qui pourrait être considéré comme une victoire. Le côté pervers c’est que cette somme ne doit pas servir à répondre aux revendications des grévistes mais est mise en négociation avec la CFTC , syndicat majoritaire qui n’appelait pas à la grève. Un tel mépris laisse sans voix ! Il n’est pas question dans cette proposition non signée par la CGT d’augmenter les indemnités kilométriques et les salaires. Pire, le conseil départemental a proposé d’augmenter de 0,54 € le prix de l’heure des usager.es, suivi par l’ADMR qui l’a proposé à 0,40 €.. ; un moyen de monter les bénéficiaires contre les grévistes alors qu’elles ont reçu des soutiens de bons nombre d’entre eux ou elles ainsi que de leurs collègues au cours de leur lutte. Il est question aussi de payer des téléphones professionnels pour mieux les pister., de donner 1 € par mois pour payer le nettoyage des blouses… !

Cette réunion a donc vraiment augmenté leur colère.

Voyant la situation de blocage, elles continuent leur lutte mais vont prendre des méthodes différentes. Au lieu de grève suivie, à partir du lundi 29 mars, elles mèneront des grèves surprises et continueront à populariser et médiatiser leur combat. Elles ne sont pas décidées à se laisser priver des fruits de leur lutte.

Les grévistes ont aussi souligné que leur lutte avait eu un impact au-delà de ce qu’elles avaient imaginé au début. Avec tous les contacts pris, par la durée de leur lutte, avec d’autres salariés en lutte elles étaient vues comme le symbole des femmes travailleuses invisibles, mal payées, lancées sans protection face au covid, au service de la population dans le besoin et qui avaient eu le courage de redresser la tête de refuser le mépris et de demander de ne plus avoir de temps partiels imposés, d’avoir tous leurs dépassements pays et de pouvoir vivre dignement de leur travail. Elles ont eu une reconnaissance nationale avec la rencontre du cabinet de Macron à Tours, l’article dans le Monde, dans Marianne… les liens avec des salariés grévistes d’autres boîtes.

Elles reprennent des forces mais n’ont pas dit leur dernier mot. Elles font face à un adversaire coriace mais elles ont aussi des réserves de résistance et savent qu’elles sont dans le droit d’exiger leur dû.

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